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Cyclisme – Championnat de France des Outre-mer : Performances et partage.

Le championnat de France des Outre-mer s’est déroulé samedi et dimanche à Tahiti. 6 Pays ou départements d’Outre-mer étaient représentés et c’est le Réunionnais David Rivière qui s’est imposé en individuel alors que par équipe, la Guadeloupe a montré qu’elle était la plus forte. En dehors des performances, ce fut l’occasion de moments de convivialité et de partage entre ces athlètes et encadrants de divers horizons.


Une belle arrivée au sprint devant le haut commissariat de la république
Une belle arrivée au sprint devant le haut commissariat de la république
PAPEETE, le 14 septembre 2015. Le championnat de France des Outre-mer s’est déroulé samedi et dimanche à Tahiti. La Polynésie avait déjà accueilli en 2005 cette compétition inscrite au calendrier fédéral métropolitain, qui se déroule tous les deux ans. La compétition s’est jouée en trois actes et c’est le Réunionnais David Rivière qui s’est imposé au classement général devant le Guadeloupéen Luis Sablon et le Martiniquais Yolan Sylvestre. Le premier Tahitien, Opeta Vernaudon, obtient une belle 6e position.
 
La première étape s’est faite samedi sur un parcours de 120km Punaauia-Vairao-Papeete, la 2e s’est faite sur un parcours de 60km Mahina-Vairao. C’est un ‘contre la montre’ individuel Vairao-Teahupo’o de 16km qui a clôturé le championnat. Une cinquantaine de coureurs ont participé à ce championnat, avec des délégations de la Réunion, de la Guadeloupe, de la Martinique, de la Guyane et la Nouvelle Calédonie, 6 pays ou départements d’Outre-mer au total, incluant la Polynésie.
 
Par équipe, c’est la Guadeloupe qui s’est imposée devant la Martinique, la Réunion, la Guyane, Tahiti 2, la Nouvelle Calédonie et Tahiti 1. Au delà de l’aspect sportif, ce fut l’occasion de moments de convivialité et de partage entres les ressortissants des divers pays et départements d’outre-mer, dont une bonne partie venaient à Tahiti pour la première fois.
 
Ariitea Bernadino, cadre fédéral et son père Teva Bernadino, le président de la fédération, se sont montrés satisfaits de l’événement puisqu’il n y’ a pas eu de souci particulier, ni de chute à déplorer. La première étape s’était terminée par un sprint spectaculaire avenue Bruat devant le Haut Commissariat samedi après midi.

Jean-Yves Thivers du team Guyane
Jean-Yves Thivers du team Guyane
Jean-Yves Thivers, président du comité régional de cyclisme de la Guyane :
 
C’est la première fois que vous venez en Polynésie ?
 
« Oui, c’est la première fois que nous venons à Tahiti puisque nous n’avions pas pu venir lors de la prière édition, compte tenu du coût du voyage. Cette fois-ci, on s’y est pris deux ans à l’avance pour ce championnat de France d’Outre-mer pour honorer également l’organisation des Tahitiens et de Teva mon ami. Il a réuni un très beau plateau puisque pratiquement tous les comités ont pu être présents. »
 
C’est toujours positif pour les coureurs de s’exporter, de changer d’air ?
 
« Oui, c’est un gros changement, tout d’abord en raison du décalage horaire. Nous avons quand même fait Guyane-Paris 8h, Paris-Los Angeles 11h30 et Los Angeles-Tahiti 8h15, ce qui fait un nombre d’heures considérable pour nos coureurs. Je leur tire mon chapeau car ils se sont adaptés très vite pour obtenir une belle 3e place sur la première étape, avec James Grinville. »
 
Un remerciement ?
 
