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La revalorisation du SMIG est confirmée à partir du 1er septembre


PAPEETE, le 5 septembre 2014. Dans un communiqué de la Présidence de Polynésie française publié à l'issue de l'ultime Conseil des ministres présidé ce vendredi par Gaston Flosse, la revalorisation du SMIG suivant en cela la progression de plus de 2% de l'indice des prix à la consommation, depuis la dernière revalorisation de septembre 2011, est confirmée. Le SMIG polynésien dépassera ainsi la barre des 150 000 Fcfp -précisément à 152 914 Fcfp- à compter du 1er septembre 2014.

Le Conseil des ministres extraordinaire réuni ce jour a pris acte des vérifications effectuées au cours de cette semaine. Il constate que l’indice des prix à la consommation pour le mois de juillet 2014 s’établit à 109,23, soit une hausse mensuelle de 1,0%, induite par la progression des tarifs du transport aérien, tel que publié par l’ISPF. Il sera procédé à la publication de cet indice au journal officiel, ce qui aura pour effet d’entrainer une revalorisation automatique du SMIG applicable dès le mois de septembre 2014.

L’ISPF ainsi que cela est dans ses attributions a rendu public l’indice des prix à la consommation pour le mois de juillet 2014. Cet indice fait apparaître le poids prépondérant de la hausse conjoncturelle des billets d’avion à l’international, comme c’est le cas à chaque haute saison, et qui impacte sensiblement l’indice général au-delà du seuil des 2%.

En raison des effets d’une telle hausse sur la revalorisation du SMIG, et compte tenu des observations formulées publiquement par le PDG de la compagnie Air Tahiti Nui à propos de la hausse des tarifs aériens, le Président Gaston Flosse, dans un courrier adressé au directeur de l’ISPF, avait demandé qu’il soit procédé à d’ultimes vérifications afin de s’assurer de la validité des relevés concernant le transport aérien, en précisant que la réponse du directeur de ISPF «clôturera toute discussion sur le sujet, car il n’est pas question pour moi de mettre en doute votre indépendance technique».

Le directeur de l‘institut, après avoir réuni les principale compagnies aériennes, confirme en retour les chiffres publiés. Il indique « qu’entre juillet 2011 (période où l’indice général des prix à la consommation a déclenché la dernière revalorisation du Smig) et juillet 2014, l’indice général des prix à la consommation a progressé de 2,3%. Cette évolution sur 3 ans occasionne, selon la règlementation, une revalorisation automatique du salaire minimum.» Il ajoute, que « cette augmentation des prix de 2,3% sur trois ans peut être considérée comme relativement faible et conforme à la conjoncture économique des pays développés. Sur la même période, l’indice hors transport aérien international progresse de 2,2% et évolue ainsi de la même manière que l’indice général. Les évolutions des prix du transport aérien n’ont donc aucun impact sur l’évolution générale des prix sur cette période ». L’ISPF confirme que le mois de juillet 2014 supporte l'essentiel de la hausse saisonnière en raison d'un début des vacances plus tardif. En glissement annuel, les prix des transports de voyageurs par air sont en recul de 2,1 % confirmant en cela les observations formulées par le PDG d’Air Tahiti Nui.


Rédigé par Mireille Loubet le Vendredi 5 Septembre 2014 à 19:35 | Lu 4792 fois
           



Commentaires

1.Posté par xxl le 06/09/2014 18:03 | Alerter
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Bon ben c'est toujours ça de gagné, j'espère que les retraites seront aussi augmentées.

2.Posté par Teriitau le 07/09/2014 02:42 | Alerter
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Ia Orana,

Merci l'ISPF qui a fait son travail.

Toutefois un bémol. Le CONDAMNE DEFINITIF dira que c'est grâce à lui et lui seul (qui d'autre????) que les travailleurs , comme pour se ménager une sortie royale, devront lui attribuer le mérite. Plus question des 120 000 FCP, c'est second forever qui se les coltinera. En cas d'échec sous la forme d'un recours en justice et des probables secousses syndicales, ce sera de la faute de second forever, il l'a d'ailleurs publiquement annoncé à la télé dans des termes similaires. A moins que Mahana beach, dont on entend plus guère parler ne sombre comme tous les projets "pharaoniens" annoncés depuis 16 mois qui ont fait flop !

Teriitau

3.Posté par Vahineura le 07/09/2014 18:45 | Alerter
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On nous augmente en septembre pour qu'au mois de janvier la CPS puisse reprendre l'augmentation grâce à l'augmentation des cotisations. Donner d'une main pour mieux reprendre de l'autre main.....

4.Posté par Claude le 08/09/2014 06:14 | Alerter
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Il y aura toujours des mécontents, c'est incontournable, la critique c'est dans leur gènes.

5.Posté par tariparau le 08/09/2014 08:35 | Alerter
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C'est vrai qu'il est facile de critiquer.
Mais il est vrai que le salarié ne verra sur son salaire net que pendant la période ou les cotisations sociales ne seront pas augmentées.
Je suis peut-être trop directe, mais le fait d'avoir aligné le salaire ANFA sur les salaires des fonctionnaires d'état à l'époque a fini par nous amener vers une montée de plus en plus insensée des salaires, alors que le privé est très en déça, sauf pour les cadres, ce qui est normal.
Lorqu'on parle d'augmentation du SMIG, j'ai peur pour le patron qui se voit greffer dans son budget un peu plus chaque mois, avec une masse salariale conséquente.
A quand la refonte du système pour faire revenir le cout de la vie à des proportions plus raisonnable? et ainsi pouvoir développer un tourisme de masse? Là, les prix vont augmenter, donc au final, personne ne sera gagnant.

6.Posté par ARNOLD le 08/09/2014 15:33 | Alerter
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Je ne comprend vraiment pas cette stratégie; comme si le coût du travail n'est pas assez onéreux à Tahiti! Les chiffres de l'emploi salarié viennent tout juste de se stabiliser sur juillet. Avec l'augmentation du SMIG, on ne sait pas si ça va durer.
Au lieu de travailler sur la baisse des prix pour baisser cet indice!

J'attends de voir comment ils vont justifier une zone franche avec un SMIG à 120 000F maintenant