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Le volcan d’Ambrym maintenu sous surveillance


PORT-VILA, mercredi 20 mai 2015 (Flash d’Océanie) – Les autorités vanuatuanes maintiennent toujours un niveau d’alerte 2 pour le volcan de l’île d’Ambrym, où les visites rapprochées du cratère sont toujours fortement déconseillées.
Concernant ce volcan qui culmine à quelque 1.334 mètres, le bureau gouvernemental des risques naturels, dans son dernier bulletin en date du 18 mai 2015, mentionne toujours une phase éruptive et un danger, en particulier dans les zones proches des cratères (Benbow, Maben-Mbwelesu, Niri-Mbwelesu and Mbwelesu) qui dégagent toujours d’importants volumes de scories et de gaz acides.

« Par conséquent, approcher le volcan n’est pas sûr. Il serait plus sûr d’observer le volcan à bonne distance de ces cratères, afin d’éviter tout incident », note le bureau sous forme de conseils à l’attention des touristes, mais aussi les populations riveraines.
Depuis septembre 2014, l’activité volcanique à Ambrym est jugée préoccupante, forçant les autorités à rehausser le niveau d’alerte.
L’archipel de Vanuatu, situé en pleine ceinture de feu du Pacifique, possède une impressionnante concentration de volcan actifs, dont les plus célèbres sont ceux de Tanna (Sud), mais aussi d’Ambrym et d’Ambae (Nord).

Scruté par des drones

Le volcan Marum d’Ambrym a aussi été récemment à l’honneur pour avoir été le premier au monde à avoir été examiné en détails par des drones, dans le cadre d’une expédition pionnière menée par des scientifiques pour le compte du prestigieux National Geographic.
Ayant recours pour la première à ce genre de technologie pour observer un des volcans les plus actifs au monde, les scientifiques ont eu recours à Sam Cossman, un explorateur, pour manœuvrer plusieurs de ces engins jusque dans les entrailles de ce cône volcanique, à l’intérieur de la caldera d’une douzaine de kilomètres de diamètre.
Côté scientifique, le géobiologiste américain Jeffrey Marlow, du California Institute of Technology, a supervisé les manœuvres dont le but était, en finale, de collecter le maximum d‘images en haute définition à l’aide de caméras GoPro attachées aux drones hélicoptères commandés à distance, pour ensuite reconstituer le volcan en imagerie 3D.
Le résultat : des images saisissantes de la lave en fusion et des gaz toxiques présents à l’intérieur du Marum.
« Écouter le tonnerre de ce cratère, c’était comme si vous entendiez le battement du cœur de la planète », a ensuite confié Sam Cossman, qui se trouvait au bord du cratère, équipé d’un costume ignifugé.
Mais ces images ont eu un coût en matériel : lors des premiers survols rapprochés, au plus près de la lave, où la température dépasse les 500 degrés Celsius, deux drones ont été perdus en raison des turbulences causées par la haute température environnante.
Ils ont tout simplement fini engloutis dans le lac de lave en fusion.
À moyen terme, grâce à cette modélisation 3D, les scientifiques espèrent ensuite mieux comprendre et donc mieux prévoir le comportement souvent hasardeux et la gestion du risque de ce type de volcan, au bénéfice des autorités et des populations locales.

La vidéo du National Geographic


Rédigé par () le Mercredi 20 Mai 2015 à 00:14 | Lu 453 fois