Tahiti, le 11 septembre 2025 – L’intersyndicale a répondu au courrier du président Moetai Brotherson. Elle demande la mise en place immédiate d’“une instance de dialogue social dédiée et spécifique” pour aborder “la sécurité de l’emploi, les parcours de carrière, et les conditions de travail”. Autre demande : qu’il y ait d’abord une “concertation sociale” avant d’associer les autres opérateurs “à la construction [d’un] modèle commun”. Elle assure que les réformes envisagées par le Pays ne peuvent fonctionner si ce dernier ne s’appuie pas sur le “capital humain” du groupe OPT.
En tout début de semaine, la P-dg du groupe OPT, Hina Delva, a reçu un courrier du président du Pays Moetai Brotherson. Cette dernière en a d’ailleurs fait part à l’intersyndicale Otahi, CSIP, O oe to oe rima et CSTP-FO, avec qui des négociations sont en cours depuis le dépôt d’un préavis de grève, le 3 septembre dernier. À ce jour aucun protocole d’accord n’a encore été conclu.
Rappelons que dans son courrier, le président du Pays reconnait que “l’ADN” du groupe OPT est “le service public”. Le groupe doit connaitre “une réforme et une modernisation” et, à ce titre, il faut “s’interroger sur le périmètre de ce service, ses modalités de fonctionnement et surtout son financement” . Tous les opérateurs de Polynésie française seront associés à ces travaux et pourront “faire valoir leurs positions et contribuer à la construction d’un modèle commun, dans l’intérêt de la population”.
Moetai Brotherson indique en outre, dans cette lettre, que le Pays va encadrer l’importation “des terminaux de télécommunications des opérateurs privés satellitaires”, comme Starlink. Et il invite le groupe OPT à faire preuve d’innovation “face à l’émergence de nouveaux acteurs opérant à l’échelle mondiale” et fait confiance au groupe OPT pour “relever ces nouveaux défis dans une organisation rénovée”.
En tout début de semaine, la P-dg du groupe OPT, Hina Delva, a reçu un courrier du président du Pays Moetai Brotherson. Cette dernière en a d’ailleurs fait part à l’intersyndicale Otahi, CSIP, O oe to oe rima et CSTP-FO, avec qui des négociations sont en cours depuis le dépôt d’un préavis de grève, le 3 septembre dernier. À ce jour aucun protocole d’accord n’a encore été conclu.
Rappelons que dans son courrier, le président du Pays reconnait que “l’ADN” du groupe OPT est “le service public”. Le groupe doit connaitre “une réforme et une modernisation” et, à ce titre, il faut “s’interroger sur le périmètre de ce service, ses modalités de fonctionnement et surtout son financement” . Tous les opérateurs de Polynésie française seront associés à ces travaux et pourront “faire valoir leurs positions et contribuer à la construction d’un modèle commun, dans l’intérêt de la population”.
Moetai Brotherson indique en outre, dans cette lettre, que le Pays va encadrer l’importation “des terminaux de télécommunications des opérateurs privés satellitaires”, comme Starlink. Et il invite le groupe OPT à faire preuve d’innovation “face à l’émergence de nouveaux acteurs opérant à l’échelle mondiale” et fait confiance au groupe OPT pour “relever ces nouveaux défis dans une organisation rénovée”.
“Déstabilisation du modèle historique de l’OPT”
Tahiti Infos s’est procuré la lettre adressée en réponse par l’intersyndicale où elle exprime ses vives inquiétudes quant aux différentes réformes prévues par le Pays qui, selon elle, s’inscrivent dans “un contexte de profonde déstabilisation du modèle historique de l’OPT”.
D’abord avec “l’arrivée sauvage des acteurs mondiaux” qui va être encadrée car ces derniers ne sont pas soumis “aux contraintes de l’obligation de service public” et représentent donc une menace directe pour l’équilibre économique du groupe OPT. L’intersyndicale souligne que cette concurrence est susceptible de “capter les segments les plus lucratifs du marché” avec un risque certain pour “le financement pérenne de l’ensemble du service public des télécommunications, notamment le maintien des services dans les archipels isolés et les zones blanches”. Pour les syndicats, la réorganisation voulue par le Pays doit être “synonyme de croissance et de stabilité et non de restructuration ou de réduction des effectifs”. Pour les syndicats, cette menace “rend d’autant plus vitale la protection de nos emplois locaux face à ce nouvel équilibre mondial”.
