PAPEETE, le 4 novembre 2014. Le Festival du tapa, lien culturel d'Océanie, aura lieu du 10 au 23 novembre. Au programme : expositions, conférences, colloques et ateliers. L'occasion aussi de lancer la démarche pour inscrire le tapa sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l'humanité de l'Unesco.
« J'avais un grand tapa. Je l'ai mis dans un sac plastique. Malheureusement, je ne l'ai pas mis sous vide. Mon tapa est aujourd'hui une énorme dentelle », témoigne Heremoana Maamaatuaiahutapu, en charge de la promotion de la culture au gouvernement.
Le tapa est en effet un matériau excessivement fragile. Les insectes et l'humidité en viennent rapidement à bout si les meilleures conditions ne sont pas réunies pour le conserver. « Les familles qui ont encore en Polynésie des tapa se comptent sur les doigts d'une main », regrette Michel Charleux de l'Atapac (Association Tapa du Pacifique).
Cet ethnoarchéologue, connu pour ses recherches à Eiao, aux Marquises, s'est lancé le défi avec Malia Gaveau, de la délégation du territoire de Wallis et Futuna, d’organiser le Festival du tapa, lien culturel d'Océanie. Il se tiendra du 10 au 23 novembre et propose un programme complet. Au menu: expositions, conférences, colloques et ateliers. Cinq expositions (lire ci-contre) permettront de découvrir anciens et nouveaux tapas. A la mairie de Pirae, trois journées de démonstrations de fabrication de tapa seront organisés les 11,12 et 13 novembre (une participation de 1 200 Fcfp sera demandée). Une enclume et un battoir vous seront prêtés et l'écorce fournie. Les participants seront guidés par un expert en fabrication du tapa.
Huit conférences sur le tapa seront données à la Maison de la culture les 12,13,17,18 et 19 novembre. Pour les conférences en anglais, le public bénéficiera d’une traduction simultanée.Et moment fort du festival, un colloque international sera organisé à la mairie de Pirae. Sera notamment évoquée la démarche pour inscrire le tapa sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l'humanité de l'UNESCO.
Les organisateurs expliquent que c'est le but à terme de ce festival. « Nous allons faire un inventaire de ce qui appartient à chaque île de l'Océanie en terme de tapa. Ensuite, on essaiera de faire une démarche commune, quitte à déposer une candidature multinationale, auprès de l'Unesco », explique Malia Gaveau. « Il s'agit de protéger ce matériau », complète Heremoana Maamaatuaiahutapu.
En Polynésie, le tapa a été supplanté par les tissus « plus solides, pouvaient être mouiller, se sécher », souligne Michel Charleux. « C’est aussi ça qui a contribué à la disparition de la technique de fabrication du tapa. »
Dans les îles comme Tonga, Samoa, Fidji et Wallis et Futuna, le tapa a pourtant su conserver sa place. « Le tapa est fondamental dans les échanges, surtout dans les cérémonies coutumières importantes comme l’intronisation d'un roi ou d'un grand chef où il y a un grand tapa qui est offert », décrit Malia Gaveau. « L'échange prend alors toute sa symbolique. »
Des représentants de Wallis et Futuna, Polynésie française, Nouvelle Calédonie, Tonga, Samoa, Fidji, Hawaii, Rapa Nui, Vanuatu et des îles Cook seront donc présents pour cet événement qui pourrait être amené à être de nouveau organisé dans trois ou quatre ans dans un autre pays de l'Océanie.
Plus de renseignements sur la page Facebook du festival
« J'avais un grand tapa. Je l'ai mis dans un sac plastique. Malheureusement, je ne l'ai pas mis sous vide. Mon tapa est aujourd'hui une énorme dentelle », témoigne Heremoana Maamaatuaiahutapu, en charge de la promotion de la culture au gouvernement.
Le tapa est en effet un matériau excessivement fragile. Les insectes et l'humidité en viennent rapidement à bout si les meilleures conditions ne sont pas réunies pour le conserver. « Les familles qui ont encore en Polynésie des tapa se comptent sur les doigts d'une main », regrette Michel Charleux de l'Atapac (Association Tapa du Pacifique).
