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Inondations en Polynésie: jusqu'à 3 millions d'euros d'indemnisation, selon Ericka Bareigts


Papeete, France | AFP | mardi 20/02/2017 - Les indemnisations des Polynésiens après les inondations du 22 janvier pourraient atteindre trois millions d'euros, a estimé lundi à Papeete (mardi à Paris) la ministre des outre-mer Ericka Bareigts, auprès de l'AFP.
Cette estimation sera affinée une fois que tous les dossiers de demande d'indemnisation auront été déposés, a indiqué la ministre. Un fonds de secours d'urgence de 300.000 euros avait aussi été débloqué après les intempéries, qui ont inondé ou détruit plus de 800 habitations en janvier.
L'arrivée de Mme Bareigts en Polynésie française vendredi a coïncidé avec de nouvelles inondations, lors desquelles un employé communal est mort, entraîné par les eaux dans une conduite d’évacuation.
Au plan social, la ministre des Outre-mer a assuré que l'Etat était prêt à débloquer trois millions d'euros pour financer le Régime de Solidarité en Polynésie Française (RSPF), une caisse d'assurance maladie en déficit chronique. Ericka Bareigts a toutefois conditionné cette aide à une réforme de ce régime par la Polynésie française, avec l'aide de l'IGAS (Inspection générale des Affaires sociales).
Ericka Bareigts a également assuré que les engagements pris un an plus tôt par François Hollande à Papeete seraient tenus, notamment ceux liés à la reconnaissance par la France de l'impact des essais nucléaires en Polynésie. Ericka Bareigts va ainsi "débloquer 1,9 millions d'euros en mars ou avril pour le service oncologie de l'hôpital", et fournir du personnel.
Un projet de centre culturel et de mémoire, également promis par François Hollande, a en revanche peu avancé. Mais Ericka Bareigts assure "tout mettre en œuvre pour que la parole donnée soit respectée". Elle rappelle aussi que l'Etat soutient plusieurs projets de classement UNESCO du patrimoine culturel polynésien.
Lundi, la ministre a par ailleurs rencontré des femmes réfugiées dans un centre d'accueil après avoir subi des violences conjugales, des violences dont le niveau est "trois fois plus élevé en outre-mer qu'en métropole", regrette-t-elle. Elle a annoncé que le téléphone grand danger (avec une touche préprogrammée pour alerter les forces de l'ordre) serait activé en Polynésie à partir du mois prochain.
Un autre ministre est attendu en Polynésie française le 16 mars: le ministre de la Justice Jean-Jacques Urvoas devrait inaugurer le centre pénitentiaire de Papeari, pour désengorger celui de Nuutania, l'un des plus vétustes et surpeuplés de la République.

Rédigé par RB le Mardi 21 Février 2017 à 05:32 | Lu 6622 fois