Tahiti, le 17 septembre 2024 - À la veille de sa prise de parole à l’assemblée de Polynésie française dans le cadre de son discours d’ouverture de la session budgétaire, le président du Pays, Moetai Brotherson, se retrouve avec un feu croisé de chiffres contradictoires.
Le premier, publié il y a quelques jours de la part de l’Institut de la statistique en Polynésie française (ISPF) qui fait état d’un redressement de l’emploi de 3,2% sur un an, le second, publié mardi par les Comptes économiques rapides pour l’outre-mer (Cerom) qui, pour sa part montre, une chute drastique de la confiance des ménages. Après la frilosité du monde de l’entreprise suite à son élection, Moetai Brotherson doit aujourd’hui faire face à une chute de la confiance des ménages.
“À l’issue de l’enquête réalisée en août 2024, l’indicateur de confiance des ménages se rétracte, tant sur six mois (février 2024) que sur un an (août 2024). Cette tendance provient essentiellement du pessimisme des ménages pour la période à venir, en particulier sur la situation économique du pays et le marché de l’emploi”, constate mardi le Cerom dans le conclusions de son dernier rapport.
Une situation paradoxale donc si le climat des affaires et de l’emploi ne va pas si mal et que l’inflation a ralenti sa course. “L’optimisme affiché en 2023, dans un contexte de ralentissement de l’inflation et d’anticipation d’un renouveau suite aux élections territoriales, s’érode : les ménages sont de nouveau plus nombreux à redouter une dégradation de la situation économique du pays et de l’emploi”, commente pourtant l’étude du Cerom.
Dans ce contexte d’incertitude, alors que la flambée des prix de l’immobilier tend à une accalmie, accompagnée il est vrai par une hausse des taux d’emprunts bancaires, “les ménages sont moins enclins à consommer ou à investir, quel que soit le bien, durable ou non”, explique le rapport.
La vérité des chiffres est tenace, mais parfois aussi contradictoire. Charge à Moetai Brotherson à l’occasion de la préparation du budget 2025 d’engager la population dans l’une ou l’autre des configurations.
Bertrand Prévost
Le premier, publié il y a quelques jours de la part de l’Institut de la statistique en Polynésie française (ISPF) qui fait état d’un redressement de l’emploi de 3,2% sur un an, le second, publié mardi par les Comptes économiques rapides pour l’outre-mer (Cerom) qui, pour sa part montre, une chute drastique de la confiance des ménages. Après la frilosité du monde de l’entreprise suite à son élection, Moetai Brotherson doit aujourd’hui faire face à une chute de la confiance des ménages.
“À l’issue de l’enquête réalisée en août 2024, l’indicateur de confiance des ménages se rétracte, tant sur six mois (février 2024) que sur un an (août 2024). Cette tendance provient essentiellement du pessimisme des ménages pour la période à venir, en particulier sur la situation économique du pays et le marché de l’emploi”, constate mardi le Cerom dans le conclusions de son dernier rapport.
Une situation paradoxale donc si le climat des affaires et de l’emploi ne va pas si mal et que l’inflation a ralenti sa course. “L’optimisme affiché en 2023, dans un contexte de ralentissement de l’inflation et d’anticipation d’un renouveau suite aux élections territoriales, s’érode : les ménages sont de nouveau plus nombreux à redouter une dégradation de la situation économique du pays et de l’emploi”, commente pourtant l’étude du Cerom.
Dans ce contexte d’incertitude, alors que la flambée des prix de l’immobilier tend à une accalmie, accompagnée il est vrai par une hausse des taux d’emprunts bancaires, “les ménages sont moins enclins à consommer ou à investir, quel que soit le bien, durable ou non”, explique le rapport.
La vérité des chiffres est tenace, mais parfois aussi contradictoire. Charge à Moetai Brotherson à l’occasion de la préparation du budget 2025 d’engager la population dans l’une ou l’autre des configurations.
Bertrand Prévost