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Le gouvernement veut promouvoir un "contre-discours" contre le groupe EI sur internet


Le gouvernement et cinq grands acteurs d'internet et des réseaux sociaux ont décidé jeudi de travailler ensemble à plusieurs chantiers, dont la mise en oeuvre d'une "stratégie de contre-discours" contre l'organisation Etat islamique (EI), a annoncé Matignon dans un communiqué.

A l'issue d'une réunion de travail entre Manuel Valls, Axelle Lemaire (secrétaire d’État au numérique) et des représentants de Facebook, Twitter, Google, Apple et Microsoft, "il a été décidé de mener dans les deux prochains mois des travaux conjoints" visant notamment à "définir et mettre en oeuvre une stratégie offensive de contre-discours qui cible spécifiquement les activités de Daech (le groupe EI, NDLR) en ligne".

Des travaux seront également menés pour "pérenniser et compléter les dispositifs d'urgence mis en oeuvre le 13 novembre, afin de pouvoir toucher une part encore plus significative de la population en cas de nouvel attentat".

Matignon rappelle que, lors des "attaques terroristes du 13 novembre", les équipes de ces entreprises "ont mis en oeuvre des outils pour permettre à des millions de Parisiens, Franciliens et touristes d'être alertés, de recevoir des consignes de prudence, de rassurer leurs proches".

En troisième lieu, les acteurs du numérique et les pouvoirs publics verront comment "apporter le concours des développeurs et experts des entreprises du numérique pour élaborer des outils qui faciliteront l'implication de la société civile dans la lutte contre la propagande terroriste".

Les attentats ont donné lieu à une "mobilisation citoyenne massive et spontanée qui s'est manifestée sur les réseaux sociaux, notamment autour des opérations #PorteOuverte et #RechercheParis", rappelle Matignon.

Au cours de la réunion, un point d'étape a également été "fait sur la coopération entre les services de l'Etat et les acteurs présents". "Tous les participants ont souligné une nette amélioration des procédures (...) Il a par exemple été souligné que, depuis le 13 novembre, toutes les demandes transmises par les autorités françaises (par exemple pour des retraits de contenu, NDLR) avaient pu être traitées en moins de 90 minutes."

Un prochain point d'avancement aura lieu fin janvier.


Rédigé par Avec AFP le Jeudi 3 Décembre 2015 à 04:22 | Lu 191 fois