Plaine, France | AFP | dimanche 01/10/2023 - L'enquête sur Lina, adolescente de 15 ans disparue depuis le 23 septembre dans le Bas-Rhin, a basculé dimanche dans une dimension criminelle avec l'ouverture d'une information judiciaire pour "enlèvement ou séquestration de plus de sept jours", malgré l'absence apparente de piste sérieuse.
En effet, la piste éventuelle qui s'était esquissée ce week-end s'est manifestement refermée : après avoir passé au peigne fin une maison du hameau de Diespach, dans la commune de Plaine, d'où est originaire la jeune fille, les enquêteurs de la gendarmerie n'y ont finalement trouvé aucun élément probant, a indiqué à l'AFP une source proche du dossier, confirmant des informations du Parisien.
Sans être placé en garde à vue, son occupant, un homme d'une quarantaine d'années, a été auditionné par les gendarmes sans que, là encore, rien ne permette en l'état de le rattacher à la disparition de Lina.
Selon Le Parisien, il avait été entendu "en raison du modèle de son véhicule (...) couleur bleue nuit, pouvant ressembler à la voiture évoquée par un témoin".
Déclarations "décalées"
Il aurait dans un premier temps fait des déclarations "décalées" aux gendarmes qui avaient ensuite lancé de vastes investigations à son domicile.
Auparavant, les procureures de Saverne et Strasbourg, Aline Clérot et Yolande Renzi, avaient acté dans un communiqué conjoint le basculement des investigations initialement ouvertes pour disparition inquiétante de l'adolescente en enquête criminelle, sans toutefois donner de détails sur son avancée.
"L'enquête (...) n'a pas permis de retrouver la jeune fille après plus de sept jours révolus d'investigations approfondies", ont constaté les deux magistrates.
Le parquet de Saverne, jusqu'alors compétent, s'est dessaisi au profit de celui de Strasbourg afin que soit ouverte une information judiciaire pour "enlèvement ou séquestration de plus de sept jours", poursuivent les magistrates.
La procureure de Strasbourg a saisi dimanche des "faits criminels" d'enlèvement ou séquestration "le pôle de l'instruction" strasbourgeois et deux juges d'instruction ont été désignés afin de diriger les investigations, selon les magistrates.
L'enquête est confiée aux gendarmes de la section de recherches de Strasbourg et du groupement de gendarmerie du Bas-Rhin.
Adolescente sans histoire scolarisée en CAP "aide à la personne", Lina s'est volatilisée samedi 23 septembre, en fin de matinée.
Elle se rendait à pied à la gare de Saint-Blaise-la-Roche, à trois kilomètres de chez elle, un trajet qu'elle avait l'habitude de faire, pour prendre le train et rejoindre son petit ami à Strasbourg.
Deux témoins disent l'avoir vue marcher le long de la départementale vers 11H15. Quelques minutes plus tard, son portable a cessé de borner.
Depuis, plus rien, malgré l'avis de recherche lancé dès le lendemain et les intenses fouilles et investigations déployées : battues citoyennes, plans d'eau sondés, auditions ou vérifications de véhicules.
L'enquête sur cette disparition, très médiatisée, a rassemblé dimanche plusieurs journalistes à proximité de la maison visée à Diespach où les gendarmes, dont des membres de l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN), déjà présents vendredi, sont longuement revenus samedi et dimanche.
Vendredi, une "opération coordonnée d'envergure" en "plusieurs points de la zone potentielle de disparition" avait permis de mener "des actes de police technique et scientifique sur plusieurs véhicules ciblés par l'enquête", avait indiqué Aline Clérot.
"Espoir"
Des fouilles visant notamment "des propriétaires de Renault Clio de couleur sombre", écrivent les Dernières Nouvelles d'Alsace (DNA), selon lesquelles les deux voitures de l'occupant de la maison inspectée ce week-end avaient été enlevées par les gendarmes.
Samedi, Le Parisien avait par ailleurs relayé le témoignage d'une adolescente de 15 ans et de son père, également domiciliés à Plaine, qui pourrait étayer le scénario, pour l'heure non confirmé, d'un véhicule dans lequel Lina aurait pu monter, volontairement ou non.
Cette jeune fille a expliqué s'être sentie à deux reprises suivie par un véhicule de couleur grise quelques jours avant sa disparition de Lina. Le conducteur se serait notamment arrêté à sa hauteur avant de "commencer à sortir du véhicule", la poussant à fuir.
