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Avènement du don par SMS, pour rapprocher numérique et générosité


Paris, France | AFP | mercredi 21/12/2016 - A quelques jours de Noël, le don par SMS a été officiellement lancé mercredi par la secrétaire d'État au Numérique, Axelle Lemaire, vantant un nouveau canal "moderne et démocratique" pour adapter la solidarité aux nouvelles technologies.

Depuis le 20 décembre, il est possible d'envoyer un don par SMS aux premières associations caritatives qui ont adhéré au dispositif.

Au total, une trentaine d'organisations, parmi lesquelles Aides, WWF, le Secours populaire, Médecins du Monde, l'institut Curie ou encore la SPA, ont ou vont lancer des campagnes de dons et bénéficier d'un numéro court -un par association, toujours le même- pour recevoir les SMS.

"Grâce au numérique, on veut donner du pouvoir d'agir aux citoyens, qu'ils donnent plus souvent, plus facilement et plus spontanément", a déclaré lors d'une présentation à la presse Mme Lemaire, dont la "loi pour une République numérique", promulguée en octobre, a donné un cadre légal à cet outil.

Un, deux, cinq ou dix euros: les dons sont pour le moment limités à de petites sommes prélevées en fin de mois sur le forfait téléphonique ou la carte prépayée. A terme, ils seront limités à 50 euros, avec un plafond mensuel de 300 euros.

"Véritable avancée" pour les associations, ce nouvel outil s'adresse notamment aux plus jeunes, friands de nouvelles technologies, qui marchent "au coup de cœur", a précisé Françoise Sampermans, présidente de France générosités, réseau associatif qui a aidé à sa mise en place avec l'Association française du multimédia mobile (AFMM).

"Entièrement sécurisé" et "protégeant les données personnelles", selon Mme Lemaire, le don par SMS n'est accessible qu'aux clients SFR, Bouygues et Orange en France métropolitaine. La secrétaire d'État a fait un "gros appel du pied" à Free pour qu'il rejoigne l'initiative.

Populaire dans les pays anglo-saxons, le don par SMS n'avait fait l'objet que de quelques expériences en France, menées avec succès après le tsunami en Asie en 2004 par la Croix-Rouge et le Secours catholique mais "elles avaient nécessité des dérogations", a précisé à l'AFP Mme Lemaire.

"Un euro, c'est un repas distribué. Cinq euros, c'est un goûter de Noël pour un enfant, 30 euros c'est un kit de puériculture", a souligné Richard Méninger, secrétaire national du Secours populaire.

Les Français ont donné entre 4,4 et 4,6 milliards d'euros en 2015, soit 4% de plus qu'en 2014, selon le 21e baromètre de la générosité du réseau Recherches et Solidarités.

jlo/cel/sd

Rédigé par () le Mercredi 21 Décembre 2016 à 05:44 | Lu 343 fois