Bordeaux, France | AFP | vendredi 23/02/2017 - A Bordeaux, Nantes ou Strasbourg, des robots d'un nouveau genre sont en passe de remplacer les vieux plans en papier ou les applications mobiles pour trouver son chemin dans le tramway: des "chat bots", assistants virtuels avec lesquels l'utilisateur dialogue directement via Facebook.
Cet outil, baptisé "Trambots", a été lancé début février par quatre jeunes entrepreneurs -- 23 ans de moyenne d'âge -- réunis au sein de la start-up bordelaise Facebots.
"On se hâte souvent de peur de rater le tram, c'est source de stress. Avec +Trambots+, il est possible de connaître instantanément l'horaire du prochain tram et de celui qui arrive derrière", explique l'un des fondateurs de Facebots, Maxime Girard.
"L'assistant virtuel pour des déplacements plus malins" compte déjà 4.000 utilisateurs dans la métropole girondine, pour la plupart âgés de 18 à 34 ans. Engager la conversation avec le robot est extrêmement simple: il suffit de se rendre sur la page Facebook qui lui est dédiée et de cliquer sur le bouton "envoyer un message".
Pour connaître les horaires par exemple, on écrit le nom de l'arrêt et le "chat bot" envoie une liste des passages à venir. Il permet aussi de connaître l’état du réseau, de localiser l'arrêt de tramway le plus proche ou encore d’obtenir les horaires des derniers trams de la journée. Et "Trambots" est en train d'apprendre à renseigner sur les trajets -- correspondances comprises -- d'un point à un autre de la métropole bordelaise.
Des fonctionnalités certes similaires à ce que propose Transports Bordeaux Métropole (TBM) via son application d'aide à la mobilité. Le "chat bot" est d'ailleurs alimenté grâce aux données ouvertes mises à disposition par TBM.
Mais, selon ses créateurs, "Trambots" a l'avantage d'être "plus rapide" et ne nécessite "aucun téléchargement". Il peut aussi tenir une conversation basique, avec des compétences qui s'accroissent au fur et à mesure de ses interactions avec les utilisateurs.
La jeune pousse Facebots souhaite prochainement élargir les connaissances du robot aux vélos en libre-service mais ne prévoit pas pour l'instant de donner les horaires des bus, en raison du grand nombre de lignes et d'arrêts.
- Grandes villes -
L’outil est disponible "exclusivement sur Messenger", la messagerie instantanée de Facebook qui revendique 900 millions d'utilisateurs dans le monde. Elle a ouvert en mars 2016 une plateforme destinée à faciliter la création de ces systèmes interactifs robotisés et en compte déjà 33.000 dans divers domaines. Une façon d’attirer les entreprises et de diversifier les services proposés par Facebook (jeux, shopping, réservations, etc.)
"On estime qu'environ 80% des applications vont disparaître d’ici cinq ans au profit des +bots+", souligne le développeur de Facebots, Louis Delavaux.
Outre son "utilité collective", "Trambots" est une manière de "gagner rapidement en visibilité" pour la très jeune pousse. Elle souhaite en effet "démocratiser" cette technologie pour mieux investir le domaine des "smart cities", le concept de villes intelligentes qui mise sur l'exploitation des données pour faciliter la vie urbaine, explique le responsable de la croissance et du marketing, Maxime Girard.
Après son lancement à Bordeaux, l’équipe a déjà déployé ses "Trambots" à Nantes, puis à Strasbourg. Lyon, Montpellier et Toulouse devraient suivre.
A Paris aussi, les "chat bots" de transport ont fait leur apparition. Florian Barbato et Pierre Grimaud, tous deux développeurs, ont lancé le leur en novembre, baptisé "Traverse".
Il informe les usagers sur l'état du trafic (métro, RER, tramway) et a aussi une fonction d’alerte automatique: "L'utilisateur peut par exemple demander à être averti s'il y a des perturbations sur la ligne 2 à 09H00. Si c'est le cas, le +chat bot+ lui envoie un message”, explique Florian Barbato.
