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Un télépilote de drone condamné, sa vidéo sur Youtube retirée


Avec plusieurs dizaines de milliers de vues, la vidéo de cette spectaculaire descente à VTT pour la marque Haibike avait fait le buzz fin 2016. Pour prouver sa bonne foi au tribunal, le réalisateur l'a retirée de lui-même.
Avec plusieurs dizaines de milliers de vues, la vidéo de cette spectaculaire descente à VTT pour la marque Haibike avait fait le buzz fin 2016. Pour prouver sa bonne foi au tribunal, le réalisateur l'a retirée de lui-même.
PAPEETE, le 10 mai 2017 - Un professionnel de la prise de vue aérienne a écopé de 50 000 francs d'amende avec sursis pour avoir tourné un spot promotionnel avec son aéronef télépiloté dans une zone interdite de survol, en novembre dernier à Punaauia.

Sa vidéo, une spectaculaire descente en VTT filmée depuis les hauteurs de Vaitavere, site bien connu des parapentistes de Punaauia, avait été vue par des dizaines de milliers d'internautes à travers le monde sur Youtube offrant au passage une belle promotion pour la destination Tahiti. Tournée en novembre 2016, elle a été retirée du web il y a une quinzaine de jours, à l'initiative de l'un de ses réalisateurs, Mehdi Gabrillargues, condamné fin avril par le tribunal correctionnel pour "conduite d'un aéronef non conforme aux règles de sécurité".

Diplômé en France, professionnel de la prise de vue aérienne et cycliste émérite, le pilote du drone a écopé fin avril d'une peine de 50 000 francs d'amende avec sursis. Le parquet avait pris des "réquisitions très légères", de l'ordre de 20 000 francs d'amende, désirant surtout "envoyer un signal" aux utilisateurs de drones pour qu'ils respectent la réglementation en vigueur en Polynésie française.

Pour le procureur de la République, le télépilote, qui a aussi travaillé pour le GIE Tahiti Tourisme ou encore Air Tahiti, a enfreint la loi dans la réalisation de sa vidéo aérienne en ce sens que la zone de survol choisie pour son tournage est une zone purement et strictement interdite en raison, notamment, de la présence des parapentistes. Pour sa défense, le réalisateur a assuré qu'il avait obtenu, justement, l'accord de ces derniers. Insuffisant pour l'accusation : "Ils n'ont pas qualité à vous donner d'autorisation".

"Pas l'impression de mal faire"

"Je suis professionnel, j'ai les assurances, tout ce qu'il faut, j'ai l'impression d'essuyer les plâtres, ici c'est flou, je n'ai pas du tout eu l'impression de mal faire", s'était défendu le sportif vidéaste qui tourne aussi en métropole. "Aujourd'hui, je refuse des contrats pour ne pas prendre de risques". Se défendant de ne pas avoir fait de démarches préalables, notamment auprès de la brigade de gendarmerie des transports aériens (BGTA), le réalisateur a expliqué qu'en l'absence de réponse des autorités contactées, et l'échéance du début de tournage approchant, il avait décidé de se diriger vers le terrain des parapentistes, "une enclave privée", selon lui, dans la zone interdite de vol. Une analyse que n'a pas partagée le tribunal.

"S'il est très intéressant d'être pilote de drones sur le territoire, et que cela produit de très belles vidéos qui vendent à n'en pas douter la Polynésie française, il y a finalement très peu d'endroits pour voler entre Tahiti et Moorea du fait de la réglementation de son espace aérien", avait fait remarquer le représentant du ministère public précisant "qu'une réflexion était en cours", avec l'aviation civile notamment, pour trouver des solutions à l'exercice de la profession de télépilote en Polynésie française.

Certains drones professionnels pèsent aujourd'hui plusieurs kilos, atteignent des vitesses de 80 km/h et peuvent voler à plusieurs kilomètres de distance. Avec les avantages mais aussi les dangers que cela représente en matière de sécurité ou de protection de la vie privée.

Rédigé par Raphaël Pierre le Mercredi 10 Mai 2017 à 18:04 | Lu 48748 fois
           



Commentaires

1.Posté par Piripirifaufau le 11/05/2017 06:53 | Alerter
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Question: qui a cafté?

2.Posté par Sylvanna le 11/05/2017 08:35 | Alerter
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ben!! Mieux vaut prévenir que guérir, paï...pas de réponse, pas de vidéo drone...iaiaia...nul n'est sensé ignoré ze loi..française..pro ou pas pro..Mais dommage pour les liker..çà devait être impressionnant..

3.Posté par Yenamarre ! le 11/05/2017 09:57 | Alerter
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Bienvenue à TAHITI !

LOL

4.Posté par Cool Ruler le 11/05/2017 11:34 | Alerter
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Il a cru qu'il pouvait faire quelque chose d'innovant, qui mettait en avant le fenua et le sport, bref, quelque chose de bien sans demander d'argent ??? Fatale erreur ...
Je suis d'accord sur les risques que peuvent faire courir les drones mais on a quand même quelqu'un qui a fait des efforts pour obtenir les autorisations et limiter les risques.
Dommage ...

5.Posté par fred le 11/05/2017 12:16 | Alerter
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et tous les drones qui se baladent au dessus de nos toits ... "pilotés" par des particuliers qui ne savent pas s'en servir.. qui passent avec leurs caméras "chez vous", qui parfois tombent dans des jardins... sans compter le bruit que ça fait !
et quand on appelle la gendarmerie il ne se passe rien.
Ce professionnel a hélas fait les frais d'un excès de zèle... y a t-il eu une plainte ???... dommage pour lui.. car il avait vraiment fait du bon boulot et pris ses précautions.

6.Posté par Lebo RORO le 11/05/2017 13:10 | Alerter
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Tout ce qui est aérien est danger...
et souvent dur à contrôler à 100%.
Qui sera la victime?

7.Posté par Lou le 11/05/2017 15:03 | Alerter
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Si j'ai bien compris, s'il avait filmé le cycliste-parapentiste à partir d'un autre parapente, il n'aurait pas enfreint la loi, même si c'était plus dangereux. OK alors!

8.Posté par Ha'a titi ei faro le 18/05/2017 10:37 | Alerter
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Tout çà est bien dommage !!! Les demandes d'autorisations ayant été faites et n'ayant pas reçu de réponses : PAS ETONNANT !!! Zone non grevée d'interdiction de survol des aéronefs, ayant été autorisé par les parapentistes eux même: tribunal pas d'accord ; PAS ETONNANT !!! Tout à fait poste 5.