Gérard Mendy, slameur international aime se retrouver avec la nouvelle génération, histoire de leur faire connaître son art. - Crédits photos : Odile Dufant
Depuis ce jeudi 7 mars dernier, le talentueux slameur sénégalais Gérard Mendy a enchaîné les rencontres avec les polynésiens. Des prisonniers aux élèves des collèges, en passant par les adultes de tous horizons en bordure de plage, L’artiste a eu l’occasion de confronter son art au ‘orero. Mais en quelques jours seulement, les deux styles se sont déjà trouvés des points communs.
L’association Polynélivre aura réussi son pari : celui d’intéresser la jeunesse polynésienne à cet art oratoire nouveau qu’est le slam, mais aussi de rapprocher ce genre à l’art déclamatoire polynésien, le ‘orero. Ainsi, pendant 6 jours, les divers ateliers d’écriture à destination des jeunes scolaires ont remporté un succès incontestable. Il faut dire que le maître du slam a su capter leur attention avec ses mots, son style et sa simplicité car c’est ça aussi le slam.
« Pour moi, maintenant que les ateliers sont terminés, c’était déjà une première étape car il fallait que je rencontre les élèves et leur permettre de saisir cet art, de l’utiliser et de se souvenir que, dans leurs familles, il y a peut-être une forme d’oralité. (…) Et pour moi, c’était aussi de me dire que, voilà, je reviendrai en avril. Il y aura de l’action. » L’artiste a été très surpris du sens aigu de la curiosité des élèves qu’il a côtoyés pendant les divers ateliers.
« Ici, il y a la rencontre de l’autre. Pour eux, de par mon style et ma façon de m’exprimer, je représente aussi un autre continent, l’Afrique. Je les intrigue quelque part. Et le simple fait de m’entendre parler avec quelque-chose d’aussi dynamique et d’ouvert, ils se sont dits : « voilà, accueillons-le et écoutons-le. Faisons quelque-chose ensemble. ». Voyez-vous, en île de France, on ne retrouve plus cet esprit. La vie est devenue une vitrine de « pleine de choses », mais ils ne profitent même plus de la parole. »
Concernant le ‘orero, Gérard Mendy avait été très impressionné par la prestation de Vaihere Cadousteau dont il dit : « Elle m’a envoyé une telle énergie que j’en ai été très ému, touché et convaincu. Convaincu que le style que j’enseigne et cet art déclamatoire polynésien sont comme des frères ! On y retrouve de l’intensité, du sens, de l’émotion, voire même des sentiments enfouis sur fond d’histoires et de vies. »
Pour découvrir la synthèse de tous les travaux d’écriture effectués toute cette semaine, un concert gratuit et ouvert à tous est programmé ce vendredi 15 mars, à 19h00, place Vai’ete. L’occasion aussi pour tous ceux qui ne connaissent pas encore ce style oratoire, d’entendre Gerard Mendy, lequel sera accompagné sur scène de musiciens du groupe Tamarii Tipaeru’i et de Teiva Manoi, un autre grand spécialiste du ‘orero. Pour d’autres informations, rendez-vous sur la page facebook du festival : http://www.facebook.com/pages/Festival-les-mots-pour-dire-Slam-de-cocotiers/326834204102572?fref=ts.
TP
L’association Polynélivre aura réussi son pari : celui d’intéresser la jeunesse polynésienne à cet art oratoire nouveau qu’est le slam, mais aussi de rapprocher ce genre à l’art déclamatoire polynésien, le ‘orero. Ainsi, pendant 6 jours, les divers ateliers d’écriture à destination des jeunes scolaires ont remporté un succès incontestable. Il faut dire que le maître du slam a su capter leur attention avec ses mots, son style et sa simplicité car c’est ça aussi le slam.
« Pour moi, maintenant que les ateliers sont terminés, c’était déjà une première étape car il fallait que je rencontre les élèves et leur permettre de saisir cet art, de l’utiliser et de se souvenir que, dans leurs familles, il y a peut-être une forme d’oralité. (…) Et pour moi, c’était aussi de me dire que, voilà, je reviendrai en avril. Il y aura de l’action. » L’artiste a été très surpris du sens aigu de la curiosité des élèves qu’il a côtoyés pendant les divers ateliers.
« Ici, il y a la rencontre de l’autre. Pour eux, de par mon style et ma façon de m’exprimer, je représente aussi un autre continent, l’Afrique. Je les intrigue quelque part. Et le simple fait de m’entendre parler avec quelque-chose d’aussi dynamique et d’ouvert, ils se sont dits : « voilà, accueillons-le et écoutons-le. Faisons quelque-chose ensemble. ». Voyez-vous, en île de France, on ne retrouve plus cet esprit. La vie est devenue une vitrine de « pleine de choses », mais ils ne profitent même plus de la parole. »
Concernant le ‘orero, Gérard Mendy avait été très impressionné par la prestation de Vaihere Cadousteau dont il dit : « Elle m’a envoyé une telle énergie que j’en ai été très ému, touché et convaincu. Convaincu que le style que j’enseigne et cet art déclamatoire polynésien sont comme des frères ! On y retrouve de l’intensité, du sens, de l’émotion, voire même des sentiments enfouis sur fond d’histoires et de vies. »
Pour découvrir la synthèse de tous les travaux d’écriture effectués toute cette semaine, un concert gratuit et ouvert à tous est programmé ce vendredi 15 mars, à 19h00, place Vai’ete. L’occasion aussi pour tous ceux qui ne connaissent pas encore ce style oratoire, d’entendre Gerard Mendy, lequel sera accompagné sur scène de musiciens du groupe Tamarii Tipaeru’i et de Teiva Manoi, un autre grand spécialiste du ‘orero. Pour d’autres informations, rendez-vous sur la page facebook du festival : http://www.facebook.com/pages/Festival-les-mots-pour-dire-Slam-de-cocotiers/326834204102572?fref=ts.
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