Tahiti, le 10 décembre 2025 - Après avoir adopté le budget général du Pays et ses comptes spéciaux, les élus de Tarahoi ont approuvé ce mercredi celui de l’assemblée. Antony Géros a joué la transparence en détaillant les crédits qui ont été dévolus en 2025 aux déplacements des élus, aux colloques organisés par l’institution ainsi qu’aux missions d’information et aux expositions accueillies par l’assemblée. Montant total de la facture : une trentaine de millions de francs.
Les débats ont été plus rapides et apaisés que la veille, ce mercredi, à l’assemblée de la Polynésie. Dans son intervention, Tepuaraurii Teriitahi (Tapura) s’est toutefois arrêtée sur l’autorisation de programme d’1,2 milliard francs inscrite pour le projet de nouvel immeuble voulu par le président de Tarahoi. Le bâtiment, destiné à délocaliser une partie des services, serait implanté rue des Poilus tahitiens, sur le site de l’imprimerie officielle et de l’Épic Vanille de Tahiti.
“Cette opération immobilière semble décidément bien compliquée à réaliser, puisque l’arrêté d’affectation du terrain ne pourra intervenir que lorsque l’imprimerie et l’établissement Vanille auront identifié un nouveau point de chute”, a-t-elle souligné. L’élue doute que le projet soit “complètement abouti ni opportun” en l’état. Elle a toutefois salué l’installation prochaine de quatre bornes de recharge pour véhicules propres – deux à Tarahoi et deux à l’immeuble Tetunae – une initiative “qui va dans le bon sens”, espérant qu’elles soient alimentées par les panneaux solaires du toit de l’hémicycle.
Près de 19 millions pour les déplacements des élus
Antony Géros a ensuite déroulé la liste des déplacements financés par l’assemblée cette année, pour un total approchant 19 millions de francs. Un élu envoyé au colloque des finances publiques à Paris a coûté 990 000 de francs, tandis qu’une visite d’études en Nouvelle-Zélande dans le cadre de Puna Rau a mobilisé 330 000 francs.
La mission de l’Assemblée parlementaire francophone (APF) en Nouvelle-Calédonie, qui a réuni quatre élus et deux administratifs, représente 2,64 millions de francs. Le déplacement du président au Timor-Leste, accompagné de son directeur de cabinet, s’élève à 1,46 million de francs, et un atelier Leadership à Paris – trois élus sur place – à 2,5 millions de francs. Un représentant envoyé au congrès HLM a coûté 860 000 francs.
La participation au GPIP à Fidji, incluant cinq élus, deux administratifs et un déplacement du président à Xiamen, constitue le poste le plus lourd avec 6,806 millions de francs. Enfin, la présence de trois élus à la conférence Unoc 3 à Nice a ajouté 3,4 millions de francs à l’ensemble.
“On ne se déplace jamais sans invitation”, a expliqué le président de l’assemblée. “Et quand on se fait inviter, on invite le président de la commission, qui délègue s’il ne peut pas voyager lui-même. Je veille au grain pour que les règles soient respectées”, a-t-il assuré.
Un repas à 3,5 millions pour le colloque... sur la vie chère
S’il n’y a pas eu de commissions d’enquête en 2025, deux missions d’information ont été menées pour des dépenses plus modestes : 198 000 francs pour celle sur les aides publiques aux entreprises et 1,574 million de francs pour celle consacrée au mouillage des navires. L’assistance déontologie de janvier a coûté 1,7 million de francs, et le séminaire d’aide sociale 146 000 francs.
Les trois colloques organisés en 2025 ont coûté 5,2 millions de francs, dont 3,5 millions pour celui consacré à la vie chère. Une somme qui a étonné Hinamoeura Morgant-Cross, élue non inscrite : “Les principaux intervenants avaient déjà été invités par l’Autorité de la concurrence… Pourquoi un tel montant ?”
“Ce sont les repas qui ont coûté cher”, a répondu Antony Géros, évoquant la réception organisée dans les jardins de l’assemblée à l’occasion des 40 ans de l’Autorité polynésienne de la concurrence. “On ne voulait pas rentrer dans les tensions entre le Pays et l’APC, alors on a enveloppé tout cela dans notre colloque”, a-t-il ainsi justifié. Ça fait quand même cher le repas pour un colloque censé trouver des solutions à la cherté de la vie. Mais Antony Géros a assuré aux élus que, comme promis, les travaux et propositions issues de ce colloque se traduiraient bel et bien dans une “loi balai sur la vie chère” qui sera présentée par l’assemblée lors d’une session extraordinaire qu’il compte convoquer, même si c’est normalement une prérogative du gouvernement.
En conclusion, Antony Géros a rappelé que l’assistance déontologie financée à hauteur de 1,7 million de francs avait permis à l’assemblée de se doter d’un code de déontologie et d’un référent dédié. Il a ainsi invité les élus à y avoir recours pour les guider et prévenir tout incident comme celui survenu la veille, lorsque certains d’entre eux ont dû quitter l’hémicycle pendant l’examen du texte réformant la Taxe de développement local. La délibération approuvant le budget de l’assemblée pour 2026 a été votée à l’unanimité.
