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Un sexagénaire abat sa fille de 9 ans et sa compagne avant de se suicider


Patrick Desjardins, procureur de Tarascon.
Patrick Desjardins, procureur de Tarascon.
Eygalières, France | AFP | lundi 07/10/2019 - Un sexagénaire, qui travaillait comme homme à tout faire dans une oliveraie d'Eygalières (Bouches-du-Rhône), a abattu lundi sa fillette de neuf ans et sa compagne âgée de 41 ans avant de se suicider, a-t-on appris auprès du procureur de Tarascon.

"Cet homme de 65 ans a d'abord tué sa fille de neuf ans alors qu'elle dormait dans son lit, avant d'abattre la mère de la fillette", a déclaré à l'AFP Patrick Desjardins, confirmant des informations des quotidiens La Provence et Le Dauphiné Libéré.
"Après avoir tué sa fille et sa compagne, il a écrit un courrier pour relater son geste et appelé un voisin avant de se suicider", a poursuivi M. Desjardins, évoquant un "drame familial". C'est ce voisin qui a alerté les gendarmes.
"L'homme n'était a priori pas connu pour des faits de violences conjugales ou de maltraitance d'enfant", a encore déclaré le magistrat, ajoutant que la lettre qu'il avait écrite était "en cours d'exploitation".
La brigade de recherches de gendarmerie de Salon-de-Provence a été saisie de l'enquête ouverte pour homicides volontaires et recherche des causes de la mort.
Les habitants de ce tranquille village touristique de 1.800 habitants, situé dans le massif des Alpilles (à 80 km au nord-ouest de Marseille), ont d’abord cru à un tournage de film quand ils ont vu arriver les voitures de police et les hélicoptères, selon des témoignages recueillis sur place par l'AFP. 
Evoquant un homme très discret, le barman d'un café d'Eygalières souffle: "Personne n'aurait pu imaginer qu'il fasse une chose pareille".
Jenny, 20 ans, vendeuse dans une épicerie du village, renchérit: "Il a appelé un voisin pour dire qu’il pétait un plomb, on est tous sous le choc, Jacky et sa femme étaient très discrets mais tout le monde voit qui c’est dans le village". Charles, la cinquantaine est lui aussi ému: "C’est incompréhensible, je croisais souvent cet homme qui avait l’air normal. Tuer un enfant c’est pas humain".
En 2018, 121 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-compagnon, selon le ministère de l'Intérieur. Le gouvernement a lancé le 3 septembre une "mobilisation" pour lutter contre le fléau des violences conjugales. Les 12 groupes de travail constitués pour ce Grenelle, dont la conclusion est attendue le 25 novembre, à l'occasion de la journée pour l'élimination des violences faites aux femmes, doivent rendre leurs propositions le 28 octobre.

le Lundi 7 Octobre 2019 à 07:49 | Lu 416 fois