Tahiti Infos

17 ème jour de grève de la faim pour Albert Buillard, qui s'affaiblit


Albert Buillard (au 1er plan) et Jean-Claude Clark
Albert Buillard (au 1er plan) et Jean-Claude Clark
Toujours suivi de près par un médecin, qui l'a examiné pour la dernière fois ce mercredi matin, Albert Buillard, 70 ans, continue la grève de la faim qu'il a entamée le 14 novembre, pour protester contre la construction de la résidence de logements sociaux "Mahinatea" dans son quartier de Sainte-Amélie.

Il a reçu une nouvelle fois ce mercredi le soutien appuyé du premier adjoint au maire de Papeete, Jean-Claude Clark. Ce dernier se dit "inquiet pour l'état de santé" d'Albert Buillard, qui jeûne depuis 17 jours maintenant. Les deux hommes, forts de plus de 2 000 signatures au bas de leur pétition, protestent contre la construction "d'un immeuble de logements sociaux, sans espace vert ni emplacement de jeux pour les enfants et les jeunes du quartier".

J.C Clark espère que les propositions de l'association U’i Hau no Sainte Amélie seront entendues lors du comité de pilotage du contrat de projet, qui doit se tenir mercredi après-midi à 16H. Les membres de l'association proposent notamment de limiter le nombre d'étages à 3, au lieu des 5 prévus dans le projet. Le 1er adjoint au maire a adressé un courrier au Haut-commissaire pour lui expliquer les motivations de l'association. Le courrier est disponible ci-dessous.

Permis de construire illégal?

17 ème jour de grève de la faim pour Albert Buillard, qui s'affaiblit
L’association U'i hau no Sainte-Amélie a demandé un rapport à un expert, M. Dupuy, qui a rendu deux notes les 17 et 18 novembre derniers (téléchargeable ci-dessous).

La note de l’expert du 18 novembre 2011 sur la cohérence d’un projet d’immeuble à Sainte-Amélie avec les règles d’urbanisme du P.G.A. de Papeete indique en conclusion que :

- « contrairement à la zone UB-b, «zone urbaine de moyenne densité destinée à recevoir des habitations collectives et éventuellement individuelles…», la zone UC-b est déclarée «zone urbaine à faible densité», destinée à recevoir un mélange «dʼhabitations individuelles et collectives»

- En ce qui concerne la parcelle en cause, que le PGA nʼa pas réservée à un usage particulier différent de lʼhabitat, sa superficie permet effectivement dʼy envisager la possibilité dʼun immeuble collectif dʼappartements.

- Si le projet dʼaménagement présenté respecte les dispositions générales prévues dans la zone en matière de superficie végétalisée, il présente un déficit brut dʼune place de stationnement pour véhicules par rapport à la lettre du règlement et il ne respecte pas une obligation de plantation dʼarbres dʼombrage. Ces déficiences pourraient cependant être palliées sans grande difficulté.

- Par contre, compte tenu de sa hauteur, le projet dʼimmeuble ne respecte pas les règles relatives aux distances dʼimplantation par rapport aux limites fixées par la règle dʼun recul au moins égal à la moitié de la hauteur de la façade en cause (suivant la formule D = H/2), entraînant des empiétements sur les marges de recul pouvant atteindre 0,25 m. »


Voir les rapports ci-dessous :







le Mercredi 30 Novembre 2011 à 10:11 | Lu 1002 fois
           



Commentaires

1.Posté par Gérard MARCHETTI le 30/11/2011 12:51 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler

... la population polynésienne française est gentille, voire soumise, parce qu’en métropole devant une telle situation, elle serait dans la rue et cela ne serait pas une marche blanche ! Et je ne parlerai pas aujourd’hui de la CPS (Caisse de Prévoyance… Sociale) qui laisse les ayants droits à la retraite sans information réelle sur les montants des retraites auxquels ces derniers peuvent prétendre, créant ainsi par la non-information ou omission volontaire, des situations familiales difficiles et même plus, car chacun sait que la retraite versée aux anciens fait vivre toute la famille...

2.Posté par umara le 30/11/2011 14:55 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler

Les pauvres chez les pauvres. Non mais, qui c'est qui commande?

3.Posté par umara le 30/11/2011 16:21 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler

C'est vrai. Où ils vont pouvoir garer leurs gros 4/4 les occupants des logements sociaux? En plus ils vont vivre dans les escaliers.

4.Posté par te uri le 30/11/2011 21:59 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler

Comment peut-on faire croire que l'opposition à un projet qui permettrait d'améliorer le logement des plus démunis se résume au fait que la construction envisagée est "sans espace vert ni emplacement de jeux pour les enfants et les jeunes du quartier" ???? Ce noble senior gréviste est-il si magnanime pour se soucier tant des jeunes générations dont les ressources sont d'ailleurs probablement bien moindres que les siennes...
Ce chantage au ventre vide et ces sollicitations de l'Etat n'ont aucun sens...c'est irresponsable.
Je ne connais ce dossier que de par la presse mais bon sang, le quartier aurait sans doute bien besoin de murs neufs !!! Et question hauteur, il y a bien l'immeuble des gendarmes non loin de là !
Désolé mais vu de l'extérieur, tout ce foin sent le fumier : on ne veut pas des cas sociaux (tout est dit)...mais qui sont les vrais cas sociaux...
Un combat d'arrière garde dont la Polynésie pourrait se passer.


5.Posté par tiax le 01/12/2011 09:48 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler

C'est lors de la présentation du PGA qu'il fallait réagir, car enquête public il y a eut.
En effet le PGA permet à toutes les parcelles de la zone de construire en R+5, et il n'y est pas exigé d'aire de jeux.
Aussi, afficher sur les pancartes que mettre des familles dans des collectif est "inhumain", qu'en est-il du bâtiment
de la gendarmerie à 100m de là ainsi que celui plus récent en face côté rivière, c'est bizarre mais ne font-ils pas du R+4 ?
Pourquoi ne pas avoir manifesté à l'époque, est ce par ce qu'il ne s'agissait pas de familles issues de milieu défavorisées ?
C'est quoi le problème, le gabarit d'un bâtiment en R+5 ou le type d'occupants ????
Merci de penser aux familles modestes qui pourraient prétendre aux logements...et qui pour le moment sont sous des bâche et des tôles pour certaines !