Samedi, la mère de Lina, Fanny, avait déclaré aux DNA avoir toujours "de l'espoir". "Je ne lâche rien !", avait ajouté cette infirmière, séparée du père de sa fille.
En effet, la piste éventuelle qui s'était esquissée ce week-end s'est manifestement refermée : après avoir passé au peigne fin une maison du hameau de Diespach, dans la commune de Plaine, d'où est originaire la jeune fille, les enquêteurs de la gendarmerie n'y ont finalement trouvé aucun élément probant, a indiqué à l'AFP une source proche du dossier, confirmant des informations du Parisien.
Sans être placé en garde à vue, son occupant, un homme d'une quarantaine d'années, a été auditionné par les gendarmes sans que, là encore, rien ne permette en l'état de le rattacher à la disparition de Lina.
Selon Le Parisien, il avait été entendu "en raison du modèle de son véhicule (...) couleur bleue nuit, pouvant ressembler à la voiture évoquée par un témoin".
Déclarations "décalées"
Il aurait dans un premier temps fait des déclarations "décalées" aux gendarmes qui avaient ensuite lancé de vastes investigations à son domicile.
Auparavant, les procureures de Saverne et Strasbourg, Aline Clérot et Yolande Renzi, avaient acté dans un communiqué conjoint le basculement des investigations initialement ouvertes pour disparition inquiétante de l'adolescente en enquête criminelle, sans toutefois donner de détails sur son avancée.
"L'enquête (...) n'a pas permis de retrouver la jeune fille après plus de sept jours révolus d'investigations approfondies", ont constaté les deux magistrates.
Le parquet de Saverne, jusqu'alors compétent, s'est dessaisi au profit de celui de Strasbourg afin que soit ouverte une information judiciaire pour "enlèvement ou séquestration de plus de sept jours", poursuivent les magistrates.
La procureure de Strasbourg a saisi dimanche des "faits criminels" d'enlèvement ou séquestration "le pôle de l'instruction" strasbourgeois et deux juges d'instruction ont été désignés afin de diriger les investigations, selon les magistrates.
L'enquête est confiée aux gendarmes de la section de recherches de Strasbourg et du groupement de gendarmerie du Bas-Rhin.
Adolescente sans histoire scolarisée en CAP "aide à la personne", Lina s'est volatilisée samedi 23 septembre, en fin de matinée.
Elle se rendait à pied à la gare de Saint-Blaise-la-Roche, à trois kilomètres de chez elle, un trajet qu'elle avait l'habitude de faire, pour prendre le train et rejoindre son petit ami à Strasbourg.
Deux témoins disent l'avoir vue marcher le long de la départementale vers 11H15. Quelques minutes plus tard, son portable a cessé de borner.
Depuis, plus rien, malgré l'avis de recherche lancé dès le lendemain et les intenses fouilles et investigations déployées : battues citoyennes, plans d'eau sondés, auditions ou vérifications de véhicules.
L'enquête sur cette disparition, très médiatisée, a rassemblé dimanche plusieurs journalistes à proximité de la maison visée à Diespach où les gendarmes, dont des membres de l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN), déjà présents vendredi, sont longuement revenus samedi et dimanche.
Vendredi, une "opération coordonnée d'envergure" en "plusieurs points de la zone potentielle de disparition" avait permis de mener "des actes de police technique et scientifique sur plusieurs véhicules ciblés par l'enquête", avait indiqué Aline Clérot.
"Espoir"
Des fouilles visant notamment "des propriétaires de Renault Clio de couleur sombre", écrivent les Dernières Nouvelles d'Alsace (DNA), selon lesquelles les deux voitures de l'occupant de la maison inspectée ce week-end avaient été enlevées par les gendarmes.
Samedi, Le Parisien avait par ailleurs relayé le témoignage d'une adolescente de 15 ans et de son père, également domiciliés à Plaine, qui pourrait étayer le scénario, pour l'heure non confirmé, d'un véhicule dans lequel Lina aurait pu monter, volontairement ou non.
Cette jeune fille a expliqué s'être sentie à deux reprises suivie par un véhicule de couleur grise quelques jours avant sa disparition de Lina. Le conducteur se serait notamment arrêté à sa hauteur avant de "commencer à sortir du véhicule", la poussant à fuir.
Samedi, la mère de Lina, Fanny, avait déclaré aux DNA avoir toujours "de l'espoir". "Je ne lâche rien !", avait ajouté cette infirmière, séparée du père de sa fille.