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L'aspirine prolongerait la vie dans certains cancers colorectaux


L'aspirine prolongerait la vie dans certains cancers colorectaux
WASHINGTON, 25 oct 2012 (AFP) - Des chercheurs américains ont identifié une mutation génétique qui prolongerait nettement la vie de patients atteints d'un cancer colorectal prenant de l'aspirine, selon leurs travaux parus mercredi.

Chez ceux dont la tumeur n'a pas cette mutation du gène appelé PIK3CA, l'aspirine n'a fait aucune différence, indiquent les auteurs de l'étude qui a porté sur plus de 900 malades et paraît dans le New England Journal of Medicine (NEJM) daté du 25 octobre.

Dans le groupe de ces patients porteurs de cette mutation génétique et qui ont pris régulièrement de l'aspirine, 97% étaient encore en vie cinq ans après le diagnostic comparativement à 74% dans le groupe témoin.

Ceci représente pour les porteurs de cette mutation et prenant de l'aspirine, une réduction de 82% du risque de décéder de leur cancer durant les 13 ans de l'étude.

Pour les malades atteints d'un cancer colorectal sans la mutation du gène PIK3CA, l'aspirine n'a fait aucune différence dans la survie à cinq ans.

Ces chercheurs estiment à 20% au total les malades atteints d'un cancer colorectal qui sont porteurs de cette mutation dans le gène PIK3CA.

"Ces résultats laissent penser que l'aspirine peut être particulièrement efficace pour prolonger la vie des patients dont le cancer du colon teste positif pour une mutation dans le gène PIK3CA", souligne le Dr Shuji Ogino, du Dana-Farber, Brigham and Women's Hospital à Boston (Massachusetts, nord-est), un des principaux auteurs.

"Pour la première fois nous avons un marqueur génétique qui peut aider les médecins à déterminer comment les cancers du colon vont répondre à une thérapie particulière", ajoute-t-il dans un communiqué.

Il prévient toutefois que les résultats de cette étude doivent encore être reproduits par d'autres chercheurs avant de pouvoir être considérés comme définitifs.

Alors que l'aspirine est souvent prescrit pour les patients atteints d'un cancer colorectal, les médecins ne pouvaient pas prédire lesquels en bénéficieraient.

La plupart des participants à l'étude avaient été opérés de leur cancer colorectal et un grand nombre avaient eu de la chimiothérapie.

Le cancer colorectal est l'un des plus meurtriers dans le monde. Quelque 143.000 nouveaux cas sont diagnostiqués tous les ans aux Etats-Unis et 51.690 Américains devraient en décéder cette année, selon l'Institut national du cancer (NCI).

js/mc

Rédigé par AFP le Mercredi 24 Octobre 2012 à 17:03 | Lu 398 fois