Tahiti Infos

A Tauturu ia na cherche un nouveau local


A Tauturu ia na  a pour but de "venir en aide afin d’améliorer le bien-être du malade polynésien et de son entourage familiale en position d’évacuation sanitaire  par un soutien moral et psychologique et de défendre les droits et intérêts des malades".
A Tauturu ia na a pour but de "venir en aide afin d’améliorer le bien-être du malade polynésien et de son entourage familiale en position d’évacuation sanitaire par un soutien moral et psychologique et de défendre les droits et intérêts des malades".
PAPEETE, le 7 décembre 2015. Depuis 2000, l'OPT mettait à disposition à titre gracieux de A Tautura ia na, par le biais d'une convention, deux logements, situés à Fariipiti. Mais cette disposition ne sera pas reconduite car cela "ne fait pas partie des attributions" de l'Office rappelle l'établissement des postes. L'association doit donc chercher un nouveau local.

Depuis 2000, de nombreux malades et leur famille ont poussé la porte des locaux de A Tauturu ia na, à Fariipiti, à Papeete. "Depuis la création de notre fédération, l'OPT, un de nos partenaires privilégiés, a mis à notre disposition à titre gracieux deux logements leur appartenant", indique William Tevaria, président de la fédération A Tauturu ia na. Cette mise à disposition s'était concrétisée par la forme d’une convention pour une durée de dix ans de 2005 à 2015. "Le premier logement nous a servi de permanence d’accueil avec dix bénévoles qui ont assuré l’accueil au quotidien de tous nos malades et accompagnateurs afin de leur donner des informations sur nos missions, de les aider à préparer leur départ, de les accompagner dans leurs démarches, de les rassurer et de leur donner tous les renseignements nécessaires sur l’hôpital ou le logement où ils seront reçus à Paris ou en Nouvelle-Zélande, aussi, d’informer nos associations extérieures (Paris et Nouvelle-Zélande) de l’arrivée des malades ou des accompagnateurs." Le second logement servait d'hébergement pour les familles des îles avant que l'hospitel de Taaone soit construit. Depuis, il continuait d'accueillir les familles qui ne pouvaient pas être logées là-bas.

Mais cette convention est arrivée à terme
et ne sera pas reconduite car "cela ne fait pas partie de nos attributions", rappelle Déborah Para, directrice des moyens généraux à l'OPT. "Cela avait été validé à l'époque par le conseil d'administration à titre exceptionnel pour les services rendus par l'association. Cette convention a pris fin en février mais pour laisser du temps à Tauturu ia na de trouver d'autres locaux, nous avons rédigé une convention de mise à disposition jusqu'à ce 31 décembre. Nous travaillons en étroite collaboration avec la CPS et le ministère de la Solidarité pour qu'une solution soit trouvée. "


William Tevaria a donc écrit fin novembre une lettre
au ministère de la Santé, à la CPS et à la présidence. Un rendez-vous lui a été proposé pour la fin du mois à la CPS et à la présidence a indiqué qu'elle devrait le recevoir prochainement. "J'ai adressé un courrier à tous ceux qui peuvent nous venir en aide pour qu'on puisse nous octroyer une structure", explique-t-il. "On est là pour aider les malades et leur famille. Ce serait dommage qu'on fasse du conseil dans la rue !" "La fédération A Tauturu Ia na doit faire appel à toutes les bonnes volontés (communes, CPS, ministère, Pays….) pour la mise à disposition d’un local, d’un bureau ou d’une structure où nous pourrons y installer notre nouvelle permanence et nous permettra surtout de continuer notre action et notre accompagnement en faveur de nos malades évasanés", poursuit-il. "Cette structure d’accueil reste une priorité et est indispensable pour recevoir toute personne en situation difficile et qui est dans le besoin".

Le président de la fédération est loin de baisser les bras. "Nous devons continuer notre mission avec ou sans permanence, l’association de Papeete nous transmettra ultérieurement les contacts téléphoniques et les adresses mails des permanents. Au pire des cas, les entretiens pourront se dérouler à domicile, chacun d’entre nous fera le nécessaire pour assurer les services en attendant que l’on trouve une solution mais en aucun cas nous devrions arrêter notre activité."
William Tevaria appelle les bénévoles à continuer leur mobilisation : "Aujourd’hui redoublons d’efforts et soyons encore plus solidaires ! Mettons le malade devant comme toujours ! Montrons aux autorités, aux institutions et tous ceux qui nous observent que A Tauturu Ia Na doit et mérite d’exister."

Chaque année, près de 300 à 400 familles sont accompagnées par l'association A Tauturu ia na. Présente en métropole et Nouvelle-Zélande, elle vient en aide également à tous les Polynésiens en évasan à Paris ou à Auckland.





Rédigé par Mélanie Thomas le Lundi 7 Décembre 2015 à 19:00 | Lu 1135 fois