Jérusalem, Non défini | AFP | lundi 27/03/2023 - La plus grosse centrale syndicale israélienne a annoncé lundi "une grève générale" immédiate, exigeant l'arrêt du projet de réforme de la justice qui divise profondément le pays, au bord d'une nouvelle crise politique.
A la mi-journée, le pays est suspendu à une annonce du Premier ministre Benjamin Netanyahu, donnée comme imminente par les médias israéliens depuis le matin sur ce projet, qui fragilise désormais la majorité.
Avant cela, Arnon Bar David, chef de la Histadrout, avait appelé à une grève générale. "Dès la fin de cette conférence de presse, l'Etat d'Israël s'arrête [...] Nous avons pour mission d'arrêter le processus de législation et nous allons le faire", a-t-il dit.
L'Association médicale israélienne a elle aussi décrété une grève générale risquant d'affecter les hôpitaux et services médicaux publics.
Si les effets de la grève ne sont pas forcément immédiatement visibles dans les rues de Jérusalem ou Tel-Aviv, où nombre de commerces restent ouvert, l'aéroport international Ben-Gourion a annoncé l'arrêt des vols départ alors que des dizaines de milliers de personnes devaient quitter le pays ce lundi.
"Réforme folle"
A 13h00 (10h00 GMT), des milliers d'opposants à la réforme manifestent devant le Parlement à Jérusalem, selon des journalistes de l'AFP sur place. Une contre-manifestation est prévue dans le soirée. Des manifestations contre la réforme ont également lieu à Haïfa et Tel-Aviv.
"Nous appelons le gouvernement à arrêter cette réforme folle, nous voulons l'égalité, une Constitution et une déclaration des droits de l'Homme", a déclaré à l'AFP Keren Mimran, 57 ans, venue protester contre la réforme devant le Parlement.
Plus tôt dans la matinée, le président Isaac Herzog avait appelé le gouvernement à "stopper immédiatement" le travail législatif sur le projet de réforme judiciaire, après une nuit marquée par des heurts entre manifestants et policiers à Tel-Aviv.
M. Herzog joue un rôle essentiellement protocolaire et ses appels répétés à trouver une solution de compromis sur la réforme ont été jusqu'ici sans effet et n'ont pas empêché le pays de glisser peu à peu dans la crise. Il s'était inquiété récemment d'un risque de "guerre civile".
Mais selon les médias israéliens, M. Netanyahu pourrait annoncer une pause dans la réforme, conformément à cet appel.
Dimanche soir, des milliers de personnes sont descendues dans la rue à Tel-Aviv après le limogeage par M. Netanyahu de son ministre de la Défense, Yoav Gallant, qui avait plaidé publiquement la veille pour une pause dans la réforme, en exprimant des craintes pour la sécurité d'Israël.
Le projet de réforme proposée par le gouvernement de M. Netanyahu, l'un des plus à droite de l'histoire d'Israël, vise à accroître le pouvoir des élus sur celui des juges.
Contesté dans la rue depuis bientôt trois mois, il est à l'origine d'un des plus grands mouvements de mobilisation populaire de l'histoire d'Israël.
"Compromis"
Les détracteurs de la réforme estiment qu'elle risque de mettre en péril le caractère démocratique de l'Etat d'Israël. Mais, signe que le processus législatif n'a pas encore été enrayé, la Commission parlementaire des lois a voté lundi matin en faveur d'un des éléments centraux de la réforme, au cœur des inquiétudes de ses détracteurs : le projet de loi modifiant le processus de nomination des juges.
Alliés de poids d'Israël, les Etats-Unis se sont déclarés "profondément préoccupés", et ont souligné "la nécessité urgente d'un compromis".
En France, pays où vivent le plus de juifs après Israël et les Etats-Unis, le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) a appelé le gouvernement israélien "à suspendre la réforme" afin de "rétablir au plus vite le calme et le dialogue avec toute la société".
"J'appelle le Premier ministre à annuler le limogeage de Yoav Gallant. L'Etat d'Israël ne peut pas en ce moment, face aux menaces sur tous les fronts, s'autoriser un changement de ministre de la Défense", a déclaré de son côté lundi le chef de l'opposition israélienne Yaïr Lapid, dans une conférence de presse, rejoint en ce sens par Yuli Edelstein, un ténor du Likoud, le parti de M. Netanyahu.
"Au vu de la situation sécuritaire, il est évident que ce n'est pas le moment de changer de ministre de la Défense", a affirmé M. Edelstein, président de la Commission parlementaire des affaires étrangères et de la défense.
Alors que les médias israéliens évoquent une menace du ministre de la Sécurité intérieure, Itamar Ben Gvir, de quitter le gouvernement --ce qui pourrait faire perdre à M. Netanyahu sa majorité-- en cas de suspension de la réforme, le ministre de l'Economie, Nir Barkat, autre ténor du Likoud, a appelé sur Twitter ses collègues "à soutenir le Premier ministre pour faire une pause dans la législation".
