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Aquaculture : Tahiti Nui Marine promet "150 milliards d’investissements sur 15 ans"


Wang Cheng, président de la Tian Rui International investment
Wang Cheng, président de la Tian Rui International investment
Vendredi 9 août 2013 – Gaston Flosse a présenté en début d'après-midi les grandes lignes de l'entente passée avec la société chinoise Tian Rui International investment concernant l'installation aux tuamotu, au plus tôt à la fin de l'année, d'un complexe de production aquacole et de transformation pour une commercialisation à l'export d'espèces lagonaires "locales".

Exit la "Tahiti Nui Jingmin Ocean Farm", le projet sera dorénavant désigné par le vocable "Tahiti Nui Marine" et installé sur l’atoll de Makemo et non plus Hao "dont certains terrains sont en cours de dépollution des sols et ne seront pas disponibles avant 2016", a justifié Wang Cheng, le président de la Tian Rui qui a présenté ce délai comme déterminant dans son choix.

Pour ce projet aquacole, dont les contours avaient été dessinés par le précédent gouvernement et les premiers contacts pris avec les investisseurs chinois, fini également le principe d’une co-entreprise sino-polynésienne : la société spécialisée dans l’aquaculture sera enregistrée à Tahiti et créée au plus tard le 31 octobre prochain sur la base d’un apport en capital 100% chinois d’un milliard Fcfp dont la moitié devra être libérée à l’immatriculation de la Tahiti Nui Marine.

Les investisseurs demeurent les mêmes, bien qu’ils n’agissent plus aujourd’hui pour le compte de la société hongkongaise Jingmin Investments mais pour celui de la Tian Rui, immatriculée aux îles Vierges, qui fait partie de la même holding et dont le président est le même Wang Cheng.

Un millier d'aquaculteurs polynésiens

Selon les termes de l’arrangement convenu au cours de cette semaine, la Tahiti Nui Marine s’engage à créer une chaine complète d'opérations aquacoles et de transformation sur l’atoll de Makemo. Des infrastructures comprenant un institut de recherche, une écloserie "d’espèces marines locales" de poissons, une usine de transformation et de conditionnement, une centrale de traitement des eaux usées, de production d’énergie solaire et n’exclut pas si nécessaire de s’étendre sur les atolls voisins. Elle sera également chargée de l’exportation et de la commercialisation des produits ainsi obtenus. " Aucune espèce étrangère ne sera introduite", a assuré Gaston Flosse.

"Le montant de l’investissement sera de 150 milliards sur 15 ans", à précisé le président de la Polynésie française vendredi lors de la présentation de l’accord convenu avec les partenaires chinois. "A raison de 10 milliards par an", a-t-il détaillé alors que le Pdt Wang Cheng opinait sérieusement du chef à l'écoute de la traduction.

Tahiti Nui Marine "ne sera titulaire d’aucune concession maritime, contrairement au projet précédent", a souligné Gaston Flosse mais "s’engage à assurer la formation des aquaculteurs polynésiens" qui seront au nombre d’un millier. Elle se chargera aussi de la formation de dix étudiants polynésiens, en Chine "afin qu’ils deviennent les spécialistes aquacoles de la société".

"La société s’engage à recruter de la main d’œuvre locale, pendant la phase d’installation et de construction" de sa base de Makemo, a détaillé Gaston Flosse lors de cette présentation. "Quant à la phase de production, ce seront des aquaculteurs polynésiens et patentés, avec un revenu minimum garanti y-compris durant la phase d’élevage", a-t-il aussi précisé en soulignant que ce minimum serait l’équivalent du Smig et qu’un solde serait "calculé à la livraison de la production".

Concrètement, les juvéniles seront confiés pour grossissement à ces aquaculteurs patentés à qui Tahiti Nui Marine fournira également "les cages et les équipements annexes ainsi que les aliments pour l’élevage" avec la garantie d’écoulement de la totalité du poisson ainsi produit, moyennant le respect d’un cahier des charges "extrêmement précis".

A la question du prix de vente des productions aquacoles issues de cette filière, le ministre des Ressources marines a insisté : "la valeur de vente de la production aquacole sera évaluée sur la base de deux critères : le facteur quantité et le facteur qualité. Ces deux facteurs sont arrêtés par espèce dans un cahier des charges révisé tous les ans et qui tiendra compte de la valeur du marché, ce qui veut dire que le prix d’achat de la production sera également défini sa valeur marchande".

