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​Des infrastructures à remplacer à Tatatua


Pour Clet, il faut aussi mettre l’accent sur le gardiennage (Crédit : Anne-Charlotte Lehartel).
Pour Clet, il faut aussi mettre l’accent sur le gardiennage (Crédit : Anne-Charlotte Lehartel).
Tahiti, le 31 janvier 2025 – Inauguré en 2014 au cœur du village de Tautira, le parc public de Tatatua est plébiscité par les usagers. Mais après plus de dix ans de bons et loyaux services, certaines infrastructures sont vieillissantes, comme le terrain de beach soccer ou encore l’aire de jeux pour enfants, démontée par mesure de sécurité. Des doléances seront transmises prochainement au Service du tourisme par la mairie. En parallèle, les berges font l’objet d’un projet d’enrochement.
 

C’est l’un des premiers parcs publics aménagés en bord de mer à la Presqu’île. Inauguré en 2014 au cœur du village de Tautira, le parc de Tatatua est plébiscité par les riverains comme par les visiteurs. Si la qualité de l’entretien paysager est à saluer, en revanche, plusieurs infrastructures ont été dégradées au fil des utilisations, des intempéries et parfois des incivilités. Souvent inondé, le terrain de beach soccer se retrouve privé de filets de protection, partis en lambeaux. Quant à l’aire de jeux pour enfants et aux agrès sportifs, trop abîmés, ils ont été retirés il y a quelques mois par mesure de sécurité.

Il n’y a plus d’aire de jeux pour enfants, ni d’agrès sportifs.
Il n’y a plus d’aire de jeux pour enfants, ni d’agrès sportifs.

Les filets de protection du terrain de beach soccer partent en lambeaux.
Les filets de protection du terrain de beach soccer partent en lambeaux.

​Matériel et sécurité


“Ce serait bien de remettre des jeux pour les enfants, les petits et les grands, comme à Paofai. Ça manque !”, déplore Armelle, assise à l’ombre avec son bébé. “Et vu qu’il n’y a plus de filet autour du terrain, les ballons vont sur les gens, ou pire, sur la route. C’est dangereux”, remarque-t-elle. Pour Clet, les améliorations doivent être matérielles, mais pas seulement. “On aimerait bien avoir un agent de sécurité pour surveiller le site, surtout le week-end avec les gens alcoolisés et les vols”, lance le grand-père venu se promener avec son mo’otua.
 
Interrogé à ce sujet, le maire délégué de Tautira, Ueva Hamblin, n’a “pas connaissance de travaux à venir dans le parc”. Mais le sujet a été évoqué il y a quelques jours, lors d’une réunion entre élus communaux et associations de jeunesse. “Il y a eu des demandes par rapport à l’installation de nouveaux jeux pour enfants à Tatatua, pour qu’il y ait plus d’animations et d’activités pour eux, vu la localisation centrale du parc. Pour le nouveau parc Teafa, ça concernait plus des infrastructures pour les grands et les sportifs, par exemple. On va transmettre par courrier les doléances émises par les associations, à la Direction des affaires foncières pour Teafa et au Service du tourisme pour Tatatua”, indique le tāvana.
 

Ueva Hamblin au sujet du projet d’enrochement supervisé par l’Équipement.
Ueva Hamblin au sujet du projet d’enrochement supervisé par l’Équipement.

La stèle du tiki est à nouveau menacée par la houle.
La stèle du tiki est à nouveau menacée par la houle.

Un projet d’enrochement


Dans l’immédiat, ce sont d’autres travaux qui se profilent côté mer pour protéger les berges. “En 2023, le ministre des Grands travaux et de l’Équipement, Jordy Chan, a fait une tournée sur Tautira avec les techniciens du Service du tourisme, et ils ont constaté que la réalisation d’un enrochement était nécessaire. Actuellement, il n’y a pas d’enrochement. Le site est exposé à la houle, surtout quand elle vient du nord”, explique Ueva Hamblin. Par endroits, le littoral se creuse au point que des arbres sont déracinés. Une nouvelle fois menacée, la stèle du tiki situé en face de l’école primaire commence à se briser. “J’espère que ça va tenir jusqu’à l’arrivée de Hōkūle’a, le 29 juin”, confie l’élu.
 
Le lancement de ces travaux d’enrochement de l’ex-centre d’instruction nautique jusqu’au terrain de beach soccer, en laissant une ouverture au niveau des va’a, devrait intervenir d’ici avril ou mai. Le maire délégué envisage toutefois de demander d’anticiper ou de reporter le chantier pour ne pas perturber l’accueil de la grande pirogue hawaiienne. “Mais ce sera fait cette année : les crédits et les plans sont là. Il reste juste à finaliser la partie administrative entre les services”, conclut Ueva Hamblin, également premier vice-président de l’assemblée de la Polynésie.
 
À la fois roulottière et usagère du site, Ahlan est mitigée. “Ça m’inquiète, car il y a 10 ou 15 ans, la plage n’était pas aussi proche. À chaque forte houle, le bord de mer est ravagé. Ça fait longtemps qu’on entend parler de cet enrochement... Enrocher, c’est bien, mais à quoi va ressembler la plage après ? On aimerait bien la conserver.”
 

Rédigé par Anne-Charlotte Lehartel le Dimanche 2 Février 2025 à 16:55 | Lu 1005 fois