A la mi-journée, le pays est suspendu à une annonce du Premier ministre Benjamin Netanyahu, donnée comme imminente par les médias israéliens depuis le matin sur ce projet, qui fragilise désormais la majorité.
Avant cela, Arnon Bar David, chef de la Histadrout, avait appelé à une grève générale. "Dès la fin de cette conférence de presse, l'Etat d'Israël s'arrête [...] Nous avons pour mission d'arrêter le processus de législation et nous allons le faire", a-t-il dit.
L'Association médicale israélienne a elle aussi décrété une grève générale risquant d'affecter les hôpitaux et services médicaux publics.
Si les effets de la grève ne sont pas forcément immédiatement visibles dans les rues de Jérusalem ou Tel-Aviv, où nombre de commerces restent ouvert, l'aéroport international Ben-Gourion a annoncé l'arrêt des vols départ alors que des dizaines de milliers de personnes devaient quitter le pays ce lundi.
"Réforme folle"
A 13h00 (10h00 GMT), des milliers d'opposants à la réforme manifestent devant le Parlement à Jérusalem, selon des journalistes de l'AFP sur place. Une contre-manifestation est prévue dans le soirée. Des manifestations contre la réforme ont également lieu à Haïfa et Tel-Aviv.
"Nous appelons le gouvernement à arrêter cette réforme folle, nous voulons l'égalité, une Constitution et une déclaration des droits de l'Homme", a déclaré à l'AFP Keren Mimran, 57 ans, venue protester contre la réforme devant le Parlement.
Plus tôt dans la matinée, le président Isaac Herzog avait appelé le gouvernement à "stopper immédiatement" le travail législatif sur le projet de réforme judiciaire, après une nuit marquée par des heurts entre manifestants et policiers à Tel-Aviv.
M. Herzog joue un rôle essentiellement protocolaire et ses appels répétés à trouver une solution de compromis sur la réforme ont été jusqu'ici sans effet et n'ont pas empêché le pays de glisser peu à peu dans la crise. Il s'était inquiété récemment d'un risque de "guerre civile".
Mais selon les médias israéliens, M. Netanyahu pourrait annoncer une pause dans la réforme, conformément à cet appel.
Dimanche soir, des milliers de personnes sont descendues dans la rue à Tel-Aviv après le limogeage par M. Netanyahu de son ministre de la Défense, Yoav Gallant, qui avait plaidé publiquement la veille pour une pause dans la réforme, en exprimant des craintes pour la sécurité d'Israël.
Le projet de réforme proposée par le gouvernement de M. Netanyahu, l'un des plus à droite de l'histoire d'Israël, vise à accroître le pouvoir des élus sur celui des juges.
Contesté dans la rue depuis bientôt trois mois, il est à l'origine d'un des plus grands mouvements de mobilisation populaire de l'histoire d'Israël.
"Compromis"
Les détracteurs de la réforme estiment qu'elle risque de mettre en péril le caractère démocratique de l'Etat d'Israël. Mais, signe que le processus législatif n'a pas encore été enrayé, la Commission parlementaire des lois a voté lundi matin en faveur d'un des éléments centraux de la réforme, au cœur des inquiétudes de ses détracteurs : le projet de loi modifiant le processus de nomination des juges.
Alliés de poids d'Israël, les Etats-Unis se sont déclarés "profondément préoccupés", et ont souligné "la nécessité urgente d'un compromis".
En France, pays où vivent le plus de juifs après Israël et les Etats-Unis, le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) a appelé le gouvernement israélien "à suspendre la réforme" afin de "rétablir au plus vite le calme et le dialogue avec toute la société".
"J'appelle le Premier ministre à annuler le limogeage de Yoav Gallant. L'Etat d'Israël ne peut pas en ce moment, face aux menaces sur tous les fronts, s'autoriser un changement de ministre de la Défense", a déclaré de son côté lundi le chef de l'opposition israélienne Yaïr Lapid, dans une conférence de presse, rejoint en ce sens par Yuli Edelstein, un ténor du Likoud, le parti de M. Netanyahu.
"Au vu de la situation sécuritaire, il est évident que ce n'est pas le moment de changer de ministre de la Défense", a affirmé M. Edelstein, président de la Commission parlementaire des affaires étrangères et de la défense.
Alors que les médias israéliens évoquent une menace du ministre de la Sécurité intérieure, Itamar Ben Gvir, de quitter le gouvernement --ce qui pourrait faire perdre à M. Netanyahu sa majorité-- en cas de suspension de la réforme, le ministre de l'Economie, Nir Barkat, autre ténor du Likoud, a appelé sur Twitter ses collègues "à soutenir le Premier ministre pour faire une pause dans la législation".