Suite aux dernières évaluations du programme international pour le suivi des acquis des élèves (Pisa), Gabriel Attal, alors ministre de l’Éducation du gouvernement central, avait engagé une série de réformes visant à améliorer la qualité de l’enseignement en France et donc les résultats scolaires des élèves et étudiants. Parmi ces réformes qui viennent d’être mises en place depuis cette rentrée 2024-2025, figure le “choc des savoirs” pour le collège.
Au niveau local, cette réforme est appliquée via la Direction générale de l’éducation et des enseignements par les établissements qui le souhaitent. Quand 79% des élèves de 6e sont répertoriés comme étant à besoin ou fragiles et que la moyenne à l’épreuve de mathématiques du diplôme national du brevet (DNB) est de 5,36/20, l’on comprend que de telles mesures soient également appliquées sur le territoire. Dans les faits, ce “choc des savoirs” sera appliqué en priorité dans les classes de 6e et 5e avec une évaluation en début d’année suivie d’une constitution de “groupes de besoins” en français et en mathématiques à la place de l’enseignement en classe entière.
Et c’est le cas au collège de Hao, où les deux classes de 6e et les deux classes de 5e de l’établissement ont participé jeudi dernier à des “évaluations diagnostiques” en français et mathématiques. Ce sont les enseignements eux-mêmes qui ont élaboré les évaluations et qui les ont soumises aux élèves. Il s’agissait de questionnaires relatifs à différentes notions abordables pour les élèves. Ensuite, trois groupes pour deux classes seront constitués, des groupes qui seront évolutifs en fonction des évaluations périodiques.
Réactions
Hervé Vivier, principal du collège de Hao : “Il faut que la mise en œuvre reste flexible”
“Pour Hao ce dispositif du “choc des savoirs” est intéressant, mais il faut que la mise en œuvre reste flexible et que l’élève n’ait pas l’impression qu’il est dans un groupe particulièrement en difficulté. L’objectif, c’est que dans chaque groupe, quels que soient les besoins des élèves, l’on fasse le même programme, donc on doit arriver au même résultat en classe de 4e.”
Tatehau Lacorre, professeure de mathématiques au collège de Hao : “On pourra vraiment s’adapter à chaque élève”
“J’aime bien cette nouvelle façon de faire, parce qu’on fait des groupes de besoins et non pas des groupes de niveau, et en mathématiques, je trouve que cela peut bien s’illustrer parce qu’un élève peut avoir des capacités en géométrie et puis bien les développer et ne peut-être pas savoir utiliser certaines méthodes de calcul. Donc quand on fait nos groupes de besoins, on peut le faire en fonction de la notion sur laquelle on travaille, mais on peut aussi enseigner à chaque élève par rapport à son niveau actuel. On a tendance souvent à délaisser les élèves qui ont un bon niveau alors qu’il faut au contraire leur donner de la matière et donc grâce à ces groupes de besoins, on pourra vraiment s’adapter à chaque élève.”