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Un journaliste australien emprisonné en Egypte "fait face", selon ses parents


NAIROBI, 31 juillet 2014 (AFP) - Les parents de Peter Greste, journaliste australien de la chaîne Al-Jazeera condamné en juin à sept ans de prison en Egypte, ont dénoncé jeudi à Nairobi une "grave injustice" mais affirmé que leur fils "faisait face".

"Dans son esprit, et dans les nôtres aussi, il n'est pas absolument pas question qu'il soit là-bas pour les sept prochaines années", a déclaré à la presse Lois Greste, la mère du journaliste, âgée de 75 ans, accompagnée de son mari Juris Greste, 78 ans.

Les époux Greste ont fait un arrêt à Nairobi, où vit habituellement Peter Greste, sur le chemin du retour après avoir rendu visite à leur fils dans sa prison du Caire.

Peter Greste et deux de ses collègues d'Al-Jazeera - l'Egypto-canadien Mohamed Fadel Fahmy et l'Egyptien Baher Mohamed -, arrêtés le 29 décembre, ont été condamnés le 23 juin à des peines allant de 7 à 10 de prison après avoir été déclaré coupables de soutien aux Frères musulmans du président destitué Mohamed Morsi. Leur condamnation a déclenché de vives réactions à l'étranger.

"Il s'agit de passer par le processus d'appels et, espérons-le, nous arriverons à l'étape où ils réaliseront que c'est une erreur et le libérerons", a-t-elle ajouté, soulignant qu'elle parlait des "trois garçons".

Le couple, visiblement bouleversé, a indiqué que leur fils soit désormais détenu dans une cellule avec "un peu plus de place", par rapport à la minuscule pièce dont les trois accusés s'entassaient il y a quelques mois.

"Nous savons passionnément et absolument qu'une grave injustice a été commise dans le cas de Peter et nous ne craindrons pas de professer cette opinion aussi longtemps que nous le pourrons", a déclaré Juris Greste.

Depuis la destitution et l'arrestation de M. Morsi le 3 juillet 2013, plus de 1.400 personnes ont été tuées et plus de 15.000 arrêtées lors de la répression menée contre les manifestations de ses partisans, dont des centaines ont été condamnées à mort ou à la perpétuité dans des procès expéditifs.

Plusieurs pays avaient appelé le président Abdel Fattah al-Sissi, élu en juin, à grâcier les trois journalistes, mais la présidence égyptienne avait indiqué qu'une grâce ne pourrait intervenir avant la fin du processus d'appel.

Le président Sissi a toutefois indiqué en juin qu'il aurait "préféré" que les journalistes aient été expulsés plutôt que jugés, reconnaissant "l'effet très négatif" du verdict sur l'Egypte.

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Rédigé par () le Jeudi 31 Juillet 2014 à 05:28 | Lu 400 fois