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Compte rendu du conseil des ministres 4 janvier  04/01/2017

Participation de la Polynésie française à la 54ème édition du Salon international de l’agriculture

Le Président de la Polynésie française a présenté une communication destinée à informer les membres du Conseil des ministres de la participation de la Polynésie française au prochain salon international de l’agriculture, sur le thème de « L’agriculture : une passion, des ambitions ».

Cette 54ème édition aura lieu, au Parc des Expositions de Paris, du 25 février au 5 mars 2017, et constitue l’occasion pour l’agriculture polynésienne d’être actrice du rayonnement de la diversité et la richesse de la France, en présentant ses activités et ses produits auprès des 1 945 journalistes, dont 250 internationaux, qui seront présents. C’est aussi une tribune d’expression pour notre collectivité auprès des personnalités politiques et des nombreuses délégations étrangères reçues en visite officielle.

Ce salon ouvre également la voie aux professionnels vers des débouchés novateurs à l’exportation afin d’explorer de nouveaux créneaux de distribution, notamment dans la transformation des produits du terroir.

La participation de la Polynésie française à cette opération de promotion à l’exportation est une nécessité qui s’inscrit dans l’un des axes majeurs de la politique agricole à savoir : l’organisation de la commercialisation des produits agricoles du Fenua. Elle se traduira par la tenue d’un stand institutionnel et professionnel, opéré par les services de l’agriculture et des professionnels de l’industrie agro-alimentaire. La renommée même de cet événement doit profiter à l’ensemble des produits locaux susceptibles d’être exportés comme les produits frais ou transformés avec une valeur ajoutée.

Dans ce cadre, des présentations et dégustations de produits seront proposées aux visiteurs, avec notamment la participation de notre ambassadeur polynésien et chef cuisinier Teheiura Teahui et la mise à disposition d’échantillons de certaines entreprises polynésiennes comme Teviru Fakarava et son huile de coco vierge ainsi que de la Brasserie de Tahiti et la bière à base de taro. Des produits phares seront également présents tels que la Vanille de Tahiti, le Monoï, le Rhum Mana’o ou encore le Vin de Tahiti.

La Polynésie française sera présente sur un stand institutionnel de 72 m² équipé de comptoirs entièrement rénovés en 2013, d’une réserve centrale et d’un salon d’honneur.


Première hausse de l’emploi depuis 2007

Dans sa publication du 30 décembre dernier dressant un bilan de la situation de l’emploi en 2015, l’Institut de la statistique observe que la Polynésie française a connu sa première hausse de l’emploi depuis sept ans, alors que l’emploi avait diminué en moyenne de -1,7% par an depuis 2007. 60 900 emplois salariés ont été déclarés en moyenne en 2015, soit 300 emplois supplémentaires (+0,5%) par rapport à l’année précédente. Cette hausse s’appuie sur celle des effectifs du secteur tertiaire marchand (+1,6%) et de la construction (+0,8 %). Les effectifs diminuent dans le tertiaire non marchand (-1,0%), dans l’industrie (-0,5%) et de façon plus importante dans le secteur primaire (-2,7%).

L’emploi diminue (-0,6%) pour la cinquième année consécutive dans les entreprises de moins de 10 salariés (9 entreprises sur 10), qui ne représentent que 23 % des salariés. L’emploi progresse de +0,4 % dans les entreprises de 10 à 49 salariés et de +2,4 % pour celles de 50 à 249 salariés. Il se stabilise dans les entreprises de plus de 250 personnes, qui concentrent 30 % des emplois salariés en 2015. Les dix plus importantes structures totalisent 22 % des effectifs.

Les employeurs présents en 2014 et en 2015 (soit 83 % des établissements) embauchent 390 personnes supplémentaires pour la première fois depuis 5 ans, soit une augmentation de +0,7 % de leurs effectifs. Ce sont principalement les entreprises de la construction et du tertiaire marchand qui se sont renforcées après avoir résisté aux pressions sur l’emploi les années précédentes. La construction, avec un taux de rotation des employeurs important, demeure le secteur le plus mobile.

Concernant les rémunérations, le salaire brut moyen pour 145,2 heures travaillées (durée moyenne mensuelle de travail, en hausse après 4 années consécutives de baisse) s’élève à 279 500 Fcfp (+1,7%), soit un salaire net de 240 900 Fcfp au 31 décembre 2015. Le nombre d’emplois en équivalent temps plein est en hausse de +0,7 % en 2015 et s’établit à 52 320 postes. Le salaire brut moyen en équivalent temps plein se situe à 325 200 Fcfp (+1,4%). Le salaire moyen croît dans le secteur primaire (+3,9%), la construction (+1,8%), les travaux publics (+5%), l’industrie (+2,5%), le transport et entreposage (+2,8%) et l’hôtellerie-restauration (+2,7%).