La Tahiti Nui Marine estime être en mesure à terme d’écouler "50 à 60 000 tonnes" de poissons issus des fermes aquacoles de Makemo et des atolls voisins.

Aquaculture : Tahiti Nui Marine promet "150 milliards d’investissements sur 15 ans"

Rédigé par Jean-Pierre Viatge le Vendredi 9 Août 2013 à 18:10 | Lu 3522 fois
           



Commentaires

1.Posté par Matapuaniho le 09/08/2013 19:56 | Alerter
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maururu Oscar!!!!!!

2.Posté par VTFF le 09/08/2013 20:06 | Alerter
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En politique: les promesses n'engagent que ceux qui les écoutes. Qui vivra verra!

3.Posté par SAS Malko le 09/08/2013 20:41 | Alerter
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Lamentable, aucun projet nouveau. Copié collé, je m'attendais à mieux.

4.Posté par europe le 09/08/2013 23:27 (depuis mobile) | Alerter
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celui qui crache dans le vent revient toujours dans sa tranche. tearoha ia rahi.

5.Posté par mireille le 10/08/2013 00:04 | Alerter
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et surtout les critiques vouant le projet initié par le gouvernement d'Oscar aux pires maux , sont carrément absents ici, ce ne fut pas le cas avec Mr Temaru ?

6.Posté par Le président de "la Polynésie française", des françaises et des français René, Georges, HOFFER le 10/08/2013 07:02 | Alerter
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""dont certains terrains sont en cours de dépollution des sols et ne seront pas disponibles avant 2016", a justifié Wang Cheng"
Monsieur Wang Cheng voulait sûrement dire "décontamination"? hoohohohohoho
Bah, tant que les 150 milliards d'investissements "promis" sont propres.... hihihihihihihi
[email protected]

7.Posté par Kaddour le 10/08/2013 08:48 | Alerter
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une petite phrase qui prête à réflexion quand on voit le modèle chinois en Afrique : ".....main d’œuvre locale, pendant la phase d’installation et de construction"....Et aprés ??? On fera venir de la main d'oeuvre extérieure ?
Sachant qu'une société ne travaille pas à perte, Makemo serait donc capable de sortir plus de 10 Milliards de profit par an en moyenne ???? Un atoll en or, cette petite île !!! (sourires)

8.Posté par moustique le 10/08/2013 10:57 | Alerter
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Petit soucis qui a mon avis n'a pas été vu : Elever des espèces carnassières en cage va certainement entrainer quelques évasions et ces carnassiers vont se retrouver en surnombre dans le lagon. Quid de l'impact sur la biodiversité ?
On s'en f... ? Bon Ok alors

9.Posté par Jean pierre BEAULIEU le 10/08/2013 12:02 | Alerter
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Si le projet se fait vraiment, j'ai quand même un doute quand aux apports financiers et aux 1000 emplois, par nature je suis méfiant quand la mariée me parait trop belle. Encore heureux qu'ils précisent, et des atolls voisins parce que Makemo seul ce serait utopique.
En dehors de l'aspect financier et emplois, ils ne s'étendent pas non plus sur l'impact écologique et la préservation des écosystèmes existants.
Maintenant, c'est vrai aussi qu'il est urgent de créer des centres d'intérêts et d'emplois dans les îles et atolls pour y fixer les populations. Je souhaite que tout fonctionne bien et que chacun y trouve son compte.

10.Posté par Teiva 33 le 10/08/2013 14:03 | Alerter
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1- Oscar n'a rien imaginé de bon, il était prêt à vendre la Polynésie à ses ancêtres.
2- le gouvernement actuel veut nous faire qu'il sera capable d'empêcher à l'instar de l'Afrique, la chinoitisation de ce projet. J'ai bien peur que l'on se fasse enc... et sans vaseline...
3- Par tout où les chinois passent, l'herbe ne repousse plus... enfin pas avant un long très long moment...
La Chine nous pompe déjà à travers les 300 greffeurs chinois dans les fermes perlières locales plus de 540 millions de francs tous les ans... (le salaire des greffeurs chinois ramené à 150.00 F par mois)... Nous avons les perliculteurs les plus cons de la planète et vous croyez que l'on aura de meilleurs aquaculteurs...

