Paris, France | AFP | mercredi 24/11/2021 - Visé par de nouvelles accusations d'agression sexuelle et de viol qu'il nie farouchement, le militant écologiste et ancien ministre Nicolas Hulot a annoncé mercredi quitter "définitivement" la vie publique, disant vouloir ainsi protéger ses proches et sa Fondation des retombées du "lynchage".
"Je vais quitter la présidence d'honneur de ma fondation, oeuvre de ma vie. Je vais les protéger des salissures que je vais prendre dans les jours qui viennent, protéger son équipe, sa communauté, sa raison d'être", a-t-il déclaré sur BFMTV.
Il devançait ainsi la diffusion d'un documentaire télévisé qui donne la parole à des femmes l'accusant "d'"agression sexuelle et même de viol", qu'il a démentis.
"Dans la foulée, pas plus parce que ma conscience ne serait pas tranquille, je quitte définitivement la vie publique tout simplement parce que je suis écoeuré", a ajouté l'ancien animateur TV. "Je quitte mon engagement et je ne m'exprimerai plus. C'est trop lourd payé".
Comme il l'avait fait en 2018 lors de la publication d'un article relatant une plainte pour viol classée sans suite car prescrite, Nicolas Hulot se défend avant même la révélation des accusations émanant de quatre ou cinq femmes selon ses propos.
D'après les questions du journaliste Bruce Toussaint, le reportage en question doit être diffusé par l'émission Envoyé Spécial de France 2, mais France Télévisions ne l'a pas confirmé à l'AFP.
Nicolas Hulot a indiqué ne pas connaître les noms des nouvelles accusatrices. Il a en revanche été informé d'au moins quatre nouveaux témoignages sur les faits allégués, et prescrits, qui remontent jusqu'à 1989.
"Incapable de faire"
"Au prétexte que ces affaires sont prescrites, je n'ai plus le droit à une enquête. On va m'accuser de crime et de délit", a-t-il dénoncé, critiquant un "système qui est en train de perdre la raison", avec "la justice qui se déplace sur les plateaux de télévision" et des journalistes qui deviennent "procureurs et juges".
Même sans connaître les détails des accusations, "je sais ce que je suis incapable de faire, ce que je n'ai pas fait", a-t-il martelé, assurant n'avoir "jamais contraint qui que ce soit". "Ni de près ni de loin je n'ai commis ces actes, ces affirmations sont mensongères".
Et "le nombre ne fait pas la vérité", a-t-il encore dit, évoquant des "femmes, qui se reconnaitront, à la manoeuvre".
En février 2018, le magazine Ebdo, qui a depuis cessé de paraître, avait publié une enquête controversée incluant en particulier une plainte pour viol déposée dix ans plus tôt contre l'ex-animateur télé et classée sans suite.
Juste avant la parution, celui qui était alors ministre de la Transition écologique et solidaire avait "pris les devants" en allant démentir, déjà sur BFMTV, tout comportement inapproprié et des rumeurs "ignominieuses".
Le parquet de Saint-Malo, comme Nicolas Hulot, avait confirmé la plainte pour viol déposée en 2008, mais classée sans suite, les actes dénoncés qui remonteraient à 1997 étant "prescrits".
"A l'écart du monde"
L'auteure de la plainte, pas nommée dans Ebdo, était Pascale Mitterrand, petite-fille de l'ancien président. Elle avait alors affirmé n'avoir jamais souhaité médiatiser l'affaire.
Nicolas Hulot avait déposé plainte pour diffamation contre Ebdo, avant de la retirer fin 2018. Le ministre n'avait pas été affecté politiquement par cet article très critiqué.
Il avait finalement quitté le gouvernement avec fracas en août 2018, dénonçant le manque d'avancées sur l'environnement.
A la question mercredi de savoir si ces accusations d'agressions avaient joué un rôle dans cette décision surprise, il a répondu: "Pas une seconde".
Et maintenant, à quoi ressemblera la vie de celui qui a longtemps entretenu son image d'"écologiste préféré des Français" ?
