Paris, France | AFP | jeudi 10/12/2020 - Couvre-feu avancé? Réouverture des lieux culturels repoussée? Déplacements limités? A quinze jours de Noël, Jean Castex doit trancher jeudi entre une confirmation d'un assouplissement des restrictions sanitaires au 15 décembre ou leur maintien face à une situation sanitaire moins favorable qu'anticipé.
Comme chaque jeudi, la conférence de presse du gouvernement sur la crise du Covid-19, prévue à 18H00, sera suivie avec une certaine angoisse par les Français qui se demandent à quoi ressembleront leurs fêtes de fin d'année.
"Nous sommes tous en train de prendre les décisions requises pour protéger Noël et les fêtes de famille pour éviter que l'épidémie ne reparte encore de plus belle", a souligné depuis Bruxelles Emmanuel Macron, en s'alarmant de "situations très critiques" dans "beaucoup d'endroits en Europe".
Fin octobre, le chef de l'Etat avait conditionné la phase 2 du déconfinement, après la réouverture des commerces fin novembre, à plusieurs critères, dont le seuil de 5.000 cas détectés par jour. Or, même si le pic de 60.000 cas de la deuxième vague, fin octobre-début novembre, est loin, l'objectif s'éloigne un peu plus chaque jour: 14.595 cas positifs ont été enregistrés mercredi.
L'exécutif a beaucoup insisté sur ce seuil ces derniers jours, semblant préparer les esprits à un déconfinement plus restrictif qu'envisagé. Un discours qui fait redoubler d'inquiétude cinémas, théâtres et musées, lancés dans les derniers préparatifs pour une réouverture prévue pour l'heure au 15 décembre.
Le "calendrier peut-être va glisser sur certains sujets; je sais les conséquences difficiles que cela a", a souligné Christophe Castaner, le patron des députés LREM, jeudi sur Radio Classique.
Emmanuel Macron a-t-il été trop optimiste ? "La science n'est pas exacte quand elle fait de la projection", fait valoir Christophe Castaner.
"Tous les éléments convergent pour dire que soit on va avoir une troisième vague, soit quelque chose qui peut être plus préoccupant: un plateau", a souligné Gilles Pialoux, chef du service des maladies infectieuses à l'hôpital Tenon à Paris, sur BFMTV.
Plusieurs options
Plusieurs options ont été étudiées lors d'un nouveau Conseil de défense mercredi et une réunion avec plusieurs ministres dans la soirée à Matignon.
"Il est possible que l'ouverture des activités culturelles soit reportée", dit un ministre. "Il pourrait être aussi décidé un couvre-feu avancé", plus tôt que l'horaire initial de 21H00, ajoute-t-il, en notant en revanche qu'"il paraît difficile que les allègements annoncés sur les fêtes soient remis en cause".
La principale crainte du gouvernement est que la circulation du virus ne soit pas assez basse au moment critique de Noël et du jour de l'An, faisant courir le risque d'un redémarrage de l'épidémie.
Les nouvelles ne sont cependant pas toutes mauvaises. Un autre critère retenu par Emmanuel Macron pour déconfiner: le nombre de patients en réanimation semble en passe d'atteindre la cible de 2.500 à 3.000: mercredi, il a continué de diminuer légèrement, à 3.031 contre 3.478 il y a une semaine.
Alors que la lassitude s'installe malgré l'espoir du vaccin, l'exécutif doit également faire face à la défiance des Français: seuls 36% font confiance au gouvernement pour lutter efficacement contre l'épidémie selon un sondage Elabe, soit 12 points de moins qu'il y a deux semaines.
Jeudi, la commission d'enquête du Sénat a dénoncé "un défaut de préparation, de stratégie et de communication adaptée" dans la gestion gouvernementale de cette crise sanitaire inédite. Après un rapport déjà très critique de l'Assemblée, la chambre haute a également pointé la responsabilité du N°2 du ministère de la Santé, Jérôme Salomon, dans la pénurie de masques dont a souffert la France au début de l'épidémie au printemps.
Dans l'opposition, Les Républicains et le Rassemblement national appellent le gouvernement à faire confiance aux Français et à déconfiner comme prévu.
"Les Français sont responsables", et "n'en peuvent plus", a souligné Annie Genevard, vice-présidente LR de l'Assemblée nationale, sur Sud Radio.