Le deuxième facteur, concerne “l’anticipation d’une organisation rénovée et d’une modernisation du service public” et ce sans que les organisations syndicales aient une “garantie formelle” sur le maintien des effectifs. Cela suscite une “anxiété légitime au sein du personnel”. L’intersyndicale rappelle que le préavis de grève en cours est là pour tirer la sonnette d’alarme sur “les conséquences sociales, sur les risques de délitement des équipes et, par conséquent, de la qualité du service rendu”. Raison pour laquelle, l’intersyndicale demande des “garanties (…) indispensables pour réussir cette transition majeure”.
D’abord avec “l’arrivée sauvage des acteurs mondiaux” qui va être encadrée car ces derniers ne sont pas soumis “aux contraintes de l’obligation de service public” et représentent donc une menace directe pour l’équilibre économique du groupe OPT. L’intersyndicale souligne que cette concurrence est susceptible de “capter les segments les plus lucratifs du marché” avec un risque certain pour “le financement pérenne de l’ensemble du service public des télécommunications, notamment le maintien des services dans les archipels isolés et les zones blanches”. Pour les syndicats, la réorganisation voulue par le Pays doit être “synonyme de croissance et de stabilité et non de restructuration ou de réduction des effectifs”. Pour les syndicats, cette menace “rend d’autant plus vitale la protection de nos emplois locaux face à ce nouvel équilibre mondial”.
Le deuxième facteur, concerne “l’anticipation d’une organisation rénovée et d’une modernisation du service public” et ce sans que les organisations syndicales aient une “garantie formelle” sur le maintien des effectifs. Cela suscite une “anxiété légitime au sein du personnel”. L’intersyndicale rappelle que le préavis de grève en cours est là pour tirer la sonnette d’alarme sur “les conséquences sociales, sur les risques de délitement des équipes et, par conséquent, de la qualité du service rendu”. Raison pour laquelle, l’intersyndicale demande des “garanties (…) indispensables pour réussir cette transition majeure”.
“Le capital humain, gardien de la souveraineté numérique”
Pour l’intersyndicale, ces réformes ne peuvent être couronnées de succès sans la “pérennisation de l’emploi”. Elle assure que les salariés du groupe OPT sont les seuls à avoir “l’expertise technique et la connaissance du territoire” pour le maintien du réseau de télécommunications “complexe” polynésien et pour “garantir” la couverture de tous opérateurs locaux sur l’ensemble du Fenua. “Cette expertise constitue le véritable pilier de notre souveraineté numérique et de l’effort de désenclavement.”
Les syndicats indiquent également qu’il n’y a qu’un “personnel stable, formé et engagé sur du long terme” qui peut assurer la gestion des zones peu denses et des “zones blanches” afin d’éviter la fracture numérique. Ils considèrent que toute diminution et “externalisation dégradera inéluctablement la capacité du groupe à assurer sa mission de service public”.
L’intersyndicale insiste pour qu’il y ait une “concertation sociale” avant d’associer les autres opérateurs du Fenua “à la construction de ce modèle commun”. Elle demande que soit mis en place “une instance de dialogue social dédiée et spécifique” pour aborder “la sécurité de l’emploi, les parcours de carrière, et les conditions de travail”. Pour les syndicats, il n’y a pas de secret : c’est “ensemble que nous pourrons à la fois affronter la concurrence mondiale et protéger le modèle social de l’OPT”.
Les syndicats indiquent également qu’il n’y a qu’un “personnel stable, formé et engagé sur du long terme” qui peut assurer la gestion des zones peu denses et des “zones blanches” afin d’éviter la fracture numérique. Ils considèrent que toute diminution et “externalisation dégradera inéluctablement la capacité du groupe à assurer sa mission de service public”.
L’intersyndicale insiste pour qu’il y ait une “concertation sociale” avant d’associer les autres opérateurs du Fenua “à la construction de ce modèle commun”. Elle demande que soit mis en place “une instance de dialogue social dédiée et spécifique” pour aborder “la sécurité de l’emploi, les parcours de carrière, et les conditions de travail”. Pour les syndicats, il n’y a pas de secret : c’est “ensemble que nous pourrons à la fois affronter la concurrence mondiale et protéger le modèle social de l’OPT”.