Paris, France | AFP | lundi 18/01/2021 - C'est parti, mais beaucoup devront être patients: la vaccination contre le Covid-19 s'élargit lundi à tous les plus de 75 ans, sur fond de craintes de pénurie et de critiques sur l'organisation, alors que le virus a déjà provoqué la mort de plus de 70.000 personnes.
"J'ai tout de suite appelé et j'ai eu la chance d'avoir un rendez-vous", sourit Marianne Abitan, 76 ans, tout juste vaccinée à Saint-Mandé, en région parisienne.
Epargnée jusqu'ici par le Covid, qui a touché plusieurs de ses enfants et petits-enfants, elle n'a pas hésité: "On nous dit qu'il y a un vaccin qui fait du bien, on plonge !"
Réservée jusque là à certains publics prioritaires dont les résidents d'Ehpad ou les soignants, la vaccination est désormais accessible aux 75 ans et plus ne vivant pas en maison de retraite (5 millions de personnes). S'y ajoutent près de 800.000 personnes présentant des pathologies à "haut risque" (insuffisances rénales chroniques, cancer sous traitement...).
Pour montrer l'exemple, sept prix Nobel français se feront vacciner publiquement dans la journée. La chanteuse Line Renaud fera de même.
Dans un pays aux tendances vaccino-sceptiques, un sondage Ifop cité par Le Parisien dimanche indique que 54% des Français souhaitent désormais se faire vacciner. C'est 15 points de plus qu'en décembre.
Les demandes de rendez-vous, ouvertes vendredi, ont été marquées par un afflux, avec plus d'un million de rendez-vous pris le soir-même. Mais tous les seniors n'ont pas pu s'inscrire, générant crispations et frustrations.
"Tout le monde ne peut pas être vacciné en un jour ou une semaine, non pas parce que la logistique ne suivrait pas, mais parce que l'enjeu c'est d'avoir suffisamment de doses pour vacciner tous les Français", a expliqué lundi matin le ministre de la Santé, Olivier Véran, en marge d'une visite au CHU de Grenoble.
"A chaque fois que des doses arrivent, on les met immédiatement à disposition, on ouvre des créneaux de rendez-vous pour les Français. Nous sommes en flux tendu, c'est notre stratégie, c'est la stratégie de tous les pays qui vaccinent", a assuré M. Véran.
Devant la mairie du XXe arrondissement de Paris où la vaccination ne commencera que mercredi, Andrée Largilliére cherche des renseignements. "Pas moyen de voir un responsable", regrette l'octogénaire, qui repart avec un petit prospectus rappelant les démarches à suivre pour prendre rendez-vous. "C'est que par téléphone ou par internet mais sur Doctolib, tous les rendez-vous ont déjà été réservés. Je me demande quand!", s'insurge-t-elle.
Dans une France sous couvre-feu avancé à 18H00 depuis samedi et pour "au moins 15 jours" afin de limiter les contacts sociaux, le gouvernement table sur ces injections pour enrayer l'épidémie.
Celle-ci ne montre pas de signes de faiblesse, avec 2.766 malades en réanimation dimanche et 136 nouvelles admissions en 24 heures. Avec 141 morts comptabilisés dimanche, le bilan total des décès a atteint 70.283, selon Santé publique France.
Et la crainte d'un rebond s'amplifie avec la menace de nouveaux variants - britannique et sud-africain - plus contagieux.
"Il faut vacciner plus vite" et "tout ce qu'on va faire pour retarder" la reprise épidémique par des restrictions sanitaires "est bon à prendre", a expliqué à l'AFP Simon Cauchemez, qui a réalisé des projections pour l'Institut Pasteur.
Le gouvernement continue d'être la cible de critiques pour sa gestion de la crise sanitaire. Le numéro un de la CGT, Philippe Martinez, a évoqué lundi des "balbutiements" et regretté que "les délais d'attente se rallongent" pour se faire vacciner.
"La vaccination va progresser", a affirmé de son côté le Pr Alain Fischer sur RTL. "Il y a urgence mais il faut vivre avec un principe de réalité: c'est +quelles quantités de vaccins sont disponibles?+", a tempéré le "Monsieur Vaccin" du gouvernement, appelant à faire "ce qu'on peut pour qu'un maximum soit produit, distribué".
Côté doses, après des sueurs froides liées à l'annonce d'une baisse de cadence "pour trois à quatre semaines", le groupe américain Pfizer, associé au laboratoire allemand BioNTech, a annoncé samedi un "plan" pour accélérer la production et revenir au calendrier initial de livraisons à l'UE "à partir de la semaine du 25 janvier".
