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Visite d’Ericka Bareigts : la séquence "accord de Papeete" est annulée


Visite d’Ericka Bareigts : la séquence "accord de Papeete" est annulée
PAPEETE, 16 février 2016 - La réunion de travail avec la ministre des Outre-mer sur le thème de l’accord de Papeete a disparu du programme du programme de la visite d'Erika Bareigts.

Un temps envisagée pour durer 90 minutes, lundi 20 février, la réunion de travail entre la ministre Ericka Bareigts et le gouvernement est annulée. Celle-ci aurait pu avoir lieu peu avant le déjeuner républicain programmé ce lundi. On sait depuis mercredi que ce déjeuner aura finalement lieu dans les locaux de la résidence de Papeete, sous l’égide du Haut-commissariat et sur la thématique de la "condition féminine".

En revanche, la question de l’accord de Papeete sera probablement évoquée par Edouard Fritch lors d’un entretien d’une trentaine de minutes avec la ministre des Outre-mer, vendredi 17 février en début d’après-midi.

Edouard Fritch est revenu en fin de semaine dernière de sa mission en métropole, en possession d’un document de synthèse rédigé par Paris, dans lequel plusieurs points étaient encore en attente d’arbitrages ministériels du gouvernement central, et mentionnés sous réserve à ce titre. Interrogée vendredi matin, à son arrivée, la ministre a assuré que "le travail va se poursuivre", durant son séjour en Polynésie et nécessite encore "des rencontres techniques" entre le gouvernement polynésien et les services de l'Etat.

Le principe de cet accord-cadre dit de Papeete, avait été évoqué en des termes vagues, par François Hollande lors de son discours devant les représentants polynésiens en février 2016. Le président de la République avait parlé d’accord "pour le développement de la Polynésie française dans la République".

Le gouvernement Fritch s'est efforcé, depuis, d’inclure dans ce document diverses dispositions en faveur de l’éducation, du numérique, des transports, de la transition énergétique et du développement économique en Polynésie française. L’esprit semble avoir été, du point de vue local, de faire de cet accord-cadre une convention relais pour permettre à la Polynésie française de bénéficier de dispositions prévues par la loi Egalité réelle mais ne concernant pas la collectivité d’outre-mer, compte tenu de son statut d’autonomie.

Il reste que, quelle que soit l'avancée qu'il connaîtra cette semaine à Tahiti, cet accord de Papeete aura du mal à être signé par François Hollande avant la fin de son mandat présidentiel, le 7 mai prochain. Dans l’hypothèse d’une entente sur les termes de cette convention entre la Polynésie française et l’Etat, le document devra être présenté à l’avis du CESC avant d’être soumis au vote des représentants de l’assemblée, à Tarahoi. Cette procédure demande un mois, si elle est traitée avec un caractère d’urgence. Et pour l'instant, l'Etat et le Pays ne sont visiblement pas d'accords sur les termes de la convention.

Rédigé par Jean-Pierre Viatge le Jeudi 16 Février 2017 à 17:53 | Lu 2071 fois