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Tapura : "C'est une liste gagnante", pense Édouard Fritch


PAPEETE, 17 mars 2018 - Le président du Tapura Huiraatira a estimé samedi soir que son parti était en mesure de gagner le scrutin des élections territoriales dès le premier tour, le 22 avril prochain. En cas de second tour, Édouard Fritch redoute "les possibilités d'entente qui peuvent se produire" avec pour preuve l'alliance Tahoera'a-Tavini sur la 3e circonscription, aux dernières élections législatives.

C'est un soulagement de présenter cette liste à cinq semaines du premier tour des Territoriales ?
Je me suis investi sur cette liste. Elle a été difficile : nous sommes une famille nombreuse ; nous avons 34 élus sortants, une trentaine de maires Tapura Huiraatira et il y a 57 places. On a souhaité placer quelques jeunes, quelques personnes de la société civile. (...) Faire un mélange de tout cela, avoir des compétences... Oui, c'est soulageant, parce que la pression était là jusqu'à la dernière minute. Mais je pense que c'est une liste gagnante. J'ai fait attention de regrouper toutes nos voix porteuses, dans les communes et dans les archipels. Je crois que c'est un bon dosage. (...) Je pense avoir présenté quelque chose qui donnera un bon consensus dans les huit sections.

Gagner l'élection dès le 22 avril, au premier tour, comme vous l'avez annoncé aujourd'hui aux militants, vous pensez sérieusement que c'est possible ?
Je pense que c'est possible lorsque l'on voit les résultats obtenus par le Tapura Huiraatira lors des dernières élections législatives. Effectivement, il y a l'inconnu lié à la non-participation d'un grand nombre d'électeurs à ce scrutin. Mais c'est possible. Au niveau des adhésions au parti, nous dépassons aujourd'hui les 47 000 adhérents. Ce qui est certain c'est qu'il faut gagner. Nous devons gagner dès le premier tour. Nul ne sait ce qu'il peut se passer en cas de second tour. Nos adversaires nous ont montré, au second tour des législatives, les possibilités d'alliance qui peuvent se produire.

Dans ce contexte, mettre 21 maires sur votre liste c'était important ?
Je l'ai toujours dit depuis septembre 2014 : je veux que l'on parle plus, au sein de l'assemblée de la Polynésie française, des îles et de nos collectivités locales. Je veux que l'on parle plus des difficultés que rencontrent nos compatriotes qui vivent dans les commues éloignées. Effectivement, je considère les maires comme leurs porte-paroles. Lorsque les gens ont des problèmes, ils vont d'abord voir leur maire. Oui, je suis content que nous soyons arrivés à bien les placer. Dans la future Assemblée, si nous emportons la majorité, je pense qu'ils ne seront pas loin de 15 représentants-maires.

Que souhaitez-vous que l'on retienne du programme que vous avez présenté devant les militants aujourd'hui ?
Contrairement à d'autres programmes que j'ai pu présenter en son temps, nous avons mis la famille comme axe prioritaire. Tout ce qui est lié aux plus défavorisés. C'est un programme purement social. (...) Pour le deuxième axe j'ai souhaité mettre du soin à améliorer la liaison entre l'administré et son administration. L'administration nous coûte 33 milliards par an. Je veux que les Polynésiens puissent apprécier cet investissement important que nous faisons. Il s'agit de leurs impôts. Ce que je souhaite demain, c'est que cette administration soit plus efficiente. La numérisation va favoriser les procédures. Mais demain, mon vœux le plus cher est que l'administré vienne, déclare ses intentions et que l'administration, derrière, compose les dossiers, vérifie les informations, etc. Je ne veux plus que les administrés soient traités comme ils le sont aujourd'hui. Et je pense en particuliers à nos compatriotes des îles, voire des districts ici à Tahiti. (...)
Le troisième axe est celui du développement futur et de la mise en œuvre de tout ce dont on dispose en matière de ressources propres : la mer, le tourisme (...). Nous avons je crois, aujourd'hui, de quoi subvenir à nos propres besoins.

Rédigé par Jean-Pierre Viatge le Samedi 17 Mars 2018 à 22:42 | Lu 3485 fois