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Délégation de la Polynésie française à Paris: Les associations à l'honneur


Les premières assises des associations polynésiennes de métropole ont eu lieu, samedi, à la Délégation de la Polynésie française à Paris. Près de quatre-vingt personnes représentant une trentaine d’associations ont notamment échangé, lors de trois tables rondes, sur des thèmes aussi divers que la mutualisation des moyens ou les relations avec le Pays.

« Le président de la Polynésie française nous a confié une feuille de route très claire, à savoir nous occuper des communautés polynésiennes de métropole. Le but était aujourd’hui de réunir à la Délégation les associations représentatives de leurs régions afin de fixer des objectifs communs » a insisté Gérald HUIOUTU, chef de service de la Délégation de la Polynésie française à Paris. Michel PAOLETTI, conseiller spécial du président Gaston FLOSSE, Sophie ELIZEON, Déléguée interministérielle pour l’égalité des chances des Français d’Outre-mer et Danielle APOCALE, Déléguée générale à l’Outre-mer de la Mairie de Paris ont participé à ces assises. Tous trois ont apprécié la qualité des échanges et se sont félicités de pouvoir rencontrer de représentants d’associations polynésiennes venus de tout l’hexagone. Il est vrai que les Polynésiens ne représentent que 4% des ultra- marins vivant en métropole, bien loin des Réunionnais ou des Antillais.

Le rôle social des associations

S’ils sont moins nombreux, les Polynésiens n’en demeurent pas moins très actifs au sein de leurs associations. La première table ronde devait permettre de mieux cerner les motivations qui président à toute création d’association et de savoir quels étaient leurs objectifs et particularités. Si l’attachement à la culture et la volonté de la promouvoir est prépondérante, les débats ont mis en exergue le rôle social joué par ces associations. Dans un contexte de crise économique très difficile, la communauté polynésienne n’est pas épargnée et ces associations viennent en aide aux plus démunis. La deuxième table ronde avait pour but de discuter de l’intérêt de mutualiser ou non les moyens des associations en vue d’un projet commun. L’ensemble des associations est assez hétérogène ; certaines sont très développées, d’autres en voie de structuration. Un appel a été lancé à ces dernières afin qu’elles se manifestent pour qu’une aide et des formations leur soient apportées. Enfin, la troisième table ronde a permis aux membres des associations de faire part de leurs attentes. Au nombre desquelles celle d’une plus grande solidarité et d’échanges entre elles.

Les associations ne manquent pas d’ambition. Avec notamment celle de référencer toutes celles existant en métropole. Le but est de mieux se connaître pour mieux œuvrer ensemble. A ce propos, le site internet de la Délégation de la Polynésie française, bientôt en ligne, répondra à ce besoin.

Cinq priorités identifiées

Le chef de service de la Délégation a identifié cinq priorités qui découlent des échanges qui ont eu lieu lors des assises. En premier lieu, il apparaît que face à certaines situations de détresse, les textes administratifs ne permettent pas à la Délégation d’apporter une réponse immédiate. Gérald HUIOUTU compte donc alerter le gouvernement sur ce point. Par ailleurs, il a bien noté que les participants s’étaient montrés attachés au respect, partout dans l’hexagone, des codes de la culture polynésienne en général et de la danse en particulier. Ceci, afin que l’on ne s’éloigne pas de la tradition et des valeurs polynésiennes. L’objectif commun étant de tendre vers l’excellence partout en France.

Autre priorité, du chef de service de la Délégation de la Polynésie française à Paris, et non des moindres : veiller à ce que la jeunesse soit initiée à la culture. Gérald HUIOUTU a perçu, de surcroît, qu’il existait une attente concernant la création d’une structure susceptible de fédérer les associations. Elle permettrait d’apporter un soutien administratif, moral et logistique à celles qui en auraient besoin.

Enfin, il a émis le souhait que l’ensemble de la communauté soit associée à la préparation d’un grand Heiva. Pour autant « dans mon esprit, ce Heiva ne doit pas voir le jour dans la précipitation. Nous prendrons le temps de le préparer de manière professionnelle. S’il faut deux années pour le faire, nous mettrons deux ans » a-t-il indiqué. Dans cette perspective, les artistes et sportifs des associations seraient référencés et formés par des professeurs, reconnus dans leurs spécialités, venus de Papeete.


Rédigé par Communqiué de la Présidence le Mardi 12 Novembre 2013 à 10:15 | Lu 777 fois