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Leïana Faugerat : “La pression monte à l'approche de l'élection”


Leiana Faugerat, président du comité Miss Tahiti. Crédit photo : Archive TI.
Leiana Faugerat, président du comité Miss Tahiti. Crédit photo : Archive TI.
Tahiti, le 25 mai 2023 – À l'approche de la soirée de l'élection de Miss Tahiti 2023, qui se déroulera le 23 juin prochain, la présidente du comité Miss Tahiti, Leïana Faugerat, est revenue pour Tahiti Infos sur l'avancement des préparatifs de la soirée, mais également sur l'engouement autour de ce concours.
 
L'élection de Miss Tahiti 2023, qui se déroule le 23 juin, approche à grands pas. Où en sont les préparatifs ?
 
“Les préparatifs se passent pour l'instant très bien. Ils vont d'ailleurs s'intensifier de plus en plus, surtout pour les candidates. On débute toujours l'année doucement, en ne les voyant que deux ou trois fois par semaine. La pression monte à l'approche de l'élection. Plus on s'approche de la soirée, plus les répétitions et les rendez-vous se multiplient, ce qui fait monter le stress chez les filles. On les voit maintenant quasiment tous les soirs, pour des shootings photos ou des rencontres avec nos partenaires. En plus de la pression, on sent également la fatigue qui s'accumule. Nous, en tant qu'organisateurs, on est habitué, mais pour les candidates, c'est toujours une première.”
 
Comme chaque année, on suppose que vous nous réservez de nombreuses surprises pour la soirée de l'élection ?
 
“Bien sûr ! Sans trop en révéler, je peux vous dire que cette année, ce seront deux présentatrices, deux femmes, qui présenteront la soirée. On va également proposer plusieurs intermèdes au public, avec de la danse, des chants, des costumes... On tente également de faire venir des troupes internationales. La billetterie de la soirée s'ouvrira d'ailleurs dès la semaine prochaine. Il y aura 90 tables "dîneurs" et 1 500 à 2 000 places en tribunes. Pour les prix, ce sera à partir de 3 500 Fcfp en tribune et à partir de 10 000 Fcfp pour les tables.”
 
Le gala annuel du comité Miss Tahiti se tient ce samedi à l'hôtel InterContinental. C'est une étape qui doit rajouter une pression supplémentaire aux candidates ?
 
“Bien sûr, le stress monte encore plus avec le gala. Mais c'est une première étape pour elles avant la soirée de l'élection. Le but de cette soirée, c'est vraiment de leur proposer une première expérience pour ne pas les jeter dans la gueule du loup, le jour de l'élection, en direct à la télé et sur Facebook, devant des milliers de téléspectateurs.
Au départ, le gala, c'était simplement un cocktail avec la famille des filles et nos partenaires. Mais au fur et à mesure, on a voulu donner de l'intérêt à cet événement, notamment parce que les candidates ne s'impliquaient pas énormément. Donc pour les motiver, on s'est dit qu'on allait demander au public présent de voter pour sa candidate préférée. C'est donc une soirée qui compte, car celle qui aura eu le plus de votes est automatiquement propulsée dans le top quatre.”
 
Une des grandes nouveautés de cette année, c'est la diffusion d'une série, produite par Polynésie La 1ère, sur les coulisses de l'élection, dont le premier épisode sera diffusé le 12 juin. Comment se passe le tournage ?
 
“Les tournages se passent vraiment bien. Ils nous suivent depuis maintenant presque deux mois au quotidien, dans nos répétitions et nos sorties. Notamment dans nos sorties culturelles, où les candidates ont appris à faire du tapa, à jouer des percussions et même à faire de la voile. Tout cela a un rapport avec le thème de cette année qui est le triangle polynésien. On a vraiment voulu les imprégner de la culture locale et qu'elles acquièrent des connaissances sur ce sujet. On attend avec impatience la sortie du premier épisode mi-juin.”
 
Lors de l'annonce des candidates, vous avez également révélé que trois nouvelles personnes avaient rejoint le comité Miss Tahiti cette année, dont deux en tant que coaches des candidates. Les filles apprécient ces nouvelles coachs ?
 
“En effet, trois personnes ont rejoint le comité Miss Tahiti. Il y a notre dauphine de l'année dernière, Taiamani Teiho. Les deux autres sont Matahari Bousquet et Tumateata Buisson, ce sont elles qui ont pris le rôle de coach auprès des candidates. Et ça se passe très bien. Ça nous soulage également, car les candidates se sentent plus en confiance. Elles ont face à elles des personnes plus expérimentées, car ce sont d'anciennes miss qui ont connu l'aventure Miss France de l'intérieur. C'est bien qu'elles soient entourées comme ça. Nous prenons de l'âge, on n’est plus de la même génération que nos filles qui ont la vingtaine. Elles ont sûrement moins de facilité à se confier à nous et puis c'est super que la nouvelle génération prenne la main comme ça et guide les nouvelles candidates.”
 
L'engouement autour des élections de miss, que ce soit Miss Tahiti, Miss Raromatai ou Miss Dragon est toujours aussi fort en Polynésie, alors qu'en métropole, les audiences télévisées montrent que ces concours suscitent de moins en moins d'intérêt. Comment expliquez-vous ça ?
 
“Je pense qu'il y a plusieurs choses. Notamment, car le mythe de la vahine, avec la peau bronzée et la fleur à l'oreille, a toujours fait rêver les étrangers aussi bien que les locaux. Et ce mythe perdure avec notre événement. On arrive, avec Miss Tahiti, à apporter une touche de glamour dans un paysage parfois morose, dû à la crise du Covid-19 ou autre... Je pense que le public aime se plonger et se noyer, avec nous, dans ce monde de paillettes, pour tenter d'oublier le reste. De plus, on s'évertue à toujours proposer des filles belles, intelligentes, motivées et enthousiastes qui savent se vendre, et ça plaît aux Polynésiens.”
 
Miss France a ouvert l'année passée ses critères de sélection, les candidates peuvent désormais être en couple et avoir des enfants. Ils ont également enlevé la limite d'âge pour candidater Envisagez-vous d'ouvrir les critères de Miss Tahiti qui nécessitent d'être célibataire, sans enfant et d'avoir moins de 28 ans ?
 
“En effet, Miss France a voulu insuffler une vague de modernité en ouvrant ses critères. Mais je ne suis pas d'accord là-dessus et je trouve ça hypocrite. Pour avoir travaillé pendant dix ans avec des miss, je peux vous dire qu'elles sont très souvent fatiguées et peu disponibles... Ça devient donc très compliqué d'allier son rôle de miss avec des enfants ou un mari. Ce n'est pas leur rendre service. D'ailleurs, j'ai hâte de voir une Miss France avec un enfant, car je ne sais pas comment elle va pouvoir gérer quand son bébé fera ses dents, quand il sera malade ou juste quand aucune nounou ne sera disponible pour le garder. Concernant l'âge, on se dit aussi qu'après 30 ans, les femmes ont une situation familiale, professionnelle, elles ont des obligations, ce qui est incompatible avec le statut de miss. Et tant qu'ils n'ouvriront pas le critère de taille, qui n'existe pas chez nous et qui est de 1,72 m à Miss France, je ne serai pas d'accord pour changer mon règlement. Soit on enlève tous les critères de sélection, soit on les garde. De plus, il faut savoir que nous avons été les premiers à ouvrir les critères de sélection de miss, en autorisant les tatouages il y a quelques années (depuis l'année dernière, ils sont également autorisés à Miss France, NDLR).”

Rédigé par Thibault Segalard le Jeudi 25 Mai 2023 à 18:07 | Lu 2930 fois