Tahiti, le 10 juillet 2024 – Un “rapport d’incident” suivi d’une “Note Sûreté” a été écrit signalant une “situation préoccupante” et des “manquements à la sûreté” sur le site aéroportuaire de Tahiti-Faa’a par les grévistes et la brigade de gendarmerie des transports aériens. Une situation qui inquiète car l’atterrissage aux États-Unis peut être compromis voire interdit si la sûreté est jugée non conforme par la Transportation Security Administration (TSA), l’administration américaine chargée de la sûreté aéroportuaire.
Les salariés des sociétés South Pacific Sûreté et Tahiti Sûreté ont entamé leur mouvement de grève le 30 juillet dernier. Et depuis le début, les organisations syndicales ainsi que les représentants du personnel n’ont eu de cesse de tirer la sonnette d’alarme considérant que les contrôles ne sont pas de “qualité”, “pas conformes à la règlementation” ou encore qu’il y a eu “des manquements à la sûreté”.
De son côté, le directeur de Tahiti Sûreté, Vincent Dubois, avait assuré à Tahiti infos que les deux sociétés de sûreté seraient en mesure de “tenir le service et de faire partir les vols en service dégradé (…) On gère”.
Les salariés des sociétés South Pacific Sûreté et Tahiti Sûreté ont entamé leur mouvement de grève le 30 juillet dernier. Et depuis le début, les organisations syndicales ainsi que les représentants du personnel n’ont eu de cesse de tirer la sonnette d’alarme considérant que les contrôles ne sont pas de “qualité”, “pas conformes à la règlementation” ou encore qu’il y a eu “des manquements à la sûreté”.
De son côté, le directeur de Tahiti Sûreté, Vincent Dubois, avait assuré à Tahiti infos que les deux sociétés de sûreté seraient en mesure de “tenir le service et de faire partir les vols en service dégradé (…) On gère”.
“Soustraction volontaire au contrôle d’accès et à l’inspection de filtrage”
Selon nos informations, plusieurs “manquements à la sûreté” ont été observés. Ainsi, dans la soirée du 3 août dernier, les salariés grévistes à la sûreté ont été témoins d’une “situation préoccupante”. Et le lendemain même, car toujours dans le cadre des Jeux olympiques avec “des opérations de sûreté renforcées sur le site de l’aéroport de Tahiti-Faa’a avec la présence sentinelle, une vigilance accrue sur les prochaines semaines et face à la gravité de la situation observée”, un “rapport d’incident” a été envoyé au responsable d’exploitation de Tahiti Sûreté, Pascal Redon, à la brigade de gendarmerie des transports aériens (BGTA) et à la police aux frontières (PAF).
Dans ce rapport, les grévistes précisent qu’un personnel d’Air Tahiti a réussi à s’introduire du côté piste, sans s’être fait contrôler par les agents de sûreté et également “sans avoir préalablement passé l’étape obligatoire d’inspection filtrage assurée par les agents de sûreté aéroportuaire certifiés non grévistes sur un autre poste d’inspection filtrage”. Ce personnel a d’ailleurs utilisé le sas de sortie du poste d’inspection filtrage Dispatch pour avoir accès à la piste.
Dans ce rapport, les grévistes précisent qu’un personnel d’Air Tahiti a réussi à s’introduire du côté piste, sans s’être fait contrôler par les agents de sûreté et également “sans avoir préalablement passé l’étape obligatoire d’inspection filtrage assurée par les agents de sûreté aéroportuaire certifiés non grévistes sur un autre poste d’inspection filtrage”. Ce personnel a d’ailleurs utilisé le sas de sortie du poste d’inspection filtrage Dispatch pour avoir accès à la piste.
“Facilitation à l’entrée d’une personne en Zsar”
Le 7 août, soit trois jours après le rapport d’incident du personnel gréviste, c’est au tour de la compagnie aérienne d’envoyer cette fois-ci une “Note Sûreté” dans laquelle il est noté que “trois manquements à la sûreté ont été observés” par la BGTA. Ceux figurant effectivement dans le “rapport d’incident” du personnel gréviste mais également la “facilitation à l’entrée d’une personne en Zsar (partie critique de la zone de sûreté à accès règlementé soit le côté piste, NDLR) en dehors des accès communs et privatifs à la Zsar”.
La compagnie aérienne en a d’ailleurs profité pour rappeler aux salariés les règles de sûreté et également les sanctions en cas d’infractions qui s’élèvent à 89 500 francs d’amende ou une “suspension de l’autorisation ou le titre de circulation pour une durée ne pouvant excéder trente jours”.
Rappelons que la Transportation Security Administration (TSA), l’administration américaine chargée de la sûreté aéroportuaire mise en place après les attentats du 11 septembre 2001, vient au Fenua une fois par an pour effectuer un audit pour évaluer si les procédures locales de sûreté aéroportuaires sont conformes à celles des États-Unis. Et si tel n’est pas le cas, l’agrément pour atterrir aux États-Unis peut être compromis.
À Tahiti, les missions de sûreté sont assurées par South Pacific Sûreté gérée par Éric Chatelain, en charge de la sûreté au niveau du domestique et des bagages au domestique, et Tahiti Sûreté, dirigée par Vincent Dubois, responsable de la sûreté internationale et des différents postes d’inspection filtrage (PIF).
La compagnie aérienne en a d’ailleurs profité pour rappeler aux salariés les règles de sûreté et également les sanctions en cas d’infractions qui s’élèvent à 89 500 francs d’amende ou une “suspension de l’autorisation ou le titre de circulation pour une durée ne pouvant excéder trente jours”.
Rappelons que la Transportation Security Administration (TSA), l’administration américaine chargée de la sûreté aéroportuaire mise en place après les attentats du 11 septembre 2001, vient au Fenua une fois par an pour effectuer un audit pour évaluer si les procédures locales de sûreté aéroportuaires sont conformes à celles des États-Unis. Et si tel n’est pas le cas, l’agrément pour atterrir aux États-Unis peut être compromis.
À Tahiti, les missions de sûreté sont assurées par South Pacific Sûreté gérée par Éric Chatelain, en charge de la sûreté au niveau du domestique et des bagages au domestique, et Tahiti Sûreté, dirigée par Vincent Dubois, responsable de la sûreté internationale et des différents postes d’inspection filtrage (PIF).