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Guadeloupe: le juge des référés ordonne le déblocage des accès du CHU


CEDRICK ISHAM CALVADOS / AFP
CEDRICK ISHAM CALVADOS / AFP
Pointe-à-Pitre, France | AFP | mercredi 13/10/2021 - Le juge des référés du tribunal judiciaire de Pointe-à-Pitre a ordonné aux syndicats qui contestent l'obligation vaccinale des soignants de "libérer les sites du CHU (de Guadeloupe) dans un délai de 24 heures", sous peine d'"expulsion avec, au besoin, le concours de la force publique".

Cette décision fait suite à une plainte déposée par la direction du CHU de Pointe-à-Pitre pour "débloquer les accès", selon une note interne de la direction que l'AFP s'est procurée. Selon ce document, le "pôle logistique du CHU fait l'objet de blocage chaque jour, le personnel est empêché de gagner son poste de travail (...). La blanchisserie et le magasin ne livrent qu'un jour sur deux".  

Par ailleurs, sur le site même du CHU, différentes zones sont bloquées par des branchages, des lits médicaux jetés au sol ou des palettes. Ce sont notamment l'accès au bureau des ressources humaines, ou encore la zone de stockage de l'oxygène ou encore des parkings. Certaines portes ont vu leur serrure condamnée par de la colle. 

Au total quatre plaintes ont été déposées par la direction concernant ce mouvement au sein de l'hôpital. Deux concernent les dégradations des locaux, une autre les menaces de morts subies par le directeur de l'hôpital, et une dernière concernant l'agression d'un interne, qui avait déclenché une réaction de la commission médicale d'établissement.

Cette dernière déclarait dans sa motion, le 2 octobre, que "la contestation de la loi sur l'obligation vaccinale (...) destinée à protéger les patients qui viennent nous confier leur santé, ne saurait justifier les entraves à la circulation à l'intérieur de l'établissement et les actes de malveillance envers les soignants se rendant au chevet des malades", expliquant également que "trop longtemps, nous nous sommes tus (...) et aujourd'hui les médecins ne sont plus prêts à supporter sans rien dire de tels agissements avec agressions verbales et physiques". 

Invité sur France Inter mercredi soir, le directeur de l'hôpital du CHU a annoncé que 55% des soignants de l'établissement étaient désormais vaccinés. 

Pour autant, les syndicats ont averti: dès les premières suspensions des soignants non vaccinés, ils pourraient déclencher une grève.

le Jeudi 14 Octobre 2021 à 06:17 | Lu 224 fois