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Alerte à la dengue : la crainte d’un début d’épidémie rapide


Alerte à la dengue : la crainte d’un début d’épidémie rapide
PAPEETE, vendredi 15 février 2013. Avec deux cas de dengue confirmés la semaine dernière et un déjà cette semaine, le Bureau de la veille sanitaire dit craindre un début d'épidémie rapide. Il n’y avait pas eu de cas de dengue confirmé en Polynésie française depuis 2011, aussi l’apparition de cas de dengue confirmée de sérotype 1 a-t-elle été étroitement surveillée. Les trois personnes atteintes jusqu’ici résidaient à Moorea, ou pour la 3e, habite Pamatai, mais a séjourné récemment sur l’île sœur. Ces 3 cas confirmés à ce jour semblent donc épidémiologiquement liés. Tous sont des cas autochtones, c’est-à-dire que ces personnes ont contracté le virus de la dengue sur le territoire de la Polynésie française.
Les trois cas confirmés jusqu’ici sont de sérotype 1 qui a déjà circulé en Polynésie française en 2001 et entre les années 2006 à 2009. Une partie de la population peut donc ainsi être immunisée contre ce sérotype. La dengue 1 est celle qui est la plus fréquente dans l'épidémie de dengue qui sévit en Nouvelle-Calédonie depuis le 5 décembre 2012.

Face à ces cas de dengue confirmés, des mesures de lutte anti-vectorielle, pour lutter contre la prolifération des moustiques, ont été mises en place, en lien avec le Centre d'Hygiène et de Salubrité Publique et les communes concernées où les diagnostics ont été réalisés. Mais il est important que l’ensemble de la population se mobilise rapidement afin d'éviter une nouvelle épidémie de grande ampleur. Il faut donc veiller à l'élimination des gîtes à moustiques auprès de son domicile et dans son entourage. Il est important de se protéger des piqures de moustiques, en particulier chez les jeunes enfants. Les responsables d'établissements scolaires, de collectivité et de lieux publics doivent mettre en place des mesures d'élimination des gîtes à moustiques.

En cas d’apparition de symptômes évocateurs de dengue : fièvre brutale élevée, douleurs, grande fatigue (mais pas de toux) les personnes doivent aller consulter au plus vite leur médecin et bien se protéger des piqures de moustiques pour ne pas propager la maladie à leurs proches. Les médecins et professionnels de santé doivent déclarer les cas suspects le plus rapidement possible afin de pouvoir agir au plus vite. Les demandes de confirmation biologiques (PCR avant J5 et sérologie IgM après J5) doivent être accompagnées de la fiche de renseignement dédiée.


Rédigé par Mireille Loubet le Vendredi 15 Février 2013 à 11:46 | Lu 1503 fois