Le duo travaille désormais à "l'améliorer" en profitant de l'ouverture, en temps réel, des données de la RATP depuis le début de l'année, et souhaite également se déployer sur le territoire.
mal-ban/pfe/bd
Cet outil, baptisé "Trambots", a été lancé début février par quatre jeunes entrepreneurs -- 23 ans de moyenne d'âge -- réunis au sein de la start-up bordelaise Facebots.
"On se hâte souvent de peur de rater le tram, c'est source de stress. Avec +Trambots+, il est possible de connaître instantanément l'horaire du prochain tram et de celui qui arrive derrière", explique l'un des fondateurs de Facebots, Maxime Girard.
"L'assistant virtuel pour des déplacements plus malins" compte déjà 4.000 utilisateurs dans la métropole girondine, pour la plupart âgés de 18 à 34 ans. Engager la conversation avec le robot est extrêmement simple: il suffit de se rendre sur la page Facebook qui lui est dédiée et de cliquer sur le bouton "envoyer un message".
Pour connaître les horaires par exemple, on écrit le nom de l'arrêt et le "chat bot" envoie une liste des passages à venir. Il permet aussi de connaître l’état du réseau, de localiser l'arrêt de tramway le plus proche ou encore d’obtenir les horaires des derniers trams de la journée. Et "Trambots" est en train d'apprendre à renseigner sur les trajets -- correspondances comprises -- d'un point à un autre de la métropole bordelaise.
Des fonctionnalités certes similaires à ce que propose Transports Bordeaux Métropole (TBM) via son application d'aide à la mobilité. Le "chat bot" est d'ailleurs alimenté grâce aux données ouvertes mises à disposition par TBM.
Mais, selon ses créateurs, "Trambots" a l'avantage d'être "plus rapide" et ne nécessite "aucun téléchargement". Il peut aussi tenir une conversation basique, avec des compétences qui s'accroissent au fur et à mesure de ses interactions avec les utilisateurs.
La jeune pousse Facebots souhaite prochainement élargir les connaissances du robot aux vélos en libre-service mais ne prévoit pas pour l'instant de donner les horaires des bus, en raison du grand nombre de lignes et d'arrêts.
- Grandes villes -
L’outil est disponible "exclusivement sur Messenger", la messagerie instantanée de Facebook qui revendique 900 millions d'utilisateurs dans le monde. Elle a ouvert en mars 2016 une plateforme destinée à faciliter la création de ces systèmes interactifs robotisés et en compte déjà 33.000 dans divers domaines. Une façon d’attirer les entreprises et de diversifier les services proposés par Facebook (jeux, shopping, réservations, etc.)
"On estime qu'environ 80% des applications vont disparaître d’ici cinq ans au profit des +bots+", souligne le développeur de Facebots, Louis Delavaux.
Outre son "utilité collective", "Trambots" est une manière de "gagner rapidement en visibilité" pour la très jeune pousse. Elle souhaite en effet "démocratiser" cette technologie pour mieux investir le domaine des "smart cities", le concept de villes intelligentes qui mise sur l'exploitation des données pour faciliter la vie urbaine, explique le responsable de la croissance et du marketing, Maxime Girard.
Après son lancement à Bordeaux, l’équipe a déjà déployé ses "Trambots" à Nantes, puis à Strasbourg. Lyon, Montpellier et Toulouse devraient suivre.
A Paris aussi, les "chat bots" de transport ont fait leur apparition. Florian Barbato et Pierre Grimaud, tous deux développeurs, ont lancé le leur en novembre, baptisé "Traverse".
Il informe les usagers sur l'état du trafic (métro, RER, tramway) et a aussi une fonction d’alerte automatique: "L'utilisateur peut par exemple demander à être averti s'il y a des perturbations sur la ligne 2 à 09H00. Si c'est le cas, le +chat bot+ lui envoie un message”, explique Florian Barbato.
Le duo travaille désormais à "l'améliorer" en profitant de l'ouverture, en temps réel, des données de la RATP depuis le début de l'année, et souhaite également se déployer sur le territoire.
mal-ban/pfe/bd