"Me mettre à l'écart de ce monde que je ne reconnais plus", a-t-il répondu. "A partir de demain, tout va s'enflammer et le lynchage commencera".
"Je vais quitter la présidence d'honneur de ma fondation, oeuvre de ma vie. Je vais les protéger des salissures que je vais prendre dans les jours qui viennent, protéger son équipe, sa communauté, sa raison d'être", a-t-il déclaré sur BFMTV.
Il devançait ainsi la diffusion d'un documentaire télévisé qui donne la parole à des femmes l'accusant "d'"agression sexuelle et même de viol", qu'il a démentis.
"Dans la foulée, pas plus parce que ma conscience ne serait pas tranquille, je quitte définitivement la vie publique tout simplement parce que je suis écoeuré", a ajouté l'ancien animateur TV. "Je quitte mon engagement et je ne m'exprimerai plus. C'est trop lourd payé".
Comme il l'avait fait en 2018 lors de la publication d'un article relatant une plainte pour viol classée sans suite car prescrite, Nicolas Hulot se défend avant même la révélation des accusations émanant de quatre ou cinq femmes selon ses propos.
D'après les questions du journaliste Bruce Toussaint, le reportage en question doit être diffusé par l'émission Envoyé Spécial de France 2, mais France Télévisions ne l'a pas confirmé à l'AFP.
Nicolas Hulot a indiqué ne pas connaître les noms des nouvelles accusatrices. Il a en revanche été informé d'au moins quatre nouveaux témoignages sur les faits allégués, et prescrits, qui remontent jusqu'à 1989.
"Incapable de faire"
"Au prétexte que ces affaires sont prescrites, je n'ai plus le droit à une enquête. On va m'accuser de crime et de délit", a-t-il dénoncé, critiquant un "système qui est en train de perdre la raison", avec "la justice qui se déplace sur les plateaux de télévision" et des journalistes qui deviennent "procureurs et juges".
Même sans connaître les détails des accusations, "je sais ce que je suis incapable de faire, ce que je n'ai pas fait", a-t-il martelé, assurant n'avoir "jamais contraint qui que ce soit". "Ni de près ni de loin je n'ai commis ces actes, ces affirmations sont mensongères".
Et "le nombre ne fait pas la vérité", a-t-il encore dit, évoquant des "femmes, qui se reconnaitront, à la manoeuvre".
En février 2018, le magazine Ebdo, qui a depuis cessé de paraître, avait publié une enquête controversée incluant en particulier une plainte pour viol déposée dix ans plus tôt contre l'ex-animateur télé et classée sans suite.
Juste avant la parution, celui qui était alors ministre de la Transition écologique et solidaire avait "pris les devants" en allant démentir, déjà sur BFMTV, tout comportement inapproprié et des rumeurs "ignominieuses".
Le parquet de Saint-Malo, comme Nicolas Hulot, avait confirmé la plainte pour viol déposée en 2008, mais classée sans suite, les actes dénoncés qui remonteraient à 1997 étant "prescrits".
"A l'écart du monde"
L'auteure de la plainte, pas nommée dans Ebdo, était Pascale Mitterrand, petite-fille de l'ancien président. Elle avait alors affirmé n'avoir jamais souhaité médiatiser l'affaire.
Nicolas Hulot avait déposé plainte pour diffamation contre Ebdo, avant de la retirer fin 2018. Le ministre n'avait pas été affecté politiquement par cet article très critiqué.
Il avait finalement quitté le gouvernement avec fracas en août 2018, dénonçant le manque d'avancées sur l'environnement.
A la question mercredi de savoir si ces accusations d'agressions avaient joué un rôle dans cette décision surprise, il a répondu: "Pas une seconde".
Et maintenant, à quoi ressemblera la vie de celui qui a longtemps entretenu son image d'"écologiste préféré des Français" ?
"Me mettre à l'écart de ce monde que je ne reconnais plus", a-t-il répondu. "A partir de demain, tout va s'enflammer et le lynchage commencera".