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Hommage à l’un des fondateurs du groupe Te Ava piti : Emile Sham Koua a déposé sa guitare


RAIATEA, le 2 janvier 2015 – Le groupe populaire des années 90, Te Ava piti, vient de perdre son bassiste, mais également frère et ami. Emile Sham Koua est décédé ce mercredi soir à minuit à son domicile familial. « Big Jo », comme tout le monde l’appelait était très apprécié des Polynésiens.

Après Vehia, le soliste du groupe Te Ava piti, c’était au tour du bassiste, en la personne d’Emile Sham Koua, de déposer sa guitare à tout jamais. Il a été l’auteur de nombreuses chansons du groupe mythique qui s’était fait connaître du public dans les années 90. On se souvient de « Pahoho » ou encore de l'incontournable "Akakino" que tous les spécialistes de la musique kaina ont repris sans exception.

La musique était son loisirs préféré, même lorsqu’il travaillait en tant que chef des travaux publics à Tubuai. Là-bas non plus, ils ne l’ont jamais oublié comme en témoigne ce message de condoléances envoyé depuis les Australes, posté sur le site de Polynésie 1ère : « Sincères condoléances à la famille endeuillée. Je connais très bien Emile quand il était venu à Tubuai en tant que chef aux Travaux Publics, et mon père y travaillait comme menuisier et à l'époque j'avais 15 ans. Un grand fa'aitoito à sa famille !!

Un des CD du groupe "Te ava piti" où l'on reconnait Emile Sham Koua à la gauche.
Un des CD du groupe "Te ava piti" où l'on reconnait Emile Sham Koua à la gauche.
Musicien dans l'âme

Avant de co-fonder la formation Te Ava piti, le bassiste avait créé le groupe Big Boys avec son ami Tarzan Teamiot. L’aventure Te Ava piti a été une « grande expérience, surtout avec tous les concerts et les animations un peu partout » confiait-il en 2006. Sa dernière formation a été Les Papys avec le duo Albert Guilloux-Chevalier et Kalo Ehu.

Emile Sham Koua, 65 ans, était un amoureux de son île et de la culture polynésienne. Mais depuis quelques mois, il s’était retiré tout doucement du monde musical pour rester en famille. Aujourd’hui, depuis l’annonce de sa disparition, même les plus jeunes le pleurent comme en témoigne depuis mercredi soir, les messages de sympathie et de condoléances affluant de partout, dont la Nouvelle-Calédonie où Emile aimait se rendre. Les artistes du fenua ont également apporté leurs témoignages, comme Gabilou dans le journal en langue française de Polynésie 1ère.

Toute la direction de FenuaCom adresse également ses sincères condoléances à la famille Sham Koua qui traverse actuellement un moment difficile. ‘Ia tāmahanahana te Atua i tō ‘outou māfatu, na roto i te here ‘e te fa’atura. A fa’aitoito iā ‘outou na.

TP

Rédigé par TP le Vendredi 2 Janvier 2015 à 16:03 | Lu 4032 fois