Paris, France | AFP | lundi 02/11/2020 - Le patron de l'Association des maires de France (AMF) a exigé lundi du ministre Bruno Le Maire qu'il "retire ses propos" sur les élus qui prennent des arrêtés d'ouverture des petits commerces en plein confinement, tandis que le PS a dénoncé l'"incohérence" du gouvernement sur ce sujet.
Le ministre de l'Economie a dénoncé dimanche "cette poignée de maires irresponsables qui prennent des arrêtés contraires aux décisions prises par l'Etat pour protéger la sécurité sanitaire des Français". Ces élus "pensent qu'ils soutiennent les commerçants. En réalité, ils menacent la santé des Français", avait-il affirmé.
"Je demande à M. Le Maire de retirer ces propos", a réagi lundi Philippe Laurent, maire (UDI) de Sceaux et secrétaire général de l'AMF, "extrêmement choqué". "Traiter ainsi les maires (...), qui sont auprès des populations, c'est une faute politique", a-t-il ajouté sur Sud Radio.
"Ce gouvernement ne sait pas faire confiance". Or "il faut faire confiance aux acteurs locaux" qui sont en mesure, selon lui, de "mettre en place des processus qui permettraient de rouvrir, dans certaines conditions, les commerces de centre-ville".
Il a salué la décision de fermeture des rayons dits non essentiels des grandes surfaces, annoncée dimanche soir par le Premier ministre Jean Castex, qui "rétablit au moins une partie de l'équité" avec les petits commerces, en soulignant toutefois que la question du "commerce en ligne, qui va probablement prospérer", reste entière.
M. Laurent a à cet égard souligné les difficultés sur le plan juridique d'une "interdiction de la vente en ligne" pure et simple, qui empêcherait les petits commerçants de déployer le système de "click and collect", et a plaidé plutôt pour l'instauration d'une "taxation à la livraison".
En Ile-de-France, la présidente de région (Libres!) Valérie Pécresse a demandé sur Europe 1 que "très vite, si le contexte sanitaire le permet, les préfets puissent prendre des dérogations pour des réouvertures de petits commerces".
A gauche, le premier secrétaire du PS Olivier Faure a dénoncé sur France 2 "l'incohérence" de la décision du Premier ministre Jean Castex de laisser fermés les petits commerces mais de bloquer l'accès aux rayons de produits non-essentiels dans les grandes surfaces, au seul profit d'Amazon selon lui.
M. Faure s'est interrogé sur la définition des produits essentiels en prenant l'exemple des vêtements pour les enfants et des livres, et a réclamé la réouverture des librairies.
Questionné sur les maires qui ont pris des arrêtés, il a jugé que "ça n'est pas la bonne solution" mais a dit "comprendre le geste" qui vise à "créer le débat et pousser le gouvernement à prendre les bonnes décisions".
Il a aussi plaidé pour que le gouvernement laisse aux préfets la possibilité d'ouvrir des petits commerces, et a proposé d'instaurer "une taxe exceptionnelle sur les Gafa qui permette d'aller abonder un fonds de solidarité en faveur de ceux qui sont obligés de fermer aujourd'hui".
A l'Assemblée nationale, les députés PS ont déposé une proposition de résolution réclamant l'instauration d'une "contribution exceptionnelle" des entreprises d'e-commerce, qui profitent "d’une situation de concurrence inéquitable puisqu’elles peuvent continuer à vendre leurs produits quand les commerces de centre-ville ne le peuvent plus".
Cette contribution, qui pourrait être inscrite dans le cadre du 4e projet de budget rectificatif présenté la semaine prochaine, "pourrait utilement abonder le fonds de solidarité en direction des commerçants des centres-villes", selon le groupe de Valérie Rabault.
Le ministre de l'Economie a dénoncé dimanche "cette poignée de maires irresponsables qui prennent des arrêtés contraires aux décisions prises par l'Etat pour protéger la sécurité sanitaire des Français". Ces élus "pensent qu'ils soutiennent les commerçants. En réalité, ils menacent la santé des Français", avait-il affirmé.
"Je demande à M. Le Maire de retirer ces propos", a réagi lundi Philippe Laurent, maire (UDI) de Sceaux et secrétaire général de l'AMF, "extrêmement choqué". "Traiter ainsi les maires (...), qui sont auprès des populations, c'est une faute politique", a-t-il ajouté sur Sud Radio.
"Ce gouvernement ne sait pas faire confiance". Or "il faut faire confiance aux acteurs locaux" qui sont en mesure, selon lui, de "mettre en place des processus qui permettraient de rouvrir, dans certaines conditions, les commerces de centre-ville".
Il a salué la décision de fermeture des rayons dits non essentiels des grandes surfaces, annoncée dimanche soir par le Premier ministre Jean Castex, qui "rétablit au moins une partie de l'équité" avec les petits commerces, en soulignant toutefois que la question du "commerce en ligne, qui va probablement prospérer", reste entière.
M. Laurent a à cet égard souligné les difficultés sur le plan juridique d'une "interdiction de la vente en ligne" pure et simple, qui empêcherait les petits commerçants de déployer le système de "click and collect", et a plaidé plutôt pour l'instauration d'une "taxation à la livraison".
En Ile-de-France, la présidente de région (Libres!) Valérie Pécresse a demandé sur Europe 1 que "très vite, si le contexte sanitaire le permet, les préfets puissent prendre des dérogations pour des réouvertures de petits commerces".
A gauche, le premier secrétaire du PS Olivier Faure a dénoncé sur France 2 "l'incohérence" de la décision du Premier ministre Jean Castex de laisser fermés les petits commerces mais de bloquer l'accès aux rayons de produits non-essentiels dans les grandes surfaces, au seul profit d'Amazon selon lui.
M. Faure s'est interrogé sur la définition des produits essentiels en prenant l'exemple des vêtements pour les enfants et des livres, et a réclamé la réouverture des librairies.
Questionné sur les maires qui ont pris des arrêtés, il a jugé que "ça n'est pas la bonne solution" mais a dit "comprendre le geste" qui vise à "créer le débat et pousser le gouvernement à prendre les bonnes décisions".
Il a aussi plaidé pour que le gouvernement laisse aux préfets la possibilité d'ouvrir des petits commerces, et a proposé d'instaurer "une taxe exceptionnelle sur les Gafa qui permette d'aller abonder un fonds de solidarité en faveur de ceux qui sont obligés de fermer aujourd'hui".
A l'Assemblée nationale, les députés PS ont déposé une proposition de résolution réclamant l'instauration d'une "contribution exceptionnelle" des entreprises d'e-commerce, qui profitent "d’une situation de concurrence inéquitable puisqu’elles peuvent continuer à vendre leurs produits quand les commerces de centre-ville ne le peuvent plus".
Cette contribution, qui pourrait être inscrite dans le cadre du 4e projet de budget rectificatif présenté la semaine prochaine, "pourrait utilement abonder le fonds de solidarité en direction des commerçants des centres-villes", selon le groupe de Valérie Rabault.