"C'est quand la mer du Covid va se retirer qu'on va découvrir" l'ampleur des conséquences économiques et sociales de la crise sanitaire, a aussi alerté l'ex-président socialiste François Hollande sur France 2.
Comme chaque jeudi, la conférence de presse du gouvernement sur la crise du Covid-19, prévue à 18H00, sera suivie avec une certaine angoisse par les Français qui se demandent à quoi ressembleront leurs fêtes de fin d'année.
"Nous sommes tous en train de prendre les décisions requises pour protéger Noël et les fêtes de famille pour éviter que l'épidémie ne reparte encore de plus belle", a souligné depuis Bruxelles Emmanuel Macron, en s'alarmant de "situations très critiques" dans "beaucoup d'endroits en Europe".
Fin octobre, le chef de l'Etat avait conditionné la phase 2 du déconfinement, après la réouverture des commerces fin novembre, à plusieurs critères, dont le seuil de 5.000 cas détectés par jour. Or, même si le pic de 60.000 cas de la deuxième vague, fin octobre-début novembre, est loin, l'objectif s'éloigne un peu plus chaque jour: 14.595 cas positifs ont été enregistrés mercredi.
L'exécutif a beaucoup insisté sur ce seuil ces derniers jours, semblant préparer les esprits à un déconfinement plus restrictif qu'envisagé. Un discours qui fait redoubler d'inquiétude cinémas, théâtres et musées, lancés dans les derniers préparatifs pour une réouverture prévue pour l'heure au 15 décembre.
Le "calendrier peut-être va glisser sur certains sujets; je sais les conséquences difficiles que cela a", a souligné Christophe Castaner, le patron des députés LREM, jeudi sur Radio Classique.
Emmanuel Macron a-t-il été trop optimiste ? "La science n'est pas exacte quand elle fait de la projection", fait valoir Christophe Castaner.
"Tous les éléments convergent pour dire que soit on va avoir une troisième vague, soit quelque chose qui peut être plus préoccupant: un plateau", a souligné Gilles Pialoux, chef du service des maladies infectieuses à l'hôpital Tenon à Paris, sur BFMTV.
Plusieurs options
Plusieurs options ont été étudiées lors d'un nouveau Conseil de défense mercredi et une réunion avec plusieurs ministres dans la soirée à Matignon.
"Il est possible que l'ouverture des activités culturelles soit reportée", dit un ministre. "Il pourrait être aussi décidé un couvre-feu avancé", plus tôt que l'horaire initial de 21H00, ajoute-t-il, en notant en revanche qu'"il paraît difficile que les allègements annoncés sur les fêtes soient remis en cause".
La principale crainte du gouvernement est que la circulation du virus ne soit pas assez basse au moment critique de Noël et du jour de l'An, faisant courir le risque d'un redémarrage de l'épidémie.
Les nouvelles ne sont cependant pas toutes mauvaises. Un autre critère retenu par Emmanuel Macron pour déconfiner: le nombre de patients en réanimation semble en passe d'atteindre la cible de 2.500 à 3.000: mercredi, il a continué de diminuer légèrement, à 3.031 contre 3.478 il y a une semaine.
Alors que la lassitude s'installe malgré l'espoir du vaccin, l'exécutif doit également faire face à la défiance des Français: seuls 36% font confiance au gouvernement pour lutter efficacement contre l'épidémie selon un sondage Elabe, soit 12 points de moins qu'il y a deux semaines.
Jeudi, la commission d'enquête du Sénat a dénoncé "un défaut de préparation, de stratégie et de communication adaptée" dans la gestion gouvernementale de cette crise sanitaire inédite. Après un rapport déjà très critique de l'Assemblée, la chambre haute a également pointé la responsabilité du N°2 du ministère de la Santé, Jérôme Salomon, dans la pénurie de masques dont a souffert la France au début de l'épidémie au printemps.
Dans l'opposition, Les Républicains et le Rassemblement national appellent le gouvernement à faire confiance aux Français et à déconfiner comme prévu.
"Les Français sont responsables", et "n'en peuvent plus", a souligné Annie Genevard, vice-présidente LR de l'Assemblée nationale, sur Sud Radio.
"C'est quand la mer du Covid va se retirer qu'on va découvrir" l'ampleur des conséquences économiques et sociales de la crise sanitaire, a aussi alerté l'ex-président socialiste François Hollande sur France 2.