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A Paris, la délégation polynésienne du SPCPF sous le choc


Ronan Gloaguen, directeur de la communication du Syndicat pour la promotion des communes de Polynésie française est à Paris avec une délégation d'élus polynésiens.
Ronan Gloaguen, directeur de la communication du Syndicat pour la promotion des communes de Polynésie française est à Paris avec une délégation d'élus polynésiens.
PARIS, le 13 novembre 2015. Depuis le début de cette semaine une petite délégation de maires, de conseillers municipaux et de cadres du Syndicat pour la promotion des communes de Polynésie française (SPCPF) est à Paris pour faire avancer les dossiers locaux auprès des institutions nationales. Vendredi soir au moment des attaques à Paris, la délégation était dispersée après une nouvelle journée chargée en rencontres officielles. Ce samedi matin, c'est l'abattement qui domine.

"Notre dernière rencontre du jour avec les directeurs de cabinet du président de la République, de la ministre des Outre-mer et divers conseillers s'est terminée vendredi soir vers 21 heures. Nous sommes tous partis alors en direction de notre hôtel, dans le sud de Paris (XIVe arrondissement" nous explique Ronan Gloaguen, directeur de communication du SPCPF.

"Certains d'entre nous étaient fatigués et ont regagné leurs chambres. De mon côté j'ai décidé de sortir prendre un verre. Je me suis arrêté dans un café du quartier pour regarder le match de foot entre la France et l'Allemagne mais pour la 2e mi temps j'avais regagné ma chambre d'hôtel. Tout paraissait complètement normal à ce moment là. Je n'ai compris qu'il s'était passé quelque chose de grave que lorsque mon téléphone a sonné : ma soeur me demandait où j'étais. Comme je ne comprenais pas bien le sens de sa question, elle m'a dit allume la télé ! Il y a des attentats partout dans Paris". Et c'est ensuite devant la télévision qu'une grande partie de la nuit s'est déroulée.

Au matin, dans la salle du petit-déjeuner de cet hôtel parisien, la délégation du SPCPF se sent hagarde et impuissante. "On a regardé tout ce qui se passait à la télévision, comme à Tahiti finalement" reprend Ronan Gloaguen. Se posent désormais des questions pratiques : la semaine prochaine cette petite délégation polynésienne devait grossir avec l'arrivée prévue d'autres tavana venant participer au Congrès des maires de France à partir de mardi prochain. Et surtout à la journée consacrée aux communes d'outre-mer lundi, à la mairie de Paris. "On ne sait pas encore si ces manifestations publiques sont maintenues ou annulées".

Ce week-end devait être un moment de détente avant une nouvelle semaine chargée de travail et de rencontres. "On avait prévu de souffler un peu, de se balader. Mais franchement on n'en a plus trop envie. C'est une ambiance très curieuse, très pesante aussi".

Rédigé par Mireille Loubet le Vendredi 13 Novembre 2015 à 22:50 | Lu 2009 fois