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​Jugé pour avoir cassé le bras de sa femme


Tahiti, le 1er octobre 2023 – Un homme de 40 ans a été condamné jeudi à 18 mois de prison dont neuf avec sursis pour des violences commises avec un bâton sur sa compagne.
 
Le tribunal correctionnel a jugé, jeudi, un manutentionnaire de 40 ans qui était poursuivi pour des violences commises sur sa femme et mère de leurs deux enfants. Le 25 septembre dernier, les policiers s’étaient rendus au domicile du couple suite à un appel de la victime qui venait de se faire battre par son mari. Énervé car sa compagne ne voulait pas se lever afin de préparer leur fils pour aller à l'école, le prévenu l'avait violemment frappée avec un bâton en bois d'un mètre. L’homme avait frappé si fort que la victime avait eu la main fracturée. Hospitalisée, elle s'était vu prescrire une incapacité totale de travail de 30 jours.
 
Uniquement connu de la justice pour des conduites sans permis, le quadragénaire a reconnu à la barre du tribunal jeudi qu'il frappait sa compagne “une à deux fois” par mois car elle “cherchait”, parce qu'elle buvait trop et qu'elle était “irrespectueuse” quand elle était ivre. Alors que le président lui faisait remarquer qu'elle avait été très “gravement” blessée lors du dernier épisode de violence, le prévenu a répondu qu'il l'avait battue pour lui faire “comprendre”. Entendue sur sa situation, la victime a ensuite expliqué qu'elle ne souhaitait pas se constituer partie civile et qu'elle ne savait pas encore si elle comptait se remettre avec son compagnon.


 
 
Alcoolisation
 
 
Lors de ses réquisitions, le procureur de la République, a rappelé qu'il s'agissait de “violences très importantes avec arme” en affirmant que, dans ce dossier, l'alcoolisation et la consommation de paka avaient participé à “la commission des faits”. Il a requis “16 à 18 mois” de prison “dont la moitié avec sursis”.
 
Constituée pour la défense du prévenu, Me Karina Chouinni a soutenu lors de sa plaidoirie que la sanction qui allait être prononcée par le tribunal devait avoir une “vocation éducative” “Ils avaient une relation toxique. Pour elle, il est normal de recevoir des coups et pour lui, il est normal de frapper pour se faire comprendre. Pour eux, cette relation était devenue une réalité.” Rappelant que son client avait lui-même subi des violences durant son enfance, l'avocate a également insisté sur le fait que le quadragénaire n'avait jamais été condamné pour des violences. Après en avoir délibéré, le tribunal a condamné l'intéressé à 18 mois de prison dont neuf avec sursis.

Rédigé par Garance Colbert le Lundi 2 Octobre 2023 à 09:48 | Lu 1467 fois