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La Fédération de lutte affiliée à l'IMMAF


La FPLAJDA est désormais affiliée à l'IMMAF, la fédération internationale amateur
La FPLAJDA est désormais affiliée à l'IMMAF, la fédération internationale amateur
PAPEETE, le 14 octobre 2019 - La semaine d’information sur les arts martiaux mixtes s’est achevée samedi dernier. Le point avec David Proia, directeur technique de la Fédération polynésienne de lutte, d’arts martiaux mixtes, jiu jistu brésilien et disciplines associées (FPLAJDA).

L'heure du bilan a sonné pour la Fédération polynésienne de lutte, d’arts martiaux mixtes, jiu jistu brésilien et disciplines associées (FPLAJDA). Elle  avait organisé une semaine d’information autour des arts martiaux mixtes ou Mixed Martial Arts (MMA), en présence du président de la Fédération internationale de MMA amateur (IMMAF) Kerrith Brown, du directeur de l’IMMAF France, Bertrand Amoussou, et des coachs de la salle City Kick Boxing de Nouvelle-Zélande, Doug Viney et Eugene Bareman.
 
Lors de cette semaine, la FPLAJDA a obtenu son affiliation à l’IMMAF, présentée non sans une certaine fierté par son président, Hiro Lemaire. La semaine dernière a été rythmée par des conférences, des échanges avec le public, une journée portes ouvertes et un débat télévisé, animé par Mike Leyral et Oriano Tefau sur TNTV.
 
Beaucoup de choses ont été dites et même les "spécialistes" des arts martiaux ont pu apprendre des choses. Un des points centraux a été la nécessaire différenciation entre le MMA professionnel et le MMA amateur. "En Polynésie, on a entendu parler du MMA professionnel en premier lieu. Il faut repartir de la base, par la MMA amateur, pour éduquer notre jeunesse et canaliser une certaine violence.Une partie infime sera concernée par le MMA professionnel" explique David Proia, directeur technique de la FPLAJDA.

A Tahiti, une seule fédération s’est positionnée pour obtenir la délégation de service public qui pourrait être donnée par le Pays, lequel compte prendre son temps sur ce dossier sensible, courant 2020. En métropole, six fédérations se sont positionnées et sont en attente d’une décision des instances sportives nationales, qui pourrait intervenir en début d'année prochaine.    
 

"On veut travailler l'éducation au sens large du terme"

Bertrand Amoussou, David Proia et Kerrith Brown
Bertrand Amoussou, David Proia et Kerrith Brown
David Proia, Directeur technique de la Fédération polynésienne de lutte, d’arts martiaux mixtes, jiu jistu brésilien et disciplines associées :

Pourquoi la FPLAJDA a-t-elle organisé cette semaine d’information ?

"On avait déjà monté le dossier en 2015 pour obtenir l’agrément et la délégation de service public mais avec le décès de Sandy Ellacott, le ministère n’avait pas jugé opportun de s’occuper de ce dossier sensible à ce moment-là. On a réactivé la chose pour proposer au grand public un éclairage sur l’activité des arts martiaux mixtes que beaucoup méconnaissent. Beaucoup connaissent le MMA pro, l’idée c’est d’inverser les choses et de consolider une base sur cette activité. C’est ce que fait l’IMMAF. On va alors parler de MMA amateur, MMA éducatif, pour rentrer dans des projets de cohésion sociale. On compte gagner ce pari en suscitant l’intérêt des jeunes et en les attirant dans les clubs. Au-delà de la sensibilisation du grand public, l’idée était de convaincre les instances ministérielles, en parallèle du dossier que l’on a déposé il y a quelques mois visant à obtenir la délégation de service public. Je pense que ce n’est qu’une question de temps maintenant."
 
Ne cherche-t-on pas à endiguer un problème – la violence de certains jeunes fascinés par internet ?

"C’est vrai que les réseaux sociaux n’arrangent rien. Le commun des mortels à une certaine vision des choses. Le pratiquant ne va jamais arpenter les rues le mercredi après-midi pour se battre. Ce sont souvent des gens loin de la pratique qui voient des choses dans les réseaux sociaux et les transposent dans la rue. Ce sont justement ceux-là que l’on voudrait éduquer pour les sensibiliser à la pratique du MMA amateur et les faire rentrer dans les salles. Il faut réduire justement cette déviance qui a tendance à se généraliser à cause des réseaux sociaux. Avant que le MMA ne soit mis en place en compétition, on devra travailler dans les structures que sont toutes nos associations. On veut travailler l’éducation au sens large du terme. On pourrait penser que la jeunesse polynésienne n’est pas prête à accueillir une telle activité mais si on y travaille, c’est qu’on pense que le MMA amateur pourrait endiguer ces déviances, comme les combats clandestins ou la drogue par exemple."
 
Le MMA peut-il être un atout pour les jeunes ?

"L'IMMAF encourage à promouvoir le MMA en tant qu’outil de médiation sociale puissant pour permettre aux jeunes délinquants de se resocialiser. Nous avons pu bénéficier des expériences concluantes des fédérations nationales membres de l'IMMAF car les jeunes, pour réussir dans ce sport, se doivent d'observer une alimentation saine et équilibrée, de suivre des examens médicaux, d'entrer dans un cadre de vie sain et équilibré. Nous avons eu également le témoignage de jeunes polynésiens, qui ont confirmé que le MMA leur avait permis de se resocialiser, de se racheter une conduite."
 

De la lutte sur sable a été proposée lors de la journée portes ouvertes
De la lutte sur sable a été proposée lors de la journée portes ouvertes

Rédigé par SB le Lundi 14 Octobre 2019 à 16:45 | Lu 1078 fois