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Bora Bora Team, le groupe d'opposition au sein du conseil municipal


Bora Bora Team, le groupe de l'opposition qui réunit cinq élus, dont un est absent sur cette photo.
Bora Bora Team, le groupe de l'opposition qui réunit cinq élus, dont un est absent sur cette photo.
BORA BORA, le 07/11/2016 - Présidé par Sylvana Estall, la nouvelle représentante de la liste "Tapura Amuitahiraa no Bora Bora", le nouveau groupe composé aujourd'hui, de cinq personnes sur les 29 élus au sein du conseil municipal, veut faire entendre sa voix et défendre les projets qui vont dans leur sens. De son côté, le maire de Bora Bora a mis en place un contrôle sur les démissions qui ont emmené Sylvana Estall jusqu'au conseil municipal.

Depuis le 26 septembre dernier, Sylvana Estall siège au sein du conseil municipal de Bora Bora. Elle prend ainsi la place d'Atonia Tinorua-Teaotea, élu démissionnaire. Une décision qui a été prise pour "raisons personnelles". Atonia est la tête de liste de "Tapura Amuitahiraa no Bora Bora".

Depuis les élections municipales de 2014, on compte 29 élus au sein du conseil municipal de Bora Bora. La liste menée par Atonia Tinorua n'avait remporté qu'un siège. Si Sylvana Estall prend la relève, le maire de Bora Bora émet tout de même quelques doutes puisque "normalement, quand on démissionne, le suivant de liste monte au conseil" – jusque-là tout va bien, mais "là, il y a eu trois démissions en cascade et à un moment donné, les candidats, qui étaient avant Sylvana, se sont posés la question de savoir s'ils ont bien fait ou pas. Même Atonia d'ailleurs. Je ne sais pas ce qui s'est passé, est-ce qu'on l'a obligé à démissionner ou pas ? Je n'ai pas à apporter des jugements", explique Gaston Tong Sang.

Mais depuis son entrée, Sylvana Estall a formé un groupe d'opposition avec "quatre élus de la liste "Fenua no Bora Bora"". "Des élus du Tahoeraa de Faanui", précise le tāvana de Bora Bora.

Ce nouveau groupe porte désormais le nom de "Bora Bora Team". "Je pense que nous sommes là aussi pour faire entendre la voix d'une partie de la population. Sur Bora Bora, il y a 5 000 votants et 2 800 personnes qui ont voté pour l'opposition. Donc, c'est tout à fait normal pour nous de répondre à notre profession de foi", défend la présidente de ce groupe.

"Au tout début du mandat, ils étaient 10 de l'opposition et j'avais 19 élus. Et avec 10, comme ça s'est passé à Hitiaa, si un bloc démissionnait, on refaisait les élections. Donc, ils remplissaient les conditions pour qu'il y ait de nouvelles élections sur Bora Bora, mais ils ne l'ont pas fait parce que dans l'opposition, il y avait le Tahoeraa, le Tapura amui, Mita tout seul à Anau, ils n'étaient pas suffisamment unis pour démissionner en bloc. Maintenant, ils ne sont plus que quatre et on est loin de la condition pour provoquer une élection générale", commente Gaston Tong Sang.

Selon Sylvana Estall, d'autres élus pourraient les rejoindre. "On n'est pas là pour dire qu'on représente tel parti politique, mais nous voulons travailler et défendre les projets qui vont dans notre sens. Lors de notre dernier conseil municipal, le maire a commencé à parler de ses problèmes avec la justice. On s'est levés pour montrer qu'on fait confiance en la justice et ce sera à elle à statuer le 31 janvier sur son devenir."

"Dommage qu'ils ne soient pas restés pour écouter les explications jusqu'au bout. Au lieu de tenir une conférence de presse, je tiens informé mon conseil municipal. Chaque chose en son temps, je continue à croire qu'il n'y a pas d'emplois fictifs. Il suffit de se référer au rapport de la CTC (Chambre territoriale des comptes, ndlr), puisqu'un des ministères d'Oscar, pour ne pas le citer, avait jusqu'à 51 collaborateurs. Moi, on me met en cause pour les neuf. Donc, c'est quand même une première si un élu est condamné pour sureffectif", confie Gaston Tong Sang.

le Lundi 7 Novembre 2016 à 21:15 | Lu 3115 fois