Tahiti, le 28 janvier 2024 - La commission d’enquête parlementaire sur la politique française d’expérimentation nucléaire en Polynésie a tenu, ce mardi à Paris, sa troisième journée d’auditions. Consacrée à la gestion et à l’accès aux archives des essais nucléaires, cette séance a réuni plusieurs responsables de services d'archives au niveau national.
Troisième journée d’auditions pour la commission d’enquête parlementaire sur la politique française d’expérimentation nucléaire en Polynésie. Après une première session consacrée aux seuils de radioprotection et aux barrières administratives du millisievert, puis une deuxième dédiée aux témoignages d’associations – notamment la Fédération nationale des officiers mariniers (FNOM), l’Association des vétérans des essais nucléaires (Aven) et le Syndicat de défense des intérêts des retraités actuels et futurs (Sdiraf) –, la question de l’accès aux archives a été abordée ce mardi à Paris. La députée polynésienne Mereana Reid Arbelot était présente. Elle est l’une des rapporteures de cette commission, dont le rapport final est attendu le 10 juin prochain.
Les archives, enjeu crucial
Autour de la table, plusieurs hauts responsables des services d’archives. L’accès aux archives est un enjeu fondamental pour comprendre les conditions dans lesquelles se sont déroulés les 30 ans d’essais nucléaires en Polynésie. “Que savaient les responsables militaires de la nocivité des tirs ? Quelles consignes avaient été données pour protéger les civils et les personnels militaires des radiations ?”, a interrogé Dominique Voynet, la vice-présidente de la commission en préambule des discussions. Contrairement aux auditions précédentes, marquées par l’émotion des témoignages, celles de ce mardi ont pris une tournure plus technique et institutionnelle.
Depuis la décision d’ouverture des archives en 2021, une quantité considérable de documents est désormais consultable dans différents services. “Un travail de dingue a été mené, car des données techniques qui pourraient être utiles peuvent se cacher dans des documents a priori anodins”, a souligné Marion Veyssière, directrice adjointe du musée national de la Marine. Pour autant, certains dossiers restent inaccessibles en raison du caractère stratégique des informations qu’ils contiennent, notamment sur les performances et les protocoles de test des armes nucléaires françaises, a précisé Gilles Andreani, président de la Commission du secret de la défense nationale.
Accessibilité et communication
Autre problématique soulevée : l’accessibilité des archives pour le grand public. “Il n’est pas évident de s’orienter dans les outils d’inventaire et de comprendre comment sont organisées les archives”, a expliqué Nadine Marienstras, cheffe du service historique de la Défense.
Un constat partagé par le directeur de l’Établissement de communication et de production audiovisuelle de la Défense : “Si nous ne passons pas par les nouveaux médias, nous sommes morts”. Selon lui, des collaborations avec des youtubeurs ou la réalisation de bandes dessinées historiques pourraient faciliter la transmission de ces informations aux jeunes générations.
Troisième journée d’auditions pour la commission d’enquête parlementaire sur la politique française d’expérimentation nucléaire en Polynésie. Après une première session consacrée aux seuils de radioprotection et aux barrières administratives du millisievert, puis une deuxième dédiée aux témoignages d’associations – notamment la Fédération nationale des officiers mariniers (FNOM), l’Association des vétérans des essais nucléaires (Aven) et le Syndicat de défense des intérêts des retraités actuels et futurs (Sdiraf) –, la question de l’accès aux archives a été abordée ce mardi à Paris. La députée polynésienne Mereana Reid Arbelot était présente. Elle est l’une des rapporteures de cette commission, dont le rapport final est attendu le 10 juin prochain.
Les archives, enjeu crucial
Autour de la table, plusieurs hauts responsables des services d’archives. L’accès aux archives est un enjeu fondamental pour comprendre les conditions dans lesquelles se sont déroulés les 30 ans d’essais nucléaires en Polynésie. “Que savaient les responsables militaires de la nocivité des tirs ? Quelles consignes avaient été données pour protéger les civils et les personnels militaires des radiations ?”, a interrogé Dominique Voynet, la vice-présidente de la commission en préambule des discussions. Contrairement aux auditions précédentes, marquées par l’émotion des témoignages, celles de ce mardi ont pris une tournure plus technique et institutionnelle.
Depuis la décision d’ouverture des archives en 2021, une quantité considérable de documents est désormais consultable dans différents services. “Un travail de dingue a été mené, car des données techniques qui pourraient être utiles peuvent se cacher dans des documents a priori anodins”, a souligné Marion Veyssière, directrice adjointe du musée national de la Marine. Pour autant, certains dossiers restent inaccessibles en raison du caractère stratégique des informations qu’ils contiennent, notamment sur les performances et les protocoles de test des armes nucléaires françaises, a précisé Gilles Andreani, président de la Commission du secret de la défense nationale.
Accessibilité et communication
Autre problématique soulevée : l’accessibilité des archives pour le grand public. “Il n’est pas évident de s’orienter dans les outils d’inventaire et de comprendre comment sont organisées les archives”, a expliqué Nadine Marienstras, cheffe du service historique de la Défense.
Un constat partagé par le directeur de l’Établissement de communication et de production audiovisuelle de la Défense : “Si nous ne passons pas par les nouveaux médias, nous sommes morts”. Selon lui, des collaborations avec des youtubeurs ou la réalisation de bandes dessinées historiques pourraient faciliter la transmission de ces informations aux jeunes générations.