Tahiti Infos

Cap sur Malte pour trois élèves de BTS


À la veille du départ, la perspective de passer d’une île du Pacifique à une île de la Méditerranée enthousiasmait le trio (Crédit : Anne-Charlotte Lehartel).
À la veille du départ, la perspective de passer d’une île du Pacifique à une île de la Méditerranée enthousiasmait le trio (Crédit : Anne-Charlotte Lehartel).
Tahiti, le 30 avril 2024 - Du 1er mai au 2 juillet, trois étudiants boursiers du lycée Taiarapu Nui vont effectuer un stage anglophone dans le cadre du programme Erasmus.

 
Faire son stage à Malte quand on est scolarisé à la Presqu’île de Tahiti, c’est l’expérience que s’apprêtent à vivre trois étudiants du lycée polyvalent Taiarapu Nui de Taravao : Kima Temaru, 18 ans, et Hereiti Mahinepeu, 21 ans, en première année de BTS Gestion des petites et moyennes entreprises (GPME), et Temou Timau, 20 ans, en première année de BTS Management économique de la construction (MEC). Du 1er mai au 2 juillet, dans le cadre du programme Erasmus, ils vont effectuer deux mois de stage dans les services administratif et bâtiment d’un cabinet de notaires situé à San Pawl il-Baħar, au nord de La Valette.
 
À la veille du départ, malgré quelques appréhensions, la perspective de passer d’une île du Pacifique à une île de la Méditerranée enthousiasmait le trio. “C’est la première fois qu’on prend l’avion pour quitter notre pays. On part vers l’inconnu pour découvrir le monde ! On a hâte, même si c’est un peu stressant”, reconnaissent les deux jeunes femmes. “C’est une super opportunité ! On sort de notre zone de confort. Ça ne va pas être facile, mais ça va nous permettre d’améliorer notre anglais”, poursuit leur camarade masculin, élève interne originaire de Tahuata aux Marquises.
 

Le retour d’Erasmus


Pour ces étudiants boursiers, l’aventure a commencé il y a trois mois avec le soutien de leur professeure d’éco-gestion, Sylvie Saint-Auret, également référente Erasmus au sein du lycée. “En 2023, on a pu renouveler la charte ECHE [pour l’enseignement supérieur, NDRL], qui n’était plus active dans l’établissement depuis 2020. On est passé de six volontaires à ces trois élèves, qui ont mené les démarches à terme. On a fait tous les préparatifs ensemble, de la recherche de stage aux passeports, jusqu’au contenu des valises”, explique l’enseignante, à leurs côtés jusqu’à l’aéroport, puis à distance via un suivi hebdomadaire, tandis qu’un rapport de stage est attendu à leur retour. Pour faciliter l’immersion, le trio sera hébergé ensemble avec d’autres étudiants étrangers.
 
Si l’essentiel du séjour est pris en charge, les élèves se sont aussi mobilisés. “Quatre entités contribuent au financement de leur mobilité : Erasmus, qui assure la plus grosse partie du budget, l’établissement, qui a tenu à participer, le haut-commissariat via la continuité territoriale, et les familles. Les élèves ont aussi fait des ventes, notamment de gâteaux pendant la journée portes ouvertes”, souligne Sylvie Saint-Auret.
 
Pour le proviseur, Jérôme Le Guillou, ce retour d’Erasmus doit s’inscrire dans la durée pour permettre à un maximum d’élèves, notamment les moins privilégiés, de s’ouvrir à d’autres horizons. “Nous sommes le deuxième établissement à avoir une accréditation complète, à la fois sur les stages post-bac, mais aussi pour des mobilités pour le lycée général et le lycée professionnel. C’est important d’inscrire cette ouverture à l’international dans notre projet d’établissement.” En parallèle, d’autres initiatives sont menées, telles que “Ma classe aux Jeux” pour 24 élèves à destination de Paris, cet été.
 

Rédigé par Anne-Charlotte Lehartel le Mercredi 1 Mai 2024 à 19:21 | Lu 2857 fois