« Un grand merci à Teva et à la fédération tahitienne pour l’accueil. Le championnat d’Outre-mer a pour objectif de promouvoir le cyclisme d’Outre-mer. Je dirais que c’est une belle manifestation. J’espère que l’on pourra continuer à œuvrer de manière solidaire afin que nos différents pays d’Outre-mer puissent se retrouver au travers de cette grande fête du cyclisme. »

Michel Marron du team Martinique et Teva Bernadino, président de la FTC
Michel Marron du team Martinique et Teva Bernadino, président de la FTC
Michel Marron de la délégation de la Martinique :
 
C’est un plaisir pour vous d’être à Tahiti ?
 
« Absolument. Cela a été un long voyage et cela a été satisfaisant de remporter la première étape. Cette saison, dans tous nos déplacements on s’est fait remarquer, il y a une bonne progression pour nos cyclistes en Martinique. Le travail d’équipe a été important. Il y a un moment que ces jeunes-là travaillent ensemble, ce qui fait que la solidarité a prévalu. »
 
Comment décririez-vous votre groupe ?
 
« D’un niveau acceptable dans la Caraïbe, contrairement à la Guadeloupe qui est le fer de lance. En Martinique, le vélo est une passion, c’est le sport n°1 surtout quand il y a le Tour. Donc quand on s’est retrouvé dans une organisation comme celle-ci, on a trouvé cela un peu ‘fade’ mais c’est malgré tout très plaisant à vivre ça à Tahiti. »
 
Votre déplacement a pu se faire facilement ?
 
« Le champion sortant était de chez nous. Nous avions donc l’obligation d’être présent. Ce voyage lointain a donc été agréable pour nos coureurs. Nous sommes venus à 7 coureurs, certaines délégations sont venues à 4 coureurs, pour nous, nos résultats sont réjouissants. Que vive le cyclisme à Tahiti, j’espère que ce championnat attirera des licenciés pour le cyclisme à Tahiti. »

Opeta Vernaudon, le leader de la sélection tahitienne
Opeta Vernaudon, le leader de la sélection tahitienne
Opeta Vernaudon, le leader de la sélection tahitienne :
 
Vous n’avez pas trop l’habitude de travailler en équipe au niveau de la sélection ?
 
« On a fait 3 entrainements ensemble, je pense que cela a suffi car tout le monde avait pour objectif de faire le maximum pour Tahiti. Le leader c’est moi, mais on pédale pour Tahiti, ce que je fais, je ne le fais pas tout seul. Les coéquipiers m’ont beaucoup aidé, chacun a amené sa pierre à l’édifice, le travail d’équipe c’est la clé. »
 
Ta position de leader s’est faite par rapport à tes résultats dans la saison ?
 
« Voilà, surtout par rapport au Tour Tahiti Nui puisque c’était le dernier objectif élevé de l’année, avant le championnat des Dom-Tom. Par rapport à la forme également, vu qu’Ariitea a vu que j’étais en bonne condition physique. Merci à lui de m’avoir fait confiance. »
 
Quelle est la clé de la stratégie en cyclisme sur route ?
 
« Le leader doit se préserver au maximum pour pouvoir être dans les meilleures conditions lors des échappées. Il faut faire l’effort au bon moment car chaque effort compte. Sur la fin, tous ces efforts faits peuvent se répercuter sur une arrivée, d’où l’importance du travail des coéquipiers. Il faut s’économiser au maximum pour faire l’effort au bon moment, vu que c’est un effort soutenu et qu’on ne peut pas en faire 10 000 comme ça ! »
 
C’est un plaisir de pédaler pour la sélection ?
 
« Oui, c’est ça. Il n’y a plus de ‘Allez Opeta ou allez mea’, c’est ‘allez Tahiti’, c’est ce que l’on entend sur la route, c’est vraiment un honneur de porter un drapeau. Nos visiteurs ont été très forts, mais ce sont des êtres humains comme nous, donc tout reste possible pour l’avenir. Ils sont costauds, on les respecte, c’est bien de rivaliser avec eux. C’est un plaisir, ils ont une façon différente de faire, nous on apprend. Il y a des jeunes, des anciens, certains découvrent des choses, c’est tout bénéfice pour le vélo à Tahiti. »

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Rédigé par SB le Lundi 14 Septembre 2015 à 15:26 | Lu 1358 fois