11.Posté par emere cunning le 10/08/2013 16:06 | Alerter
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@Kaddour,
mieux (ou pire, selon) qu'en Afrique, en... France où, de plus en plus fréquemment, ils ne traitent pas mais... achètent rubis sur l'ongle et en "bon argent". Et alors, il n'y a plus à regarder et discuter, ils sont les maîtres et seigneurs de ces sociétés, vignobles, etc.... Ché pas beau cha ?

12.Posté par rod le 10/08/2013 18:22 | Alerter
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attendons de voir cette pluie de milliards arrivés sur un compte en Polynésie après ont pourra dire quelque chose !
mais en réalité ils vont expédier des matériaux de Chine surfacturer pour justifier de l'investissement, le tout avec des passe-droit douanier, allez ont connait la chanson !!!!

13.Posté par Stroumphgrognon le 11/08/2013 10:01 | Alerter
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Avec 10 milliards par an, "teiva 33" , on pourra faire venir par conteneur de la vaseline.... Lol

14.Posté par wakrap le 11/08/2013 17:14 | Alerter
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Pour ma part, je m'était exprimé sur un point que je trouvais effarant de l'ancien projet qui définissait une concesion centenaire, ce qui était absolument effarant. Là il s'emblerait que ce soit signé sans concession du tout selon l'article, ce qui est aussi effarrant. Les chinois n'ont aucun intéret à s'engager sans garantie dans le temps. Il en existe obligatoirement une; Laquelle? on passe d'une concession quasi à vie à un mur d'opacité. On y gagne?

15.Posté par faitoito le 12/08/2013 12:30 | Alerter
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Faitoito peretiteni Flosse e maururu a toa ia oe Oscar manutahi tane, ia maitai ta tatou fenua
maururu

16.Posté par Heimana SANFORD le 12/08/2013 15:25 | Alerter
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A lire l'exposé donné ci-dessus par M. Gaston Flosse, nous aurions affaire à une société Chinoise de gentilles, ils vont nous envoyer des milliards sans rien demander en retour pendant 15 ans, c'est pour nous aider "pei". Par ailleurs, espérons qu'il y aura une étude d’impact d'importance réalisé par société Métropolitaine, et un institut de suivit et de contrôle pendant la phase développement. 60 000 tonnes de poissons par an c'est énorme et à mon avis les goélettes de la place vairons ce marché passer sous leur nez, le cout de transport Makemo PPT est de 13500 cfp. C'est bien beau d'amener des milliards et tout le reste, mais si c'est pour perdre notre âme à quoi bon. On a vu ce que sont devenu Moruroa, Makatea, les cimetières que les perliculteurs ont laissé à l’abandon ds les Tuamotu et ailleurs, des atolls à jamais pollué par les cordages et autres bouées en nylon, scandaleux...

17.Posté par Ralph BROTHERSON le 12/08/2013 20:04 | Alerter
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Bravo Gaston, comme d'habitude tu a encore pressé le citron jusqu'à ne plus en sortir une goutte de jus!!! Attention tout de même, restons sur nos gardes, on connaît les chinois, une fois qu'ils y sont, c'est comme les mordions, dur à les faire partir. Mais s'ils viennent avec des milliards, c'est bien pour le pays, et les trois prochaines générations en profiteront, comme nous avec l'arrivée du CEP. Chacun son tour, que du bonheur retrouvé .... enfin on espère. Go go président.

18.Posté par Vahineura le 12/08/2013 20:37 | Alerter
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Nous (oui nous car c'est nous qui mettons ces politiques au pouvoir avec notre vote) venons de perdre notre âme. Je constate que nos politiciens veulent toujours avoir raison mais aussi toujours s'en mettre plein les fouilles. Ils ne s'informent jamais, ne regardent pas ce qui se passe dans le monde.
Pas besoin d'aller loin, au Fifo 2013, il y avait un documentaire sur les sociétés de pêche chinoises en Papouasie-Nouvelle-Guinée et ses méfaits sur la nature, la faune et surtout la population. Le film est passé à la Télévision chez nous.
Je suis tout à fait d'accord avec le post 16.