Tahiti Infos

Coronavirus: la Nouvelle-Calédonie poursuit le contrôle strict de ses frontières


Nouméa, France | AFP | jeudi 28/05/2020 - La Nouvelle-Calédonie va poursuivre jusqu'au 31 juillet la limitation drastique de son trafic aérien ainsi que le confinement pendant trois semaines de tout nouvel arrivant, pour éviter l'introduction du Covid-19, a indiqué jeudi le gouvernement local.       

Totalement déconfiné, à l'exception de rares rassemblements comme les compétitions sportives, l'archipel a enregistré mercredi son premier nouveau cas de la maladie depuis 52 jours. Le total des cas est désormais de 19.        

Il s'agit d'une personne qui avait été rapatriée de Métropole, testée positive après deux semaines de confinement en hôtel.       

"Son test présentait des cicatrices d'une infection datant de plus d'un mois. Elle n'est plus contagieuse mais a cependant été transférée dans l'unité Covid-19 du Centre hospitalier", a déclaré à la presse Thierry Santa, président du gouvernement collégial calédonien.      

Il a précisé que des mesures étaient actuellement à l'étude pour "améliorer la détection au plus vite d'un cas potentiel ainsi que des cas contacts" par une mobilisation des médecins et des laboratoires de ville et par la création d'un centre de dépistage en province Nord.       

"La Nouvelle-Calédonie ne va pas lever ses mesures sanitaires d'entrée pour empêcher l'introduction du virus", a-t-il ajouté, alors que toute personne qui pose le pied sur le sol calédonien est placée en isolement deux semaines à l'hôtel puis une semaine à domicile.          

En début de semaine, l'exécutif calédonien a par ailleurs décidé de prolonger jusqu'au 31 juillet la limitation drastique du trafic aérien à quatre vols hebdomadaires, deux à destination de Tokyo (escale vers Paris) et deux à destination de Sydney. Un premier arrêté avait mis en place ce régime du 1er avril au 31 mai.         

Les vols entre Nouméa et l'Australie transportent des marchandises tandis que ceux vers Tokyo sont consacrés aux opérations de rapatriement de plus de 2.200 résidents, bloqués en Métropole.           

Le coût de ces opérations - réquisition des avions de la compagnie aérienne locale et organisation de la quatorzaine en hôtel - a été évalué à environ 2,4 milliards CFP (20 millions euros). "Une fois le stock de rapatriements épuisé", le gouvernement envisage de facturer les frais de quatorzaine.

Rédigé par RB le Jeudi 28 Mai 2020 à 06:37 | Lu 986 fois