Tahiti Infos

Chikunguyna : 194 cas confirmés, 420 suspectés, 154 prélèvements en attente


PAPEETE, le 22 octobre 2014. Un communiqué de presse émanant de la Présidence de Polynésie fait état, ce mardi, des derniers chiffres officiels sur l'épidémie de chikungunya qui frappe la Polynésie française depuis une dizaine de jours : les 15 premiers cas confirmés ont été déclarés le 11 octobre dernier à Papeari. Au 21 octobre, il y avait 194 cas positifs de chikungunya, confirmés biologiquement, en Polynésie, sur 420 cas suspects testés, avec également des résultats d’analyse attendus pour 154 personnes. Aucun cas sévère de la maladie n’a été déclaré jusqu'à présent, en dépit de trois hospitalisations rapportées la semaine dernière par les autorités sanitaires.

Sur les 194 cas confirmés, 175 sont recensés sur l’île de Tahiti, principalement à Papeari (50 cas confirmés), mais aussi dans des communes de la zone urbaine (20 cas confirmés à Punaauia, 14 à Faa’a). L’épidémie ne concerne, pour l’heure, que très faiblement les archipels : un cas confirmé ayant été recensé à Bora Bora, aux îles Sous-le-Vent, tout comme à Raivavae, aux Australes. Sur l’île d’Apataki, toutefois, dans l’archipel des Tuamotu, le nombre de cas suspects est important (82), avec notamment 13 cas confirmés sur cette île : près d'un quart de la population de l'atoll aurait déjà été atteinte par le virus du chikungunya. Les services de santé à Papeete restent en contact permanent avec leurs antennes dans les îles pour détecter d’éventuelles apparitions de la maladie dans de nouvelles zones géographiques et pour aider au mieux les populations dans ce cas de figure, précise encore le communiqué de la Présidence de Polynésie.

Les principaux responsables des services et établissements de santé du Pays ont fait le point, ce mardi après-midi, sur l’évolution du chikungunya en Polynésie française. Réunis autour du Dr Patrick Howell et de la directrice de cabinet du Haut-commissaire, Marie Baville, il a été rappelé l’importance de la protection individuelle (usage de produits répulsifs, diffuseurs électriques, moustiquaires) et des actions de dégitage (supprimer les eaux stagnantes dans son jardin, vider les sous-pots et changer l’eau des vases, nettoyer les gouttières) que chacun, dans la population, doit mener pour évoluer dans un environnement sain. Ces gestes citoyens sont d’une importance capitale pour enrayer l’évolution de cette pathologie en Polynésie.

Rédigé par Mireille Loubet le Mercredi 22 Octobre 2014 à 17:08 | Lu 1156 fois