Cet ethnoarchéologue, connu pour ses recherches à Eiao, aux Marquises, s'est lancé le défi avec Malia Gaveau, de la délégation du territoire de Wallis et Futuna, d’organiser le Festival du tapa, lien culturel d'Océanie. Il se tiendra du 10 au 23 novembre et propose un programme complet. Au menu: expositions, conférences, colloques et ateliers. Cinq expositions (lire ci-contre) permettront de découvrir anciens et nouveaux tapas. A la mairie de Pirae, trois journées de démonstrations de fabrication de tapa seront organisés les 11,12 et 13 novembre (une participation de 1 200 Fcfp sera demandée). Une enclume et un battoir vous seront prêtés et l'écorce fournie. Les participants seront guidés par un expert en fabrication du tapa.
Huit conférences sur le tapa seront données à la Maison de la culture les 12,13,17,18 et 19 novembre. Pour les conférences en anglais, le public bénéficiera d’une traduction simultanée.Et moment fort du festival, un colloque international sera organisé à la mairie de Pirae. Sera notamment évoquée la démarche pour inscrire le tapa sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l'humanité de l'UNESCO.
Les organisateurs expliquent que c'est le but à terme de ce festival. « Nous allons faire un inventaire de ce qui appartient à chaque île de l'Océanie en terme de tapa. Ensuite, on essaiera de faire une démarche commune, quitte à déposer une candidature multinationale, auprès de l'Unesco », explique Malia Gaveau. « Il s'agit de protéger ce matériau », complète Heremoana Maamaatuaiahutapu.
En Polynésie, le tapa a été supplanté par les tissus « plus solides, pouvaient être mouiller, se sécher », souligne Michel Charleux. « C’est aussi ça qui a contribué à la disparition de la technique de fabrication du tapa. »
Dans les îles comme Tonga, Samoa, Fidji et Wallis et Futuna, le tapa a pourtant su conserver sa place. « Le tapa est fondamental dans les échanges, surtout dans les cérémonies coutumières importantes comme l’intronisation d'un roi ou d'un grand chef où il y a un grand tapa qui est offert », décrit Malia Gaveau. « L'échange prend alors toute sa symbolique. »
Des représentants de Wallis et Futuna, Polynésie française, Nouvelle Calédonie, Tonga, Samoa, Fidji, Hawaii, Rapa Nui, Vanuatu et des îles Cook seront donc présents pour cet événement qui pourrait être amené à être de nouveau organisé dans trois ou quatre ans dans un autre pays de l'Océanie.
Plus de renseignements sur la page Facebook du festival
Fabriquer son tapa à la mairie de Pirae
Dans les îles comme Tonga, Samoa, Fidji et Wallis et Futuna, le tapa a pourtant su conserver sa place.
A la mairie de Pirae, les 11,12 et 13 novembre.
De 8 à 10 heures : sessions d'échanges : « Les tapa, un patrimoine culturel immatériel à protéger ». Entrée libre
De 10 heures à midi : démonstration « Battage d'écorces », atelier « Teintures naturelles » et atelier « Décor du tapa communautaire ». Entrée libre.
De 13 h 30 à 15 h 30 : ateliers « Fabrication de tapa ». Participation de 1 200 Fcfp. Renseignements : 87 29 83 95.
Les 14 et 15 novembre, de 8 à 17 h, colloque international « Tapa d'Océanie, défense, préservation et valorisation. Vers une reconnaissance internationale ».
De 8 à 10 heures : sessions d'échanges : « Les tapa, un patrimoine culturel immatériel à protéger ». Entrée libre
De 10 heures à midi : démonstration « Battage d'écorces », atelier « Teintures naturelles » et atelier « Décor du tapa communautaire ». Entrée libre.
De 13 h 30 à 15 h 30 : ateliers « Fabrication de tapa ». Participation de 1 200 Fcfp. Renseignements : 87 29 83 95.
Les 14 et 15 novembre, de 8 à 17 h, colloque international « Tapa d'Océanie, défense, préservation et valorisation. Vers une reconnaissance internationale ».
Cinq expositions
Michel Charleux, connu pour ses recherches à Eiao, aux Marquises, s'est lancé le défi avec Malia Gaveau, de la délégation du territoire de Wallis et Futuna, d’organiser le Festival du tapa, lien culturel d'Océanie.
1. Au Musée de Tahiti et des îles : « Tapa d’Océanie d’hier et d’aujourd’hui »
Du 11 novembre 2014 au 21 février 2015.