En 2015, le SMIG (salaire minimum interprofessionnel garanti) horaire polynésien se maintient à 904,82 Fcfp, soit 152 914 Fcfp brut pour 169 heures de travail (133 700 Fcfp net). L’évolution du salaire moyen est plus forte que celle de l’indice des prix à la consommation. L’inflation moyenne annuelle en 2015 s’élève à -0,4 %. En 2015, la médiane des salaires perçus progresse de +1,4 %. La moitié des salariés perçoivent moins de 211 100 Fcfp contre 208 100 Fcfp en 2014. Un quart des salariés gagnent moins de 153 000 Fcfp et un autre quart plus de 348 100 Fcfp.

La rémunération moyenne des femmes est de 317 000 Fcfp (en équivalent temps plein) contre 331 400 Fcfp pour les hommes. Cet écart diminue dans le privé et s’accroît dans le secteur public au profit des femmes.

En 2015, la masse salariale progresse de +2,2% après 6 années de baisse successives. Elle est essentiellement tirée par le secteur privé (+3,3%).

En 2015, les demandes et les offres d’emploi (à l’exception des diplômés de l’enseignement supérieur) diminuent par rapport à 2014. Le marché du travail connait cependant une lente amélioration. La moyenne annuelle de demande d’emploi non satisfaite en fin de mois est en diminution de -6,8%. Le nombre d’offres d’emploi de toutes natures décroît de -3%. Les métiers les plus recherchés par les employeurs en 2015 ont été des métiers de la restauration, du commerce et de l’hôtellerie.


Attribution d’aides financière dans le cadre du dispositif d’aide à l’équipement des petites entreprises

Dans le cadre de son plan de relance de l’économie, le Pays a instauré une aide à l’équipement des petites entreprises afin de les accompagner dans leur projet de création ou de développement d’activité.

A ce titre, le Conseil des ministres a accordé une aide financière à l’EURL Symbios et à l’EURL Magasin chez Flo.


Revalorisation des prix des prestations de services rendues dans le cadre des magasins et aires de dédouanement ou d’exportation

Conformément aux dispositions du code des douanes applicables en Polynésie française, toutes les marchandises importées ou exportées doivent faire l’objet d’une déclaration en détail au bureau des douanes dans les délais réglementaires (fixés à trois jours francs pour le Port de Papeete).

Si les marchandises ne peuvent pas être déclarées dans les délais précités, elles sont obligatoirement placées en magasins et aires de dédouanement ou d’exportation (MAD/MAE). Elles sont alors en régime suspensif de droits et taxes pour une durée maximale autorisée de 45 jours pour les marchandises transportées par mer, contre 15 jours par voie aérienne.

Les tarifs de ces prestations de service n’ayant pas été modifiés depuis 1993, le Conseil des ministres a décidé de les revaloriser. Ainsi, les nouveaux prix forfaitaires maximum sont les suivants :

- Marchandises présentées en conteneur d’un volume équivalent à 20 pieds : 2 000 Fcfp l’unité (au lieu de 1 800 Fcfp), soit une augmentation de 200 Fcfp ;
- Marchandises autrement conditionnées : 70 Fcfp l’unité payante de fret (au lieu de 60 Fcfp), soit une augmentation de 10 Fcfp.


Exonération de la redevance pour les concessions maritimes perlicoles dans le lagon de Takaroa renouvelée en 2017

En 2014, le lagon de l’atoll de Takaroa a fait l’objet du phénomène Vaitia qui s’est traduit par une efflorescence algale colorant les eaux du lagon et aboutissant à une eutrophisation et un manque d’oxygène pour les organismes vivants. Il en a résulté un très faible taux de collectage de naissains d’huîtres perlières, une mortalité importante des huîtres d’élevage issues de ces naissains et des huîtres greffées, une croissance ralentie des nacres survivantes dans certaines parties du lagon et de mauvaises récoltes de perles.

Sur le constat de cette situation de sinistre pour les perliculteurs de cette île, le Conseil des ministres avait accordé l’exonération des redevances d’occupation du domaine public maritime à des fins d’exploitation perlicole pour les années 2015 et 2016.

Cependant, les stigmates de l’explosion de Vaitia sont encore bien présents. Le collectage des naissains est toujours inopérant et les superficies dédiées à l’élevage et à la greffe des huîtres sont aujourd’hui largement sous-exploitées.

La mesure d’exonération est donc reconduite pour l’année 2017 pour un montant global estimé à environ 9,1 millions Fcfp, en baisse de 3 millions Fcfp par rapport à l’année précédente, en raison de la réduction d’activités.