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Georges Pater condamné en appel dans l'affaire du "corbeau de Moorea"


Georges Pater et Chantal Erhardt, le 31 octobre, en compagnie de leur avocat, Maître Jean-Dominique Des Arcis
Georges Pater et Chantal Erhardt, le 31 octobre, en compagnie de leur avocat, Maître Jean-Dominique Des Arcis
PAPEETE, jeudi 31 octobre 2013 - La peine d'un an de prison avec sursis assortie d'un million Fcfp d'amende prononcée contre Georges Tihoti Pater en première instance est confirmée en appel. La compagne du "Corbeau de Moorea", Chantal Erhardt écope de 6 mois de sursis. Leur avocat, Maître Jean-Dominique Des Arcis annonce s'être pourvu en cassation.

Le couple a été jugé coupable de dénonciations calomnieuses pour avoir déclaré l'existence d'un prétendu réseau pédophile sur l’île de Moorea.

Dans le courant du mois d'avril 2012, plusieurs courriels anonymes avaient visé les beaux-parents et l'ancien concubin de Chantal Erhardt. Le corbeau de Moorea les accusait d'abus sexuels sur de jeunes victimes de l'île sœur, notamment les enfants de cette dernière. L'instruction a mis en évidence qu'il s'agissait d'un stratagème mis en œuvre par le couple Pater-Erhardt pour récupérer la garde des enfants, confiée à l'ex-concubin.

Georges Pater, ancien gendarme, est également l'auteur en 2006 d'une lettre antidatée signée "Vetea Cadousteau" et retrouvée au domicile de Gaston Flosse à Pirae, en 2008 lors d'une perquisition.

En février 2009 Georges Pater a avoué avoir rédigé ce courrier pour "négocier" un emploi auprès du sénateur polynésien.

La lettre avait entre-temps relancé l'enquête sur la disparition, en 1997, du journaliste Jean-Pascal Couraud dit JPK. Dans ce faux, Vetea Cadousteau, membre du Groupe d'intervention de Polynésie (GIP), déclarait avoir participé au meurtre du journaliste et craindre pour ses jours, alors qu'en 2004, l'ancien GIP avait été retrouvé mort au pied d'une cascade à Faaone.

Le même Georges Pater est cité à comparaître en correctionnelle, le 22 avril 2014, pour être entendu au sujet d'une affaire d'escroquerie où cinq victimes déclarent un préjudice de plusieurs dizaines de millions Fcfp.

L'escroc avait réussi à les convaincre de sa qualité de courtier mandaté par la Citibank, papier à en-tête falsifiés et autres documents à l'appui, pour se faire remettre ces sommes d'argents à des fins de placements.

Rédigé par Jean-Pierre Viatge le Jeudi 31 Octobre 2013 à 15:54 | Lu 5650 fois