Une exposition construite autour de collections privées et des réserves du Musée de Tahiti et des Îles qui associe pièces anciennes et pièces modernes. Une façon de découvrir des tapa anciens, mais de constater aussi que l’art du tapa est bien vivant.
2. Maison de la culture – Te Fare Tauhiti nui : « Tapa contemporains d’Océanie»
Du 10 au 22 novembre, du lundi au Jeudi de 9 à 17 heures; le vendredi de 9 à 16 heures; le samedi de 9 heures à midi.
Exposition de tapa contemporains d’Océanie par les délégations et la Délégation de Wallis et Futuna en Polynésie française. Entrée libre.
3. Centre des métiers d’art : « Tapa et déclinaisons »
Du 14 au 21 novembre. Ouvert du lundi au vendredi de 8 heures à 11h30 et de 13 à 15 heures. Une exposition consacrée aux travaux des équipes éducatives et des élèves sur le thème du tapa. Entrée libre.
4. Galerie des tropiques : « Les artistes et le tapa, regards croisés »
Du 10 au 23 novembre. Du mardi au vendredi de 9 heures à midi et de 14 à 18 heures. Samedi de 9h à midi
Une exposition exceptionnelle dans son esprit. Une vingtaine d’artistes de Polynésie française, de Nouvelle-Calédonie, de Wallis et Futuna, des Cook et de France ont accepté de travailler sur le thème du tapa. Des approches, des perceptions, des techniques toutes différentes les unes des autres. Entrée libre.
5 : Galerie Winkler : « Du Ngatu a soi : Dagmar Dyck »
Du 12 au 25 novembre. Du lundi au vendredi de 9 heures à 12 h 30 et de 13 h 30 à 17 heures et le samedi de 8 h 30 à midi. Dagmar Dyck , artiste d’origine tongienne, expose sur le thème des motifs traditionnels liés au tapa. Entrée libre.
Du 11 novembre 2014 au 21 février 2015.
Une exposition construite autour de collections privées et des réserves du Musée de Tahiti et des Îles qui associe pièces anciennes et pièces modernes. Une façon de découvrir des tapa anciens, mais de constater aussi que l’art du tapa est bien vivant.
2. Maison de la culture – Te Fare Tauhiti nui : « Tapa contemporains d’Océanie»
Du 10 au 22 novembre, du lundi au Jeudi de 9 à 17 heures; le vendredi de 9 à 16 heures; le samedi de 9 heures à midi.
Exposition de tapa contemporains d’Océanie par les délégations et la Délégation de Wallis et Futuna en Polynésie française. Entrée libre.
3. Centre des métiers d’art : « Tapa et déclinaisons »
Du 14 au 21 novembre. Ouvert du lundi au vendredi de 8 heures à 11h30 et de 13 à 15 heures. Une exposition consacrée aux travaux des équipes éducatives et des élèves sur le thème du tapa. Entrée libre.
4. Galerie des tropiques : « Les artistes et le tapa, regards croisés »
Du 10 au 23 novembre. Du mardi au vendredi de 9 heures à midi et de 14 à 18 heures. Samedi de 9h à midi
Une exposition exceptionnelle dans son esprit. Une vingtaine d’artistes de Polynésie française, de Nouvelle-Calédonie, de Wallis et Futuna, des Cook et de France ont accepté de travailler sur le thème du tapa. Des approches, des perceptions, des techniques toutes différentes les unes des autres. Entrée libre.
5 : Galerie Winkler : « Du Ngatu a soi : Dagmar Dyck »
Du 12 au 25 novembre. Du lundi au vendredi de 9 heures à 12 h 30 et de 13 h 30 à 17 heures et le samedi de 8 h 30 à midi. Dagmar Dyck , artiste d’origine tongienne, expose sur le thème des motifs traditionnels liés au tapa. Entrée libre.
conférences maison de la culture.pdf
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FLYER TAPA extérieur.pdf
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FLYER TAPA intérieur.pdf
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1 programme du mardi 11 novembre.pdf
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2 programme du mercredi 12 novembre.pdf
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3 programme du jeudi 13 novembre.pdf
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4 programme du vendredi 14 novembre.pdf
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5 programme du samedi 15 novembre.pdf
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