Les débats ont été plus rapides et apaisés que la veille, ce mercredi, à l’assemblée de la Polynésie. Dans son intervention, Tepuaraurii Teriitahi (Tapura) s’est toutefois arrêtée sur l’autorisation de programme d’1,2 milliard francs inscrite pour le projet de nouvel immeuble voulu par le président de Tarahoi. Le bâtiment, destiné à délocaliser une partie des services, serait implanté rue des Poilus tahitiens, sur le site de l’imprimerie officielle et de l’Épic Vanille de Tahiti.
“Cette opération immobilière semble décidément bien compliquée à réaliser, puisque l’arrêté d’affectation du terrain ne pourra intervenir que lorsque l’imprimerie et l’établissement Vanille auront identifié un nouveau point de chute”, a-t-elle souligné. L’élue doute que le projet soit “complètement abouti ni opportun” en l’état. Elle a toutefois salué l’installation prochaine de quatre bornes de recharge pour véhicules propres – deux à Tarahoi et deux à l’immeuble Tetunae – une initiative “qui va dans le bon sens”, espérant qu’elles soient alimentées par les panneaux solaires du toit de l’hémicycle.
Près de 19 millions pour les déplacements des élus
Antony Géros a ensuite déroulé la liste des déplacements financés par l’assemblée cette année, pour un total approchant 19 millions de francs. Un élu envoyé au colloque des finances publiques à Paris a coûté 990 000 de francs, tandis qu’une visite d’études en Nouvelle-Zélande dans le cadre de Puna Rau a mobilisé 330 000 francs.
La mission de l’Assemblée parlementaire francophone (APF) en Nouvelle-Calédonie, qui a réuni quatre élus et deux administratifs, représente 2,64 millions de francs. Le déplacement du président au Timor-Leste, accompagné de son directeur de cabinet, s’élève à 1,46 million de francs, et un atelier Leadership à Paris – trois élus sur place – à 2,5 millions de francs. Un représentant envoyé au congrès HLM a coûté 860 000 francs.
La participation au GPIP à Fidji, incluant cinq élus, deux administratifs et un déplacement du président à Xiamen, constitue le poste le plus lourd avec 6,806 millions de francs. Enfin, la présence de trois élus à la conférence Unoc 3 à Nice a ajouté 3,4 millions de francs à l’ensemble.
“On ne se déplace jamais sans invitation”, a expliqué le président de l’assemblée. “Et quand on se fait inviter, on invite le président de la commission, qui délègue s’il ne peut pas voyager lui-même. Je veille au grain pour que les règles soient respectées”, a-t-il assuré.
Un repas à 3,5 millions pour le colloque... sur la vie chère
S’il n’y a pas eu de commissions d’enquête en 2025, deux missions d’information ont été menées pour des dépenses plus modestes : 198 000 francs pour celle sur les aides publiques aux entreprises et 1,574 million de francs pour celle consacrée au mouillage des navires. L’assistance déontologie de janvier a coûté 1,7 million de francs, et le séminaire d’aide sociale 146 000 francs.
Les trois colloques organisés en 2025 ont coûté 5,2 millions de francs, dont 3,5 millions pour celui consacré à la vie chère. Une somme qui a étonné Hinamoeura Morgant-Cross, élue non inscrite : “Les principaux intervenants avaient déjà été invités par l’Autorité de la concurrence… Pourquoi un tel montant ?”
“Ce sont les repas qui ont coûté cher”, a répondu Antony Géros, évoquant la réception organisée dans les jardins de l’assemblée à l’occasion des 40 ans de l’Autorité polynésienne de la concurrence. “On ne voulait pas rentrer dans les tensions entre le Pays et l’APC, alors on a enveloppé tout cela dans notre colloque”, a-t-il ainsi justifié. Ça fait quand même cher le repas pour un colloque censé trouver des solutions à la cherté de la vie. Mais Antony Géros a assuré aux élus que, comme promis, les travaux et propositions issues de ce colloque se traduiraient bel et bien dans une “loi balai sur la vie chère” qui sera présentée par l’assemblée lors d’une session extraordinaire qu’il compte convoquer, même si c’est normalement une prérogative du gouvernement.
En conclusion, Antony Géros a rappelé que l’assistance déontologie financée à hauteur de 1,7 million de francs avait permis à l’assemblée de se doter d’un code de déontologie et d’un référent dédié. Il a ainsi invité les élus à y avoir recours pour les guider et prévenir tout incident comme celui survenu la veille, lorsque certains d’entre eux ont dû quitter l’hémicycle pendant l’examen du texte réformant la Taxe de développement local. La délibération approuvant le budget de l’assemblée pour 2026 a été votée à l’unanimité.






































