Elèves de l’école de Vaitahu, siège de la première aire marine éducative.
MARQUISES, le 24 janvier 2017. Le concept d'aire marine éducative, imaginé aux Marquises, continue de s'exporter. Une école de Hawaii et de l'île de Pâques sont intéressées pour mettre en place ce système. En France, huit aires marines éducatives seront créées cette année.
Le conseil d’administration de l’Agence pour la biodiversité s’est réuni pour la première fois jeudi dernier. Dans ce cadre, la ministre de l’Environnement Ségolène Royal a donné un plan de travail à l’Agence française de la biodiversité. Elle a ainsi fixé comme objectif de créer huit nouvelles aires marines éducatives en 2017. Une annonce qui remonte à la décision prise lors de la conférence sur le climat (Cop 21) en 2015 à Paris d’étendre le concept d’aires marine éducative créée aux Marquises à l'échelle nationale. Dans ce cadre, un programme pilote a été lancé à la rentrée scolaire 2016-2017 pour la création de ces huit nouvelles aires marines éducatives. Quatre seront en métropole et quatre dans les outre-mers. Cette démarche a aussi inspiré dans le Pacifique puisque une école de Hawaii et de l'île de Pâques ont exprimé leur souhait de mettre en place ce modèle dans leur île.
L’aire marine éducative des Marquises est née de l’initiative en 2013 de l’école primaire de Vaitahu (île de Tahuata aux Marquises), la fédération culturelle et environnementale des Marquises Motu Haka et l’Agence des aires marines protégées avec le soutien de la Polynésie française, de la communauté de communes des Marquises (Codim) et de l’État français. Son lancement fait suite à la vaste campagne océanographique Pakaihi i te moana qui s’est déroulée en 2012 dans l’archipel et qui avait comporté un volet de sensibilisation des élèves à la richesse de la biodiversité marine marquisienne. Les enfants avaient alors exprimé leur souhait de devenir responsables de leur propre aire marine protégée (AMP) dans la baie en face de leur école. "Pour que cela fonctionne, il fallait d'abord être des personnes convaincues que c'est par l'éducation des enfants qu'on aurait par la suite des adultes capables de gérer les aires marines éducatives", se souvient Toti Teikiehuupoko, président de la Fédération culturelle des Marquises.
Une AMP éducative est une zone maritime littorale directement gérée par des élèves, impliqués autour d’un projet d’action citoyenne de protection du milieu marin dans le cadre d’une démarche participative. Comme conseil aux futures écoles qui mettront en place une aire marine éducative, Toti Teikiehuupoko rappelle que l'enseignant ne doit pas craindre que cela soit une charge supplémentaire. "Ce programme est adapté. Il suit l'objectif de l'éducation. Sur le thème de la mer, on peut parler des sciences, du français, des mathématiques…", souligne-t-il. "Les enseignants ne seront pas dépourvus d'outils."
L'école 2+2=4 à Punaauia, l'école Fareroi élémentaire à Mahina, l'école primaire de Raroia, aux Tuamotu, l’IIME (Institut d’insertion médico-éducatif) de Pirae et l’IIME de Taravao ont aussi se sont aussi lancés dans la démarche d'aire marine éducative.
Le conseil d’administration de l’Agence pour la biodiversité s’est réuni pour la première fois jeudi dernier. Dans ce cadre, la ministre de l’Environnement Ségolène Royal a donné un plan de travail à l’Agence française de la biodiversité. Elle a ainsi fixé comme objectif de créer huit nouvelles aires marines éducatives en 2017. Une annonce qui remonte à la décision prise lors de la conférence sur le climat (Cop 21) en 2015 à Paris d’étendre le concept d’aires marine éducative créée aux Marquises à l'échelle nationale. Dans ce cadre, un programme pilote a été lancé à la rentrée scolaire 2016-2017 pour la création de ces huit nouvelles aires marines éducatives. Quatre seront en métropole et quatre dans les outre-mers. Cette démarche a aussi inspiré dans le Pacifique puisque une école de Hawaii et de l'île de Pâques ont exprimé leur souhait de mettre en place ce modèle dans leur île.
L’aire marine éducative des Marquises est née de l’initiative en 2013 de l’école primaire de Vaitahu (île de Tahuata aux Marquises), la fédération culturelle et environnementale des Marquises Motu Haka et l’Agence des aires marines protégées avec le soutien de la Polynésie française, de la communauté de communes des Marquises (Codim) et de l’État français. Son lancement fait suite à la vaste campagne océanographique Pakaihi i te moana qui s’est déroulée en 2012 dans l’archipel et qui avait comporté un volet de sensibilisation des élèves à la richesse de la biodiversité marine marquisienne. Les enfants avaient alors exprimé leur souhait de devenir responsables de leur propre aire marine protégée (AMP) dans la baie en face de leur école. "Pour que cela fonctionne, il fallait d'abord être des personnes convaincues que c'est par l'éducation des enfants qu'on aurait par la suite des adultes capables de gérer les aires marines éducatives", se souvient Toti Teikiehuupoko, président de la Fédération culturelle des Marquises.
Une AMP éducative est une zone maritime littorale directement gérée par des élèves, impliqués autour d’un projet d’action citoyenne de protection du milieu marin dans le cadre d’une démarche participative. Comme conseil aux futures écoles qui mettront en place une aire marine éducative, Toti Teikiehuupoko rappelle que l'enseignant ne doit pas craindre que cela soit une charge supplémentaire. "Ce programme est adapté. Il suit l'objectif de l'éducation. Sur le thème de la mer, on peut parler des sciences, du français, des mathématiques…", souligne-t-il. "Les enseignants ne seront pas dépourvus d'outils."
L'école 2+2=4 à Punaauia, l'école Fareroi élémentaire à Mahina, l'école primaire de Raroia, aux Tuamotu, l’IIME (Institut d’insertion médico-éducatif) de Pirae et l’IIME de Taravao ont aussi se sont aussi lancés dans la démarche d'aire marine éducative.