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Air Tahiti Nui : le rapport de la CTC fait consensus chez les élus


PAPEETE, jeudi 21 novembre 2013. La conclusion du rapport de la Chambre territoriale des comptes (CTC) sur la compagnie aérienne Air Tahiti Nui était accablante : «en 2011, Air Tahiti Nui n’a pas réussi à reprendre son destin en main» a lu ce jeudi matin dans l'hémicycle territorial Geffry Salmon, le ministre du tourisme. En deux pages, il a synthétisé les 37 pages du rapport de la CTC, débité au pas de course ce jeudi au sein de l’hémicycle. On y retrouve les raisons structurelles des difficultés de la compagnie : bouleversement incessant de conseil d’administration (cinq en quatre ans) et de dirigeants, d’où une difficulté à prendre les décisions qui s’imposent : notamment le besoin de céder le 5e avion d’ATN au moment où elle réduit son programme de vol ; la crise internationale et la hausse des carburants qui se chargent d’enfoncer un peu plus la compagnie dans le rouge et les pertes cumulées qui atteignent au bout du compte et seulement sur cette période de quatre ans 8,7 milliards de Fcfp.

Il y aurait certainement de quoi dire mais les trois groupes politiques de l’assemblée de Polynésie française ont fait corps ensemble, chacun des groupes ayant été à un moment ou un autre, sur une période plus ou moins longue, aux commandes de la compagnie durant cet intervalle. Tous constatent «les erreurs du passé», la nécessité de prendre en compte «le contexte» et beaucoup reprochent à la CTC de se contenter de repasser le film à l’envers et de faire des recommandations sans en donner le mode opératoire.

Aucun groupe ne remet en question non plus la nécessité de la création de cette compagnie qui sous la forme d’une SEM appartient à 85% au Pays. Pour redresser le nez de la compagnie, le ministre Geffry Salmon annonce qu’un «plan stratégique de développement» sera proposé d’ici la fin de l’année : on comprend à demi-mot que cela va passer par la mise en place d’aéronef plus petit vers le Japon (cette ligne perd 600 millions de Fcfp/an), le réaménagement des différentes classes des appareils notamment pour que les business atteignent un standard international, la création d’un calendrier saisonnier pour la politique tarifaire. Mais quels que soient les aménagements qui seront faits, la seule planche de survie pour ATN et le développement du tourisme en Polynésie semble être selon Geffry Salmon «l’ouverture de nouvelles voies aériennes transpacifiques et régionales (île de Pâques, Cook, Fidji)». Ce qui n’est pas pour tout de suite. Surtout que le ministre du tourisme ajoute qu’il est encore nécessaire «de définir la cible» touristique que le Pays entend viser «avant de créer des packages adaptés. CQFD.

Pour lire l'intervention de Teura Iriti (Tahoeraa), CLIQUER ICI

Pour lire l'intervention de Teva Rohfritsch (ATP), CLIQUER ICI


Pour lire l'intervention de Richard Tuheiava (UPLD), CLIQUER ICI

Rédigé par Mireille Loubet le Jeudi 21 Novembre 2013 à 16:14 | Lu 3336 fois
           



Commentaires

1.Posté par YENAMARRE le 22/11/2013 09:06 | Alerter
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Quelque chose m'échappe. N'est ce pas ce ministre aujourd'hui mais PDG de la compagnie aussi à une époque, qui a accordé généreusement des avantages plus que juteux aux pilotes suite à un mouvement social de ces derniers ? Alors d'abord il fait perdre encore de l'argent à la compagnie alors qu'elle était déjà en négatif, et hier soir lors de son discours il dit qu'il y a des efforts à faire au niveau du personnel ? Ok allez donc demander aux mêmes gens de faire des efforts. Vos méthodes de gestion sont assez extraordinaires. ATN, c'est pas La Poste... Laissez les PROS faire.

2.Posté par KEANU le 22/11/2013 11:14 | Alerter
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Créer ATN ... c'était créer son propre piège: si ça marchait on avait des touristes, mais si ça ne marchait pas ...

Pour qu'une destination touristique se développe, il faut un intérêt financier de la part des pays émetteurs qui soit véhiculé par leur propre compagnie aérienne. Sans cette base essentielle, le nombre de touristes ne pourra augmenter significativement.
C'est l'erreur que l'on ne veut pas reconnaître et l'on continue à défendre ATN au détriment du développement touristique.
Ouvrez enfin les yeux Messieurs les Politiciens ... depuis l'ouverture d'ATN le tourisme ne fait que chuter.

3.Posté par Etetera le 23/11/2013 07:29 | Alerter
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Il faudrait moins de taxes, des tarifs équivalents à ceux que l'on peut trouver alentours.

Exemple aux mêmes dates pour l'été 2014 (Juillet/Août) pour 4 personnes dont 1 enfant de -12 ans :
A/R Nice Ppt = 10023,44 € contre A/R Nice Adélaïde Australia = 5701 € !!!

Pourquoi une telle différence de prix ? Il est normal qu'avec des prix aussi élevés on perde des touristes :-( sans parler des natifs qui veulent rentrer voir la famille et qui se demandent pourquoi ils ne vont pas ailleurs se promener grrr

4.Posté par YENAMARRE le 25/11/2013 10:07 | Alerter
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Ah oui alors ! C'est peut être une compagnie LOW COSTavec du personnel NORMAL COST voire LOW COST.
Chez ATN, faire du low cost avec des salaires high cost....ça bug quelque part.