Paris, France | AFP | vendredi 04/09/2015 - Une femme sur trois est victime de "coups, un viol ou un meurtre" dans le monde, a souligné la ministre de la Santé, Marisol Touraine, vendredi à Paris.
"Les violences faites aux femmes, aux enfants et singulièrement aux petites filles, ne sont pas des violences comme les autres", a dit la ministre qui s'exprimait lors de la conférence "violences et sexualité" organisée par la Chaire UNESCO Santé sexuelle et droits humains.
"Elles n'ont qu'un seul et même objectif, un seul et même résultat : reproduire, génération après génération, les inégalités entre les femmes et les hommes, maintenir la soumission des femmes et - disons-le clairement - la domination masculine", a affirmé Mme Touraine.
"Ces violences sont là pour entraver l'émancipation des femmes, empêcher leur bien-être et l'exercice de leurs droits : leurs droits sexuels et reproductifs, leur droit à l'autonomie et, bien sûr, leur droit à la santé", a-t-elle ajouté lors de la première journée internationale sur l'innovation et la recherche en éducation à la santé sexuelle et aux droits humains.
La ministre a également évoqué "les conséquences que l'on ne perçoit pas immédiatement sur la santé physique, psychique et reproductive des victimes", comme le montrent les études de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et l'Institut national d'études démographiques (Ined).
Ainsi, "les violences conjugales multiplient le risque de fausse couche" et "les femmes victimes de violences en France ont 26 fois plus de risque de faire une tentative de suicide".
La lutte contre les violences sexuelles n'est pas seulement celle des femmes et des victimes, a poursuivi la ministre en affirmant sa "conviction qu'il s'agit aussi d'un combat pour la société tout entière."
La formation des professionnels de santé, qui sont souvent les premiers interlocuteurs et le premier recours pour les femmes victimes de violences, est recommandée par l'OMS.
En France, elle a été inscrite dans le 4e plan interministériel de prévention et de lutte contre les violences faites aux femmes (2014-2016).
Pour les médecins, cette formation s'appliquera en 2016, précise-t-on au ministère.
Chaque année plus de 216.000 femmes sont victimes de violences commises par leur partenaire, rappelait fin 2014 le gouvernement.
En outre, 86.000 femmes rapportent avoir été victimes de viol ou de tentative de viol, parmi lesquelles seulement 10% déposent plainte, ajoutait le ministère des Affaires sociales et des Droits des femmes.
bc/ial/sd
"Les violences faites aux femmes, aux enfants et singulièrement aux petites filles, ne sont pas des violences comme les autres", a dit la ministre qui s'exprimait lors de la conférence "violences et sexualité" organisée par la Chaire UNESCO Santé sexuelle et droits humains.
"Elles n'ont qu'un seul et même objectif, un seul et même résultat : reproduire, génération après génération, les inégalités entre les femmes et les hommes, maintenir la soumission des femmes et - disons-le clairement - la domination masculine", a affirmé Mme Touraine.
"Ces violences sont là pour entraver l'émancipation des femmes, empêcher leur bien-être et l'exercice de leurs droits : leurs droits sexuels et reproductifs, leur droit à l'autonomie et, bien sûr, leur droit à la santé", a-t-elle ajouté lors de la première journée internationale sur l'innovation et la recherche en éducation à la santé sexuelle et aux droits humains.
La ministre a également évoqué "les conséquences que l'on ne perçoit pas immédiatement sur la santé physique, psychique et reproductive des victimes", comme le montrent les études de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et l'Institut national d'études démographiques (Ined).
Ainsi, "les violences conjugales multiplient le risque de fausse couche" et "les femmes victimes de violences en France ont 26 fois plus de risque de faire une tentative de suicide".
La lutte contre les violences sexuelles n'est pas seulement celle des femmes et des victimes, a poursuivi la ministre en affirmant sa "conviction qu'il s'agit aussi d'un combat pour la société tout entière."
La formation des professionnels de santé, qui sont souvent les premiers interlocuteurs et le premier recours pour les femmes victimes de violences, est recommandée par l'OMS.
En France, elle a été inscrite dans le 4e plan interministériel de prévention et de lutte contre les violences faites aux femmes (2014-2016).
Pour les médecins, cette formation s'appliquera en 2016, précise-t-on au ministère.
Chaque année plus de 216.000 femmes sont victimes de violences commises par leur partenaire, rappelait fin 2014 le gouvernement.
En outre, 86.000 femmes rapportent avoir été victimes de viol ou de tentative de viol, parmi lesquelles seulement 10% déposent plainte, ajoutait le ministère des Affaires sociales et des Droits des femmes.
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