Ajaccio, France | AFP | jeudi 08/04/2021 - 0Une nécropole avec une quarantaine de tombes datant du IIIe au VI siècle et dont les corps ont été inhumés dans des amphores africaines provenant de Tunisie, a été découverte à l'Ile-Rousse (Haute-Corse), a annoncé mercredi l'Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap).
"Cette première fouille effectuée au cœur de la cité, fondée au milieu du XVIIIe siècle par Pasquale Paoli" a donné lieu à la "découverte, inattendue, d’une quarantaine de tombes" qui "renouvelle le passé antique de l'Île Rousse" et vient "confirmer l'occupation des lieux durant l'Antiquité", se félicite l'Inrap.
"Les textes historiques" connus jusqu'à présent ne faisaient "état que d’un modeste village de pêcheurs et de paysans jusqu’au XVIIIe siècle" et "les indices archéologiques d’occupations antérieures jusqu’alors découverts étaient rares et fragmentaires", précise encore l'institut dans un communiqué.
Après un premier diagnostic archéologique effectué au printemps 2019 qui a révélé "une dizaine de sépultures antiques", les archéologues de l’Inrap mènent depuis fin février des recherches sur deux secteurs d'environ 600 m2 au coeur de la ville.
"Les amphores sont majoritaires sur le site" et "utilisées comme réceptacles aux défunts", note l'Inrap.
"Ces amphores sont majoritairement des productions africaines, lesquelles constituaient les importations prépondérantes en Corse entre le IVe et le VIIe siècle de notre ère, notamment pour contenir vin, huile d’olive et saumure en provenance de Carthage en Tunisie", précise encore l'Institut.
"L’inhumation au sein de ces grands récipients cylindriques est généralement réservée aux enfants" mais "des adultes en bénéficient" aussi avec dans ce cas, "deux amphores emboîtées l’une dans l’autre", indique l'Inrap en précisant que "le plus souvent ce sont des fragments de panses qui servent de couvercle".
"Les exemples connus sur l’île de telles inhumations sont souvent associés à des édifices de culte", comme c'est le cas sur les sites de Mariana, au sud de Bastia ou de Sant’Amanza, entre Ajaccio et Propriano.
Dans le cas de l'Ile-Rousse, "aucun édifice n'a pour le moment été mis au jour" et "aucun dépôt d'offrandes accompagnant les défunts ne figure dans les tombes fouillées", ajoute l'institut qui n'exclut pas de nouvelles découvertes "dans l'environnement immédiat de la zone funéraire".
Les défunts, enterrés "sur un axe est-ouest avec la tête à l'ouest" sont dans un "état de conservation moyen", "la plupart des sépultures" ayant "subi des détériorations en surface liées aux aménagements successifs des lieux", note encore l'institut qui précise que "l’âge au décès a pu être déterminé".
L’étude anthropologique en laboratoire devrait offrir de nouvelles informations sur cette population.
"Cette première fouille effectuée au cœur de la cité, fondée au milieu du XVIIIe siècle par Pasquale Paoli" a donné lieu à la "découverte, inattendue, d’une quarantaine de tombes" qui "renouvelle le passé antique de l'Île Rousse" et vient "confirmer l'occupation des lieux durant l'Antiquité", se félicite l'Inrap.
"Les textes historiques" connus jusqu'à présent ne faisaient "état que d’un modeste village de pêcheurs et de paysans jusqu’au XVIIIe siècle" et "les indices archéologiques d’occupations antérieures jusqu’alors découverts étaient rares et fragmentaires", précise encore l'institut dans un communiqué.
Après un premier diagnostic archéologique effectué au printemps 2019 qui a révélé "une dizaine de sépultures antiques", les archéologues de l’Inrap mènent depuis fin février des recherches sur deux secteurs d'environ 600 m2 au coeur de la ville.
"Les amphores sont majoritaires sur le site" et "utilisées comme réceptacles aux défunts", note l'Inrap.
"Ces amphores sont majoritairement des productions africaines, lesquelles constituaient les importations prépondérantes en Corse entre le IVe et le VIIe siècle de notre ère, notamment pour contenir vin, huile d’olive et saumure en provenance de Carthage en Tunisie", précise encore l'Institut.
"L’inhumation au sein de ces grands récipients cylindriques est généralement réservée aux enfants" mais "des adultes en bénéficient" aussi avec dans ce cas, "deux amphores emboîtées l’une dans l’autre", indique l'Inrap en précisant que "le plus souvent ce sont des fragments de panses qui servent de couvercle".
"Les exemples connus sur l’île de telles inhumations sont souvent associés à des édifices de culte", comme c'est le cas sur les sites de Mariana, au sud de Bastia ou de Sant’Amanza, entre Ajaccio et Propriano.
Dans le cas de l'Ile-Rousse, "aucun édifice n'a pour le moment été mis au jour" et "aucun dépôt d'offrandes accompagnant les défunts ne figure dans les tombes fouillées", ajoute l'institut qui n'exclut pas de nouvelles découvertes "dans l'environnement immédiat de la zone funéraire".
Les défunts, enterrés "sur un axe est-ouest avec la tête à l'ouest" sont dans un "état de conservation moyen", "la plupart des sépultures" ayant "subi des détériorations en surface liées aux aménagements successifs des lieux", note encore l'institut qui précise que "l’âge au décès a pu être déterminé".
L’étude anthropologique en laboratoire devrait offrir de nouvelles informations sur cette population.