Le retard de livraison sera rattrapé "à la fin du 1er trimestre", a assuré lundi la ministre déléguée à l'Industrie Agnès Pannier-Runacher sur CNews, se disant cependant "vigilante".
"J'ai tout de suite appelé et j'ai eu la chance d'avoir un rendez-vous", sourit Marianne Abitan, 76 ans, tout juste vaccinée à Saint-Mandé, en région parisienne.
Epargnée jusqu'ici par le Covid, qui a touché plusieurs de ses enfants et petits-enfants, elle n'a pas hésité: "On nous dit qu'il y a un vaccin qui fait du bien, on plonge !"
Réservée jusque là à certains publics prioritaires dont les résidents d'Ehpad ou les soignants, la vaccination est désormais accessible aux 75 ans et plus ne vivant pas en maison de retraite (5 millions de personnes). S'y ajoutent près de 800.000 personnes présentant des pathologies à "haut risque" (insuffisances rénales chroniques, cancer sous traitement...).
Pour montrer l'exemple, sept prix Nobel français se feront vacciner publiquement dans la journée. La chanteuse Line Renaud fera de même.
Dans un pays aux tendances vaccino-sceptiques, un sondage Ifop cité par Le Parisien dimanche indique que 54% des Français souhaitent désormais se faire vacciner. C'est 15 points de plus qu'en décembre.
Les demandes de rendez-vous, ouvertes vendredi, ont été marquées par un afflux, avec plus d'un million de rendez-vous pris le soir-même. Mais tous les seniors n'ont pas pu s'inscrire, générant crispations et frustrations.
"Tout le monde ne peut pas être vacciné en un jour ou une semaine, non pas parce que la logistique ne suivrait pas, mais parce que l'enjeu c'est d'avoir suffisamment de doses pour vacciner tous les Français", a expliqué lundi matin le ministre de la Santé, Olivier Véran, en marge d'une visite au CHU de Grenoble.
"A chaque fois que des doses arrivent, on les met immédiatement à disposition, on ouvre des créneaux de rendez-vous pour les Français. Nous sommes en flux tendu, c'est notre stratégie, c'est la stratégie de tous les pays qui vaccinent", a assuré M. Véran.
Devant la mairie du XXe arrondissement de Paris où la vaccination ne commencera que mercredi, Andrée Largilliére cherche des renseignements. "Pas moyen de voir un responsable", regrette l'octogénaire, qui repart avec un petit prospectus rappelant les démarches à suivre pour prendre rendez-vous. "C'est que par téléphone ou par internet mais sur Doctolib, tous les rendez-vous ont déjà été réservés. Je me demande quand!", s'insurge-t-elle.
Dans une France sous couvre-feu avancé à 18H00 depuis samedi et pour "au moins 15 jours" afin de limiter les contacts sociaux, le gouvernement table sur ces injections pour enrayer l'épidémie.
Celle-ci ne montre pas de signes de faiblesse, avec 2.766 malades en réanimation dimanche et 136 nouvelles admissions en 24 heures. Avec 141 morts comptabilisés dimanche, le bilan total des décès a atteint 70.283, selon Santé publique France.
Et la crainte d'un rebond s'amplifie avec la menace de nouveaux variants - britannique et sud-africain - plus contagieux.
"Il faut vacciner plus vite" et "tout ce qu'on va faire pour retarder" la reprise épidémique par des restrictions sanitaires "est bon à prendre", a expliqué à l'AFP Simon Cauchemez, qui a réalisé des projections pour l'Institut Pasteur.
Le gouvernement continue d'être la cible de critiques pour sa gestion de la crise sanitaire. Le numéro un de la CGT, Philippe Martinez, a évoqué lundi des "balbutiements" et regretté que "les délais d'attente se rallongent" pour se faire vacciner.
"La vaccination va progresser", a affirmé de son côté le Pr Alain Fischer sur RTL. "Il y a urgence mais il faut vivre avec un principe de réalité: c'est +quelles quantités de vaccins sont disponibles?+", a tempéré le "Monsieur Vaccin" du gouvernement, appelant à faire "ce qu'on peut pour qu'un maximum soit produit, distribué".
Côté doses, après des sueurs froides liées à l'annonce d'une baisse de cadence "pour trois à quatre semaines", le groupe américain Pfizer, associé au laboratoire allemand BioNTech, a annoncé samedi un "plan" pour accélérer la production et revenir au calendrier initial de livraisons à l'UE "à partir de la semaine du 25 janvier".
Le retard de livraison sera rattrapé "à la fin du 1er trimestre", a assuré lundi la ministre déléguée à l'Industrie Agnès Pannier-Runacher sur CNews, se disant cependant "vigilante".