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L’arnaqueuse reste en détention provisoire


Tahiti, le 7 novembre 2024 - La jeune femme avait, pendant ses vacances au Fenua, utilisé les coordonnées de cartes bancaires qui ne lui appartenaient pas. Elle reste en détention provisoire dans l’attente de son jugement prévu le 21 novembre. Sa demande de libération a été refusée jeudi.
 
Depuis fin octobre, la touriste suspectée d’avoir payé des d’hôtels, activités et excursion avec de l’argent qui n’était pas le sien, est en détention provisoire. Elle a profité de nuitées dans des établissements de luxe mais aussi des équipements et services de ces derniers, comme l'expliquaient nos collègues de TNTV le 30 octobre dernier.
 
Elle sera jugée le 21 novembre. Mais, ne pouvant se résoudre à rester enfermée elle a fait une demande de libération expliquant que son état de santé l’obligeait à être suivie de près par des professionnels de santé et qu’elle cherchait du travail pour apporter la preuve de sa bonne foi”.
 
La crainte d’une réitération
 
La procureure a, dans un premier temps, apporté des éléments de contexte en citant des faits antérieurs. Elle a exprimé son incompréhension devant les données de santé incohérentes et exprimé sa crainte d’une possible non-présentation devant la justice en cas de remise en liberté.

Après en avoir délibéré, le tribunal, lors des comparutions immédiates de ce jeudi, a rejeté la demande de mise en liberté au motif que l’état de santé de la prévenue n’était pas un élément nouveau et qu’elle était bien suivi en prison (elle a confirmé être suivie par un infirmier au quotidien, avoir vu un médecin et même avoir été transportée à l’hôpital), mais aussi pour prévenir le risque de réitération et garantir sa mise à disposition de la justice.
 
Arnaques en série
 
D'après des éléments d'enquête révélés par TNTV fin octobre dernier, cette femme de 24 ans était en vacances au Fenua lorsque les faits ont eu lieu. Elle réside en région parisienne et avait organisé son séjour dans des hôtels à Tahiti, Bora Bora et Tahaa. Pour payer les nuitées, il lui est reproché d’avoir utilisé les coordonnées bancaires de cartes appartenant à des clients d’un établissement où elle a travaillé en métropole. En souvenir de cette période, elle aurait photographié les moyens de paiement.
 
Après une première arrestation par les gendarmes, elle a été placée sous contrôle judiciaire dans l’attente de son jugement. Mais, après avoir quitté le tribunal, elle serait retournée dans un hôtel de Tahiti au lieu de se rendre à un rendez-vous fixé pour remettre son passeport. Elle prétend, pour justifier sa non-présentation à la convocation être partie à la recherche d’un logement.
 
L’arnaqueuse n’en serait pas à son coup d’essai puisqu’elle est suspectée de faits similaires et répétés en 2023. Le montant du préjudice s’élèverait à plusieurs millions de francs. Elle fait également l’objet d’une procédure en cours en métropole.
 

Rédigé par Delphine Barrais le Vendredi 8 Novembre 2024 à 06:50 | Lu 5242 fois